[size=42]Etats-Unis : une femme médecin noire engage un avocat canonique pour revendiquer son droit à la messe traditionnelle[/size]
22 novembre 2023 20 h 33 min
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Elle s’appelle Winnie Heartstrong, elle est médecin et mère de quatre jeunes enfants (le cinquième arrive bientôt) et vit dans le Maryland, au nord-est des Etats-Unis – et elle est attachée de cœur et d’âme à la messe traditionnelle en latin. Face à la persécution qu’a instituée le motu proprio Traditionis custodes qui vise à éradiquer le rite tridentin – et d’abord des paroisses – le Dr Heartstrong a décidé de se battre. Elle a participé au rosaire public avec Mgr Strickland, récemment destitué de sa charge d’évêque de Tyler, devant l’hôtel de Baltimore où les évêques des USA tenaient leur assemblée plénière, et elle a fait plus : elle a engagé un avocat canonique afin de revendiquer son droit à la liturgie traditionnelle.
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Les arguments ne manquent pas. En tant que laïque et mère de famille, Winnie Heartstrong estime que l’histoire de l’Eglise mais aussi les paroles de Benoît XVI dans Summorum Pontificum établissent le droit des catholiques de bénéficier de la « messe de toujours » (Mass of the Ages, disent les Américains), et l’exemple de Mgr Strickland refusant d’appliquer Traditionis custodes dans son diocèse (ce fut l’une des raisons de son éviction) la conforte dans sa démarche. Une démarche qu’elle souhaite voir répétée ailleurs, ne serait-ce que pour ne pas plier sans livrer bataille.
Le Dr Heartstrong, qui réside dans l’archidiocèse de Baltimore avec son mari et ses enfants, a un passé de candidate politique (elle est passée du parti démocrate au parti républicain et au soutien de Trump) et elle est particulièrement active dans le domaine de la défense de la vie. Elle est notamment l’auteur d’un livre dénonçant la contraception : Holy Fertility: The Christian Case Against Contraception.
Voici la traduction intégrale de son appel aux catholiques à défendre la messe traditionnelle paru sur LifeSiteNews. – J.S.
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Le mercredi 15 novembre 2023, en compagnie de fidèles catholiques de toute l’Amérique du Nord, j’ai récité le chapelet avec Mgr Joseph Strickland devant l’hôtel Baltimore Marriott Waterfront, où la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis (USCCB) tenait son assemblée annuelle. Depuis son injuste éviction de sa charge d’évêque de Tyler par le pape François, Mgr Strickland n’a plus le droit de vote en tant que membre de l’USCCB, et il n’a même pas été invité à cette réunion aux côtés de ses confrères évêques.
L’attitude de ce fidèle berger qui s’est agenouillé pour prier à l’extérieur de l’hôtel parmi les brebis témoigne de la disposition de son cœur et de l’attitude que tout évêque en Amérique devrait essayer d’imiter.
J’ai fait ce trajet de près de deux heures avec mes quatre jeunes enfants pour deux raisons : d’une part, pour manifester ma solidarité avec Mgr Strickland et, d’autre part, pour obtenir des soutiens pour les pétitions que j’ai adressées au pape François et à l’archevêque William Lori au sujet de la sauvegarde de la messe traditionnelle en latin.
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En 2018, je vivais dans le centre du Maryland, qui fait partie de l’archidiocèse de Washington. Je voyais, incrédule, le rapport du Grand Jury de Pennsylvanie révéler que le cardinal Donald Wuerl, alors archevêque, avait couvert des abus sexuels perpétrés par des membres du clergé. En tant que fille fidèle de l’Eglise, j’ai lancé une pétition à l’intention du pape François pour qu’il démette le cardinal Wuerl de ses fonctions d’archevêque de Washington. Cette pétition a recueilli plus de 142.000 signatures et a contribué au grand tollé qui a conduit à la destitution de ce mauvais évêque.
Passons à 2021. Mon mari et moi avons décidé de déménager cette année-là pour établir notre famille dans la partie occidentale et rurale du Maryland. La messe traditionnelle en latin avait été célébrée ici, à l’église catholique St. Mary de Hagerstown, dans le Maryland, depuis de nombreuses décennies, sans aucune restriction. (L’ouest du Maryland est administré par Mgr William Lori de l’archidiocèse de Baltimore.)
Nous avons quitté l’archidiocèse de Washington pour rechercher la paix et la tranquillité de la campagne, mais nous avons découvert qu’à l’ère de François, on ne peut pas simplement s’éloigner des problèmes qui accablent l’Eglise. Ces problèmes sont comme une vipère qui répand son venin partout – si j’ose dire, en ces temps de l’Eglise, personne n’est à l’abri nulle part.
Le 16 juillet 2021, le pape François a publié Traditionis Custodes imposant le retrait progressif de la messe traditionnelle en latin de la vie paroissiale. En d’autres termes, le document informait les évêques du monde entier qu’ils devaient reléguer la Messe de toujours à un statut de seconde classe et jeter dehors les fidèles qui la fréquentent. La Messe tridentine ne devait plus être célébrée dans le cadre de la paroisse, il fallait la séquestrer dans une chapelle, un gymnase, une tente à ciel ouvert, n’importe où d’autre que dans la structure de l’Eglise qui a été construite précisément pour accueillir cette Messe.
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Compte tenu de l’histoire de ma paroisse de l’ouest du Maryland, ce carrefour accueillant les catholiques fidèles de la messe traditionnelle en latin dans la région des « trois états » (Maryland, Pennsylvanie et Virginie occidentale), notre pasteur a rapidement demandé un indult, à savoir la permission d’éviter d’observer les préceptes de Traditionis Custodes. L’indult fut accordé pour deux ans, avec l’espoir d’un renouvellement. C’est ainsi que mes amis et moi avons continué avec bonheur à assister à notre messe en latin, pensant bêtement que nous étions en sécurité car, même si l’indult expire en août 2024, il y avait l’espoir d’un renouvellement.
Eh bien, le 1er juillet 2023, Mgr Lori a brusquement déstabilisé la vie de la Messe en latin à St. Mary en nommant un nouveau curé dont les ordres de marche semblaient consister à supprimer la Messe traditionnelle en latin. Tout espoir de renouvellement de l’indult était désormais exclu. Ce nouveau prêtre nous a rapidement informés qu’il n’y avait aucun espoir que Rome renouvelle l’indult et que nous, les fidèles, devions nous résigner à ce que la Messe en latin quitte St. Mary, et pour toujours.
J’étais sous le choc, désemparée. Après avoir déménagé ma famille à bien des kilomètres de notre famille étendue pour rechercher la Messe tridentine, on m’informait maintenant que même mon déménagement héroïque n’était pas suffisant et que je devais maintenant « aller ailleurs » à la recherche de la Messe en latin.
En prévision de la suppression totale de la messe en latin à St. Mary, ma famille a essayé d’aller ailleurs. Nous avons assisté à la messe en latin à la chapelle Immaculate Heart of Mary SSPX à Linden, en Virginie, à deux heures de route. Nous avons assisté à la messe en latin à la chapelle des Chanoines réguliers de la Nouvelle Jérusalem à Charlestown, en Virginie occidentale, à 45 minutes de route. Et nous avons assisté à la messe en latin au Carmel de Jésus et de Marie à Fairfield, en Pennsylvanie, à 45 minutes de route également. Le dénominateur commun de tous ces mouvements était mes enfants fatigués et affamés. Comme nous échangions un trajet de deux minutes (ou dix minutes de marche) pour aller à la messe contre un voyage d’une heure en voiture, ils étaient perdus et désorientés, ne comprenant pas pourquoi nous devions aller si loin pour assister à la messe.
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Mon cœur de mère s’est alors brisé en voyant mes jeunes enfants. Je peux supporter ces injustices et aller « ailleurs » à la recherche de la tradition, mais mes enfants sont trop petits pour commencer leur voyage dans la foi comme des fouineurs à la recherche de leur subsistance. A sept, six, quatre et un an, ils sont tout simplement trop jeunes pour commencer leur vie en tant que martyrs de la messe latine traditionnelle. Il est clair que j’ai une famille noire, mais il ne s’agit pas d’un problème de Blancs ou de Noirs, mais d’un problème de catholiques. Mes quatre enfants noirs sont tout aussi affectés par les abus de Traditionis Custodes que n’importe quelle autre race de personnes dans l’Eglise d’aujourd’hui.
Le 7 octobre 2023, j’ai décidé que je ne laisserais pas disparaître ma messe paroissiale en latin sans combattre. J’ai engagé un avocat canonique pour défendre mon droit canonique à la Messe tridentine. Invoquant l’histoire de l’Eglise comme argument et les paroles du pape Benoît dans Summorum Pontificum, entre autres moyens, mon avocat canonique me représentera devant l’évêque et son canoniste de l’archidiocèse de Baltimore pour demander énergiquement pourquoi la messe traditionnelle en latin est refusée aux fidèles de l’église catholique de St. Mary.
Par ailleurs, j’ai lancé deux pétitions. La première s’adresse au pape François et lui demande la levée de l’interdiction de la messe traditionnelle en latin dans le monde entier.
La seconde implore Mgr Lori de maintenir la Messe latine traditionnelle à l’église catholique St. Mary à Hagerstown, dans le Maryland.
Je vous demande de signer ces deux pétitions et de faire tout votre possible pour lutter contre les abus résultant de Traditionis Custodes. Ecrivez à votre évêque, formez un groupe de prière ou engagez un avocat canonique pour vous représenter, si possible.
A l’ère de François, il n’est pas possible de se dérober face aux problèmes auxquels l’Eglise est confrontée. Nous devons faire preuve de courage et exiger de nos évêques qu’ils se montrent à la hauteur en défendant les fidèles laïcs face aux abus injustes dont est victime la liturgie latine. Je salue Mgr Strickland, qui a précisément agi de la sorte. Il a refusé d’appliquer Traditionis Custodes dans le diocèse de Tyler en déclarant : « Je ne peux pas affamer une partie de mon troupeau », et pour cela, il a été injustement puni. Que Notre Dame le console et que Notre Seigneur le récompense.
Je prie pour que nos efforts pour protéger la Messe latine traditionnelle soient couronnés de succès et que les générations futures de catholiques se consolent à l’idée que nous avons mené le bon combat pour la tradition.
Winnie Heartstrong, Ph.D.[/size]
22 novembre 2023 20 h 33 min
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Elle s’appelle Winnie Heartstrong, elle est médecin et mère de quatre jeunes enfants (le cinquième arrive bientôt) et vit dans le Maryland, au nord-est des Etats-Unis – et elle est attachée de cœur et d’âme à la messe traditionnelle en latin. Face à la persécution qu’a instituée le motu proprio Traditionis custodes qui vise à éradiquer le rite tridentin – et d’abord des paroisses – le Dr Heartstrong a décidé de se battre. Elle a participé au rosaire public avec Mgr Strickland, récemment destitué de sa charge d’évêque de Tyler, devant l’hôtel de Baltimore où les évêques des USA tenaient leur assemblée plénière, et elle a fait plus : elle a engagé un avocat canonique afin de revendiquer son droit à la liturgie traditionnelle.
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Engager un avocat canonique pour demander la messe traditionnelle, une démarche accessible aux laïcs
[size]Les arguments ne manquent pas. En tant que laïque et mère de famille, Winnie Heartstrong estime que l’histoire de l’Eglise mais aussi les paroles de Benoît XVI dans Summorum Pontificum établissent le droit des catholiques de bénéficier de la « messe de toujours » (Mass of the Ages, disent les Américains), et l’exemple de Mgr Strickland refusant d’appliquer Traditionis custodes dans son diocèse (ce fut l’une des raisons de son éviction) la conforte dans sa démarche. Une démarche qu’elle souhaite voir répétée ailleurs, ne serait-ce que pour ne pas plier sans livrer bataille.
Le Dr Heartstrong, qui réside dans l’archidiocèse de Baltimore avec son mari et ses enfants, a un passé de candidate politique (elle est passée du parti démocrate au parti républicain et au soutien de Trump) et elle est particulièrement active dans le domaine de la défense de la vie. Elle est notamment l’auteur d’un livre dénonçant la contraception : Holy Fertility: The Christian Case Against Contraception.
Voici la traduction intégrale de son appel aux catholiques à défendre la messe traditionnelle paru sur LifeSiteNews. – J.S.
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Pourquoi j’ai engagé un avocat canonique pour défendre mon droit à la messe en latin
[size]Le mercredi 15 novembre 2023, en compagnie de fidèles catholiques de toute l’Amérique du Nord, j’ai récité le chapelet avec Mgr Joseph Strickland devant l’hôtel Baltimore Marriott Waterfront, où la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis (USCCB) tenait son assemblée annuelle. Depuis son injuste éviction de sa charge d’évêque de Tyler par le pape François, Mgr Strickland n’a plus le droit de vote en tant que membre de l’USCCB, et il n’a même pas été invité à cette réunion aux côtés de ses confrères évêques.
L’attitude de ce fidèle berger qui s’est agenouillé pour prier à l’extérieur de l’hôtel parmi les brebis témoigne de la disposition de son cœur et de l’attitude que tout évêque en Amérique devrait essayer d’imiter.
J’ai fait ce trajet de près de deux heures avec mes quatre jeunes enfants pour deux raisons : d’une part, pour manifester ma solidarité avec Mgr Strickland et, d’autre part, pour obtenir des soutiens pour les pétitions que j’ai adressées au pape François et à l’archevêque William Lori au sujet de la sauvegarde de la messe traditionnelle en latin.
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Winnie Heartstrong a fait campagne contre le cardinal Donald Wuerl
[size]En 2018, je vivais dans le centre du Maryland, qui fait partie de l’archidiocèse de Washington. Je voyais, incrédule, le rapport du Grand Jury de Pennsylvanie révéler que le cardinal Donald Wuerl, alors archevêque, avait couvert des abus sexuels perpétrés par des membres du clergé. En tant que fille fidèle de l’Eglise, j’ai lancé une pétition à l’intention du pape François pour qu’il démette le cardinal Wuerl de ses fonctions d’archevêque de Washington. Cette pétition a recueilli plus de 142.000 signatures et a contribué au grand tollé qui a conduit à la destitution de ce mauvais évêque.
Passons à 2021. Mon mari et moi avons décidé de déménager cette année-là pour établir notre famille dans la partie occidentale et rurale du Maryland. La messe traditionnelle en latin avait été célébrée ici, à l’église catholique St. Mary de Hagerstown, dans le Maryland, depuis de nombreuses décennies, sans aucune restriction. (L’ouest du Maryland est administré par Mgr William Lori de l’archidiocèse de Baltimore.)
Nous avons quitté l’archidiocèse de Washington pour rechercher la paix et la tranquillité de la campagne, mais nous avons découvert qu’à l’ère de François, on ne peut pas simplement s’éloigner des problèmes qui accablent l’Eglise. Ces problèmes sont comme une vipère qui répand son venin partout – si j’ose dire, en ces temps de l’Eglise, personne n’est à l’abri nulle part.
Le 16 juillet 2021, le pape François a publié Traditionis Custodes imposant le retrait progressif de la messe traditionnelle en latin de la vie paroissiale. En d’autres termes, le document informait les évêques du monde entier qu’ils devaient reléguer la Messe de toujours à un statut de seconde classe et jeter dehors les fidèles qui la fréquentent. La Messe tridentine ne devait plus être célébrée dans le cadre de la paroisse, il fallait la séquestrer dans une chapelle, un gymnase, une tente à ciel ouvert, n’importe où d’autre que dans la structure de l’Eglise qui a été construite précisément pour accueillir cette Messe.
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« Nous pensions bêtement que nous étions en sécurité »
[size]Compte tenu de l’histoire de ma paroisse de l’ouest du Maryland, ce carrefour accueillant les catholiques fidèles de la messe traditionnelle en latin dans la région des « trois états » (Maryland, Pennsylvanie et Virginie occidentale), notre pasteur a rapidement demandé un indult, à savoir la permission d’éviter d’observer les préceptes de Traditionis Custodes. L’indult fut accordé pour deux ans, avec l’espoir d’un renouvellement. C’est ainsi que mes amis et moi avons continué avec bonheur à assister à notre messe en latin, pensant bêtement que nous étions en sécurité car, même si l’indult expire en août 2024, il y avait l’espoir d’un renouvellement.
Eh bien, le 1er juillet 2023, Mgr Lori a brusquement déstabilisé la vie de la Messe en latin à St. Mary en nommant un nouveau curé dont les ordres de marche semblaient consister à supprimer la Messe traditionnelle en latin. Tout espoir de renouvellement de l’indult était désormais exclu. Ce nouveau prêtre nous a rapidement informés qu’il n’y avait aucun espoir que Rome renouvelle l’indult et que nous, les fidèles, devions nous résigner à ce que la Messe en latin quitte St. Mary, et pour toujours.
J’étais sous le choc, désemparée. Après avoir déménagé ma famille à bien des kilomètres de notre famille étendue pour rechercher la Messe tridentine, on m’informait maintenant que même mon déménagement héroïque n’était pas suffisant et que je devais maintenant « aller ailleurs » à la recherche de la Messe en latin.
En prévision de la suppression totale de la messe en latin à St. Mary, ma famille a essayé d’aller ailleurs. Nous avons assisté à la messe en latin à la chapelle Immaculate Heart of Mary SSPX à Linden, en Virginie, à deux heures de route. Nous avons assisté à la messe en latin à la chapelle des Chanoines réguliers de la Nouvelle Jérusalem à Charlestown, en Virginie occidentale, à 45 minutes de route. Et nous avons assisté à la messe en latin au Carmel de Jésus et de Marie à Fairfield, en Pennsylvanie, à 45 minutes de route également. Le dénominateur commun de tous ces mouvements était mes enfants fatigués et affamés. Comme nous échangions un trajet de deux minutes (ou dix minutes de marche) pour aller à la messe contre un voyage d’une heure en voiture, ils étaient perdus et désorientés, ne comprenant pas pourquoi nous devions aller si loin pour assister à la messe.
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« Mon cœur de mère s’est brisé »
[size]Mon cœur de mère s’est alors brisé en voyant mes jeunes enfants. Je peux supporter ces injustices et aller « ailleurs » à la recherche de la tradition, mais mes enfants sont trop petits pour commencer leur voyage dans la foi comme des fouineurs à la recherche de leur subsistance. A sept, six, quatre et un an, ils sont tout simplement trop jeunes pour commencer leur vie en tant que martyrs de la messe latine traditionnelle. Il est clair que j’ai une famille noire, mais il ne s’agit pas d’un problème de Blancs ou de Noirs, mais d’un problème de catholiques. Mes quatre enfants noirs sont tout aussi affectés par les abus de Traditionis Custodes que n’importe quelle autre race de personnes dans l’Eglise d’aujourd’hui.
Le 7 octobre 2023, j’ai décidé que je ne laisserais pas disparaître ma messe paroissiale en latin sans combattre. J’ai engagé un avocat canonique pour défendre mon droit canonique à la Messe tridentine. Invoquant l’histoire de l’Eglise comme argument et les paroles du pape Benoît dans Summorum Pontificum, entre autres moyens, mon avocat canonique me représentera devant l’évêque et son canoniste de l’archidiocèse de Baltimore pour demander énergiquement pourquoi la messe traditionnelle en latin est refusée aux fidèles de l’église catholique de St. Mary.
Par ailleurs, j’ai lancé deux pétitions. La première s’adresse au pape François et lui demande la levée de l’interdiction de la messe traditionnelle en latin dans le monde entier.
La seconde implore Mgr Lori de maintenir la Messe latine traditionnelle à l’église catholique St. Mary à Hagerstown, dans le Maryland.
Je vous demande de signer ces deux pétitions et de faire tout votre possible pour lutter contre les abus résultant de Traditionis Custodes. Ecrivez à votre évêque, formez un groupe de prière ou engagez un avocat canonique pour vous représenter, si possible.
A l’ère de François, il n’est pas possible de se dérober face aux problèmes auxquels l’Eglise est confrontée. Nous devons faire preuve de courage et exiger de nos évêques qu’ils se montrent à la hauteur en défendant les fidèles laïcs face aux abus injustes dont est victime la liturgie latine. Je salue Mgr Strickland, qui a précisément agi de la sorte. Il a refusé d’appliquer Traditionis Custodes dans le diocèse de Tyler en déclarant : « Je ne peux pas affamer une partie de mon troupeau », et pour cela, il a été injustement puni. Que Notre Dame le console et que Notre Seigneur le récompense.
Je prie pour que nos efforts pour protéger la Messe latine traditionnelle soient couronnés de succès et que les générations futures de catholiques se consolent à l’idée que nous avons mené le bon combat pour la tradition.
Winnie Heartstrong, Ph.D.[/size]