SANTÉ
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Le bisphénol A toxique même à faible dose
Le Point.fr - Publié le 27/09/2011 à 11:19 - Modifié le 27/09/2011 à 11:24
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation veut limiter l'exposition des personnes les plus fragiles.
Limiter l'exposition au bisphénol A (BPA) des femmes enceintes et des enfants est un objectif "prioritaire", vu ses effets "avérés" chez l'animal et "suspectés" chez l'homme, affirme l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). L'Anses préconise, dans deux rapports rendus publics mardi, l'utilisation de produits de substitution au BPA - un mélange de phénol et d'acétone utilisé dans la fabrication de nombreux plastiques -, ce qui protégerait également la population générale de tout risque éventuel.
Le bisphénol A se trouve, selon l'Anses, dans "près d'une soixantaine de secteurs d'activité", dont la plupart des conditionnements d'aliments et boissons, les jouets et les articles de puériculture, voire les tickets de caisse des supermarchés et possiblement le matériel médical. Sa consommation est "en augmentation régulière". Depuis trois ans, le BPA fait l'objet de travaux d'expertise et d'avis de l'agence, qui a déjà publié des recommandations sur la réduction des expositions et sur la nécessité d'un étiquetage. En juin 2010, le Parlement français - suivi un an plus tard des autorités européennes - a interdit la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du BPA.
Produits de substitution
Les deux rapports publiés mardi, sur les usages du bisphénol A d'une part et sur ses effets sanitaires d'autre part, sont fondés sur les études scientifiques disponibles et diverses expertises. "Ce travail met en évidence des effets sanitaires, avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme", indique l'agence sanitaire, "et ce, même à de faibles niveaux d'exposition", c'est-à-dire à des "doses notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires".
L'agence considère désormais comme un "objectif prioritaire" la prévention des expositions des populations les plus sensibles que sont les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent. Elle lance aussi un appel à contribution pour recueillir à brève échéance, soit d'ici à la fin du mois de novembre, toute donnée sur des produits de substitution et sur leur innocuité. Il y a un an, l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) a estimé que le BPA n'était pas dangereux et qu'il n'était pas nécessaire de modifier la dose journalière admissible, fixée à 0,05 mg/kg de poids corporel. En novembre dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait, de son côté, estimé "prématuré" de prendre des mesures de protection contre le BPA.
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Le bisphénol A toxique même à faible dose
Le Point.fr - Publié le 27/09/2011 à 11:19 - Modifié le 27/09/2011 à 11:24
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation veut limiter l'exposition des personnes les plus fragiles.
Limiter l'exposition au bisphénol A (BPA) des femmes enceintes et des enfants est un objectif "prioritaire", vu ses effets "avérés" chez l'animal et "suspectés" chez l'homme, affirme l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). L'Anses préconise, dans deux rapports rendus publics mardi, l'utilisation de produits de substitution au BPA - un mélange de phénol et d'acétone utilisé dans la fabrication de nombreux plastiques -, ce qui protégerait également la population générale de tout risque éventuel.
Le bisphénol A se trouve, selon l'Anses, dans "près d'une soixantaine de secteurs d'activité", dont la plupart des conditionnements d'aliments et boissons, les jouets et les articles de puériculture, voire les tickets de caisse des supermarchés et possiblement le matériel médical. Sa consommation est "en augmentation régulière". Depuis trois ans, le BPA fait l'objet de travaux d'expertise et d'avis de l'agence, qui a déjà publié des recommandations sur la réduction des expositions et sur la nécessité d'un étiquetage. En juin 2010, le Parlement français - suivi un an plus tard des autorités européennes - a interdit la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du BPA.
Produits de substitution
Les deux rapports publiés mardi, sur les usages du bisphénol A d'une part et sur ses effets sanitaires d'autre part, sont fondés sur les études scientifiques disponibles et diverses expertises. "Ce travail met en évidence des effets sanitaires, avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme", indique l'agence sanitaire, "et ce, même à de faibles niveaux d'exposition", c'est-à-dire à des "doses notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires".
L'agence considère désormais comme un "objectif prioritaire" la prévention des expositions des populations les plus sensibles que sont les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent. Elle lance aussi un appel à contribution pour recueillir à brève échéance, soit d'ici à la fin du mois de novembre, toute donnée sur des produits de substitution et sur leur innocuité. Il y a un an, l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) a estimé que le BPA n'était pas dangereux et qu'il n'était pas nécessaire de modifier la dose journalière admissible, fixée à 0,05 mg/kg de poids corporel. En novembre dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait, de son côté, estimé "prématuré" de prendre des mesures de protection contre le BPA.