Le Japon a déclenché samedi une première alerte à la contamination de produits alimentaires à proximité de la centrale de Fukushima, où les secours poursuivaient 24 heures sur 24 la lutte pour éviter une catastrophe nucléaire de grande ampleur.
AFP
Le nombre des morts confirmés et des personnes portées disparues à la suite du séisme et du tsunami au Japon approchent désormais les 20.000, huit jours après la catastrophe, a annoncé samedi la police.
L'agence de la police nationale a indiqué que le nombre de morts confirmés atteignait 7.653 et celui des personnes portées disparues 11.746, soit un total de 19.399, à 23H00 locales (14HOO GMT) samedi après la catastrophe du 11 mars dans le nord-est du Japon.
Toutefois les autorités craignent que ce bilan ne soit encore loin de la réalité, de vastes zones d'habitations situées sur la côte du Pacifique de l'île de Honshu ayant été dévastées.
La population a été prévenue que des taux de radioactivité anormaux avaient été relevés sur du lait et des épinards produits dans le nord-est, ainsi que dans l'eau du robinet à Tokyo et ses environs.
Le niveau de contamination "ne présente pas de risques immédiats pour la santé. Je vous demande de rester sereins", a déclaré Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, en faisant référence au lait et aux épinards.
Pour l'eau, les doses d'iode radioactif (iode 131) et de césium 137 retrouvées sont nettement inférieures au seuil légal, a précisé le ministère des Sciences.
La limite légale pour la teneur en iode 131 a cependant été ponctuellement dépassée le 17 mars dans l'eau courante d'une municipalité de la préfecture de Fukushima située à 45 kilomètres de la centrale. Le niveau est redescendu bien en-dessous dès le lendemain, selon les relevés effectués.
Les autorités avaient pris les devants en ordonnant jeudi aux autorités locales d'effectuer des tests de radioactivité et en fixant des seuils légaux pour plusieurs types d'aliments.
Les Japonais accordent une attention extrême à la qualité de leur alimentation et à l'hygiène en général.
Ils ont continué à suivre heure par heure la course contre la montre engagée à Fukushima par quelque dizaines d'électriciens, de pompiers et d'ingénieurs pour éviter que l'accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl ne dégénère encore plus.
Leur priorité est le rétablissement de l'alimentation électrique pour les six réacteurs endommagés à partir de la ligne à haute tension tirée vendredi de l'extérieur de la centrale.
Mais les secours n'ont pas réussi à alimenter un premier réacteur dès samedi comme les autorités l'avaient prévu.
"L'électricité n'a pas encore été rétablie car il faut faire plusieurs vérifications, des zones baignant dans l'eau de mer", sans provoquer de court-circuit, a expliqué un porte-parole de l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), Fumiaki Hayakawa.
Les autorités espèrent que les réacteurs 2 et 1 pourront être alimentés dimanche, avant de faire de même avec les 3 et 4, les plus endommagés.
Un générateur diesel de secours fait actuellement fonctionner les systèmes de refroidissement des réacteurs 5 et 6, les moins touchés.
Les techniciens ont une énorme pression sur les épaules car le rétablissement de l'électricité est essentiel pour relancer les pompes qui fournissent de l'eau au système de refroidissement des réacteurs et remplissent les piscines où est entreposé le combustible usé.
Leur assèchement menace de libérer d'importantes quantités de radioactivité dans l'environnement.
En attendant, les autorités continuaient de refroidir les installations à l'aide de camions citernes équipés de canon à eau, qui devraient désormais opérer 24 heures sur 24, selon le ministre de la Défense Toshimi Kitazawa.
Les autorités nippones affirment pour l'heure que les niveaux de radiation relevés ne sont pas dangereux au-delà d'une zone de 30 km autour de la centrale.
Mais la défiance est forte parmi les habitants des régions alentour face aux informations jugées trop techniques et parcellaires données par le gouvernement.
"Je veux juste que le gouvernement nous dise la vérité", a déclaré Teechi Sagama, un directeur d'école de Miyako, au milieu de la zone dévastée.
Pour tenter de rassurer la population, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) va effectuer des mesures de radioactivité à Tokyo, distinctes de celles du gouvernement.
Dans les pays étrangers, les craintes demeurent également élevées malgré les messages rassurants des organisations internationales comme l'OMS.
Selon le ministère américain de l'Energie, des traces d'une radioactivité "minuscule" provenant de Fukushima ont été détectées vendredi en Californie pour la première fois.
Le bilan humain du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays le 11 mars s'est encore aggravé avec 7.320 morts confirmés et 11.300 personnes toujours portées disparues.
Alors que les espoirs de retrouver des survivants se sont évanouis, les soldats croyaient avoir découvert samedi un "miraculé" dans les décombres d'une maison. Mais ce jeune homme, retrouvé "en état de choc", était en fait simplement rentré chez lui.
"Lorsqu'il a été transporté à l'hôpital, un pompier l'a reconnu et a déclaré aux sauveteurs que le jeune homme séjournait depuis une semaine dans un centre pour réfugiés", a expliqué un porte-parole de l'armée.
La situation humanitaire demeure précaire pour les quelque 400.000 sinistrés, confrontés aux risques sanitaires ainsi qu'aux pénuries d'eau courante et d'électricité dans certains centres d'hébergement.
Mais ils ont bénéficié samedi d'un réchauffement des températures, glaciales ces derniers jours, qui ne pourrait être que temporaire, de la pluie et de la neige étant prévues pour dimanche.
"Une grande proportion des évacués sont des personnes âgées, qui souffrent de rester allongées dans des gymnases, avec des couvertures fines et pas suffisamment de chauffage", a témoigné Patrick Fuller, porte-parole de la Fédération Internationale de la Croix Rouge.
La construction de 200 maisons temporaires a débuté dans la préfecture d'Iwate, où un programme de 8.800 nouveaux logements a été lancé.
Le Japon a déclenché samedi une première alerte à la contamination de produits alimentaires à proximité de la centrale de Fukushima, où les secours poursuivaient 24 heures sur 24 la lutte pour éviter une catastrophe nucléaire de grande ampleur.
AFP
Le nombre des morts confirmés et des personnes portées disparues à la suite du séisme et du tsunami au Japon approchent désormais les 20.000, huit jours après la catastrophe, a annoncé samedi la police.
L'agence de la police nationale a indiqué que le nombre de morts confirmés atteignait 7.653 et celui des personnes portées disparues 11.746, soit un total de 19.399, à 23H00 locales (14HOO GMT) samedi après la catastrophe du 11 mars dans le nord-est du Japon.
Toutefois les autorités craignent que ce bilan ne soit encore loin de la réalité, de vastes zones d'habitations situées sur la côte du Pacifique de l'île de Honshu ayant été dévastées.
La population a été prévenue que des taux de radioactivité anormaux avaient été relevés sur du lait et des épinards produits dans le nord-est, ainsi que dans l'eau du robinet à Tokyo et ses environs.
Le niveau de contamination "ne présente pas de risques immédiats pour la santé. Je vous demande de rester sereins", a déclaré Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, en faisant référence au lait et aux épinards.
Pour l'eau, les doses d'iode radioactif (iode 131) et de césium 137 retrouvées sont nettement inférieures au seuil légal, a précisé le ministère des Sciences.
La limite légale pour la teneur en iode 131 a cependant été ponctuellement dépassée le 17 mars dans l'eau courante d'une municipalité de la préfecture de Fukushima située à 45 kilomètres de la centrale. Le niveau est redescendu bien en-dessous dès le lendemain, selon les relevés effectués.
Les autorités avaient pris les devants en ordonnant jeudi aux autorités locales d'effectuer des tests de radioactivité et en fixant des seuils légaux pour plusieurs types d'aliments.
Les Japonais accordent une attention extrême à la qualité de leur alimentation et à l'hygiène en général.
Ils ont continué à suivre heure par heure la course contre la montre engagée à Fukushima par quelque dizaines d'électriciens, de pompiers et d'ingénieurs pour éviter que l'accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl ne dégénère encore plus.
Leur priorité est le rétablissement de l'alimentation électrique pour les six réacteurs endommagés à partir de la ligne à haute tension tirée vendredi de l'extérieur de la centrale.
Mais les secours n'ont pas réussi à alimenter un premier réacteur dès samedi comme les autorités l'avaient prévu.
"L'électricité n'a pas encore été rétablie car il faut faire plusieurs vérifications, des zones baignant dans l'eau de mer", sans provoquer de court-circuit, a expliqué un porte-parole de l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), Fumiaki Hayakawa.
Les autorités espèrent que les réacteurs 2 et 1 pourront être alimentés dimanche, avant de faire de même avec les 3 et 4, les plus endommagés.
Un générateur diesel de secours fait actuellement fonctionner les systèmes de refroidissement des réacteurs 5 et 6, les moins touchés.
Les techniciens ont une énorme pression sur les épaules car le rétablissement de l'électricité est essentiel pour relancer les pompes qui fournissent de l'eau au système de refroidissement des réacteurs et remplissent les piscines où est entreposé le combustible usé.
Leur assèchement menace de libérer d'importantes quantités de radioactivité dans l'environnement.
En attendant, les autorités continuaient de refroidir les installations à l'aide de camions citernes équipés de canon à eau, qui devraient désormais opérer 24 heures sur 24, selon le ministre de la Défense Toshimi Kitazawa.
Les autorités nippones affirment pour l'heure que les niveaux de radiation relevés ne sont pas dangereux au-delà d'une zone de 30 km autour de la centrale.
Mais la défiance est forte parmi les habitants des régions alentour face aux informations jugées trop techniques et parcellaires données par le gouvernement.
"Je veux juste que le gouvernement nous dise la vérité", a déclaré Teechi Sagama, un directeur d'école de Miyako, au milieu de la zone dévastée.
Pour tenter de rassurer la population, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) va effectuer des mesures de radioactivité à Tokyo, distinctes de celles du gouvernement.
Dans les pays étrangers, les craintes demeurent également élevées malgré les messages rassurants des organisations internationales comme l'OMS.
Selon le ministère américain de l'Energie, des traces d'une radioactivité "minuscule" provenant de Fukushima ont été détectées vendredi en Californie pour la première fois.
Le bilan humain du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays le 11 mars s'est encore aggravé avec 7.320 morts confirmés et 11.300 personnes toujours portées disparues.
Alors que les espoirs de retrouver des survivants se sont évanouis, les soldats croyaient avoir découvert samedi un "miraculé" dans les décombres d'une maison. Mais ce jeune homme, retrouvé "en état de choc", était en fait simplement rentré chez lui.
"Lorsqu'il a été transporté à l'hôpital, un pompier l'a reconnu et a déclaré aux sauveteurs que le jeune homme séjournait depuis une semaine dans un centre pour réfugiés", a expliqué un porte-parole de l'armée.
La situation humanitaire demeure précaire pour les quelque 400.000 sinistrés, confrontés aux risques sanitaires ainsi qu'aux pénuries d'eau courante et d'électricité dans certains centres d'hébergement.
Mais ils ont bénéficié samedi d'un réchauffement des températures, glaciales ces derniers jours, qui ne pourrait être que temporaire, de la pluie et de la neige étant prévues pour dimanche.
"Une grande proportion des évacués sont des personnes âgées, qui souffrent de rester allongées dans des gymnases, avec des couvertures fines et pas suffisamment de chauffage", a témoigné Patrick Fuller, porte-parole de la Fédération Internationale de la Croix Rouge.
La construction de 200 maisons temporaires a débuté dans la préfecture d'Iwate, où un programme de 8.800 nouveaux logements a été lancé.