*** w70 15/12 p. 768 Questions de lecteurs ***
● Comment devons-nous comprendre Ésaïe 7:14 que l’apôtre Matthieu applique à Jésus ? Celui-ci n’a pourtant pas été appelé “Emmanuel”.
Appliquant le texte d’Ésaïe 7:14 à Jésus, l’apôtre Matthieu écrivit : “Tout cela arriva effectivement afin que s’accomplît ce que Jéhovah avait annoncé par son prophète en ces mots : ‘Voici, la vierge deviendra enceinte et elle donnera naissance à un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel’, qui, traduit, signifie : ‘Avec nous est Dieu.’” — Mat. 1:22, 23.
Il est vrai que Jésus n’a pas été appelé “Emmanuel”, mais cela ne signifie pas qu’il n’a pas accompli ce texte qui annonçait sa mission plutôt que le nom qu’il porterait. On peut illustrer ce fait par une autre prophétie d’Ésaïe, rapportée au chapitre neuf, versets cinq et six, où nous lisons : “Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’empire a été posé sur ses épaules, et on le nomme le Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix ; pour étendre l’empire et donner une paix sans fin au trône de David et à sa royauté, pour l’établir et l’affermir par le droit et par la justice.”
Il ne fait aucun doute que cette prophétie trouve son accomplissement en Jésus, le Fils de Dieu et de David. Cependant, il n’est dit nulle part qu’un des apôtres ou des disciples de Jésus l’ait appelé par ces noms. Il n’empêche que durant son séjour sur la terre, il était le “Conseiller admirable” et il le sera d’autant plus dans le nouvel ordre de choses à venir, lorsqu’il conseillera tous les hommes pour qu’ils puissent obtenir la vie éternelle. De par sa création, l’appellation “Dieu fort” est tout à fait appropriée ; elle l’est encore plus depuis sa résurrection, quand il a reçu toute autorité dans les cieux et sur la terre, et plus particulièrement depuis son ascension au ciel, lorsqu’il devint le “reflet de sa gloire [celle de Dieu] et la représentation exacte de son être même”. (Héb. 1:3 ; Mat. 28:18.) De plus, comme il permettra aux hommes obéissants d’obtenir la vie éternelle grâce à son sacrifice rédempteur, il est très approprié de l’appeler “Père éternel”. En outre, le titre “Prince de paix” lui convient parfaitement puisque grâce à son Royaume il établira la paix éternelle pour la famille humaine et tout l’univers.
Il en est de même pour le texte d’Ésaïe 7:14, où il est dit que “la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et lui donnera le nom d’Emmanuel”. Que l’accent soit mis sur le rôle que Jésus devait jouer c’est ce que montre clairement Matthieu en donnant la signification du nom Emmanuel, savoir : “Avec nous est Dieu.”
Il est tout à fait approprié que Jésus-Christ, le représentant le plus éminent que Jéhovah ait eu sur la terre, porte le titre “Avec nous est Dieu”. Cela est particulièrement vrai, si nous nous rappelons comment Jésus répondit à la requête suivante de Philippe : “Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.” Jésus lui répondit : “Suis-je avec vous depuis si longtemps, et pourtant Philippe, tu n’es pas arrivé à me connaître ? Celui qui m’a vu a vu le Père aussi. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Ne crois-tu pas que je suis en union avec le Père et que le Père est en union avec moi ?” — Jean 14:8-10.
Eu égard à ces faits, nous comprenons sans aucun doute qu’il était et qu’il est approprié que Jésus ait été prophétiquement appelé non seulement “Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix”, mais aussi “Emmanuel”, ce qui signifie “Avec nous est Dieu”. Toutefois, remarquez-le bien, Jésus n’a pas réellement porté ces noms lorsqu’il était sur la terre.