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L'histoire des aborigènes.

5 participants

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1L'histoire des aborigènes.  Empty L'histoire des aborigènes. Mer 27 Sep - 17:47

Lechercheur



L’histoire douloureuse des tribus aborigènes en Australie
Lecteur audio

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(Musique de fond pour accompagner votre lecture)

Tribu d'aborigènesEn plus des magnifiques paysages de l’outback australien dans le centre rouge (red center en anglais), on retiendra de cette région l’histoire douloureuse des tribus aborigènes en Australie, étrangement méconnue au niveau mondiale. Pour ceux qui ne connaissent pas, les aborigènes sont les premiers habitants de l’Australie depuis au moins 40 000 ans. Ils se reconnaissent facilement en raison de leur couleur de peau, mais aussi à leur faciès caractéristique. Ils sont toutefois loin du cliché des individus à moitié nus et habillés d’une peau de bête. Ils ont désormais adopté les vêtements “modernes”. On n’a malheureusement pas de photos à te partager par respect pour ces personnes et leurs croyances.

Il faut savoir qu’il n’est pas facile de rentrer en contact avec un aborigène, principalement en raison de leur histoire conflictuelle avec les colons. On a beau dire ce qu’on veut, mais notre couleur de peau nous associe à ces colons. Attention, je ne dis pas que c’est impossible mais tout simplement que cela prendra beaucoup de temps et de patience avec aussi un peu de chance. Car l’histoire entre ces deux cultures diamétralement opposées est encore lourde. Voici les éléments qu’on a pu apprendre au cours de notre périple.

Organisation en tribu nomade
Carte des tribus AborigènesLes aborigènes sont composés de plusieurs centaines de tribus éparpillées sur le territoire australien. Chaque tribu a sa propre langue, ses traditions et ses légendes. Les aborigènes de deux tribus différentes peuvent donc être dans l’incapacité de se comprendre. Cette organisation en tribu révéle un sens de la communauté important. Il n’est pas rare de voir des membres d’une tribu se rassembler dans un parc de la ville pour manger ou échanger, toutes générations confondues.

Avant la colonisation, les Aborigènes se déplaçaient au sein de larges territoires. Ils vivaient de chasse, de cueillette et de pêche en petits groupes. La fréquence de leurs déplacements variait selon les régions en fonction des ressources en eau et en nourriture. Aujourd’hui, il y aurait autour de 650 000 – 700 000 indigènes en Australie soit moins de 3% de la population. C’est cet éparpillement et cette diversité qui font courir un risque de disparition des aborigènes dans le monde moderne. Comme le dit si bien le dicton, on est toujours plus fort ensemble que divisé.

BenFis

BenFis

Lechercheur a écrit:L’histoire douloureuse des tribus aborigènes en Australie
Lecteur audio

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(Musique de fond pour accompagner votre lecture)

Tribu d'aborigènesEn plus des magnifiques paysages de l’outback australien dans le centre rouge (red center en anglais), on retiendra de cette région l’histoire douloureuse des tribus aborigènes en Australie, étrangement méconnue au niveau mondiale. Pour ceux qui ne connaissent pas, les aborigènes sont les premiers habitants de l’Australie depuis au moins 40 000 ans. Ils se reconnaissent facilement en raison de leur couleur de peau, mais aussi à leur faciès caractéristique. Ils sont toutefois loin du cliché des individus à moitié nus et habillés d’une peau de bête. Ils ont désormais adopté les vêtements “modernes”. On n’a malheureusement pas de photos à te partager par respect pour ces personnes et leurs croyances.

Il faut savoir qu’il n’est pas facile de rentrer en contact avec un aborigène, principalement en raison de leur histoire conflictuelle avec les colons. On a beau dire ce qu’on veut, mais notre couleur de peau nous associe à ces colons. Attention, je ne dis pas que c’est impossible mais tout simplement que cela prendra beaucoup de temps et de patience avec aussi un peu de chance. Car l’histoire entre ces deux cultures diamétralement opposées est encore lourde. Voici les éléments qu’on a pu apprendre au cours de notre périple.

Organisation en tribu nomade
Carte des tribus AborigènesLes aborigènes sont composés de plusieurs centaines de tribus éparpillées sur le territoire australien. Chaque tribu a sa propre langue, ses traditions et ses légendes. Les aborigènes de deux tribus différentes peuvent donc être dans l’incapacité de se comprendre. Cette organisation en tribu révéle un sens de la communauté important. Il n’est pas rare de voir des membres d’une tribu se rassembler dans un parc de la ville pour manger ou échanger, toutes générations confondues.

Avant la colonisation, les Aborigènes se déplaçaient au sein de larges territoires. Ils vivaient de chasse, de cueillette et de pêche en petits groupes. La fréquence de leurs déplacements variait selon les régions en fonction des ressources en eau et en nourriture. Aujourd’hui, il y aurait autour de 650 000 – 700 000 indigènes en Australie soit moins de 3% de la population. C’est cet éparpillement et cette diversité qui font courir un risque de disparition des aborigènes dans le monde moderne. Comme le dit si bien le dicton, on est toujours plus fort ensemble que divisé.

- C'est moi qui ait souligné.

Hé oui! les aborigènes sont les premiers habitants de l’Australie depuis au moins 40 000 ans. Very Happy

Lechercheur



Au Canada les Indiens ont subit le même sort.

papy

papy

BenFis

BenFis

Lechercheur a écrit:Au Canada  les Indiens ont subit  le même  sort.

C'est quoi exactement le sujet, les aborigènes australiens ou le sort que l'homme blanc a réservé aux peuples autochtones?

chico.

chico.

Dans beaucoup de continents l'homme blanc a fait beaucoup de tords aux indigènes.

BenFis

BenFis

chico. a écrit:Dans beaucoup de continents l'homme blanc a fait beaucoup de tords aux indigènes.

Comme l'a fait remarquer Lechercheur  "les aborigènes sont les premiers habitants de l’Australie depuis au moins 40 000 ans.".
Selon votre propre grille de lecture biblique c'est Dieu qui a tué les aborigènes par son déluge a l'époque de Noé il y a 4500 ans.

Lechercheur



L’ÉVANGÉLISATION DES INDIENS DU MEXIQUE
26 JUILLET 2014 ISABELLE POUTRIN 3 COMMENTAIRES
Les historiens des missions distinguent deux approches de l’entreprise missionnaire : la conversion menée « d’en haut », à l’initiative d’une autorité politique et religieuse et recourant à la contrainte plus ou moins brutale, et la conversion menée « d’en bas » [1], à l’initiative de missionnaires professionnels ou non. Cette distinction nous invite à analyser les phénomènes de conversion dans une double dimension politique et sociologique.


Eric Roulet, L’évangélisation des Indiens du Mexique. Impact et réalité de la conquête spirituelle (XVIe siècle), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008.
L’évangélisation des Indiens du Mexique au XVIe siècle, à laquelle Eric Roulet a consacré sa thèse publiée en 2008, correspond manifestement au premier cas de figure. Amener les infidèles à la foi chrétienne était un objectif majeur pour les rois d’Espagne et, du point de vue du droit, la justification principale de la conquête. C’est aussi dans ce but que les papes, en vertu du pouvoir qu’ils détenaient sur la terre entière comme vicaires du Christ, avaient accordé ces territoires aux Rois Catholiques d’Espagne par la bulle Inter caetera en 1493, puis leur avaient donné la haute main sur l’organisation de l’Église dans les îles et terres récemment découvertes. Ainsi en 1518, Hernan Cortes passa sur le continent américain avec un objectif de conquête mais aussi avec la mission, qui lui était confiée par le gouverneur de Cuba, d’amener les populations à embrasser la foi chrétienne. Cortès donna la priorité à la conquête militaire qui supposait de rallier des chefs indigènes et non de les heurter par une conversion brutale. Ce n’est qu’après la prise de Mexico le 13 août 1521 et la capture du dernier empereur aztèque Cuauhtémoc que la « conquête des âmes » put véritablement commencer.


E. Roulet s’est attaché à saisir le déroulement de cette entreprise entre 1521 et la fin des années 1560, à travers les points de vue souvent contradictoires des acteurs en présence : les autorités castillanes et les missionnaires, mais aussi les populations indiennes longtemps négligées par les études sur l’évangélisation. Outre la masse de documents émanant de l’administration castillane et des ordres religieux, les procès d’Inquisition et les codex produits par les Indiens lui ont permis de mieux comprendre les effets et les limites de l’entreprise de conversion. Les limites chronologiques de son enquête sont les mêmes que celles de l’ouvrage magistral de Robert Ricard, La « conquête spirituelle » du Mexique (1933) [2] ; cependant alors que le tableau dressé par R. Ricard était centré sur l’action des ordres mendiants de façon statique, celui que livre Eric Roulet, dynamique et dense, prend en compte la multiplicité des acteurs en s’éloignant de toute vision linéaire, mécaniste ou apologétique de l’évangélisation.

Codex Telleriano-remensis, p. 46r.
Codex Telleriano-remensis, p. 46r. A gauche, évocation des événements survenus en 1541 : le soulèvement des Indiens chichimèques, soumis par le vice-roi Antonio de Mendoza, et la mort de don Pedro de Alvarado surnommé “el Sol” (le Soleil). A droite de Pedro de Alvarado, un religieux tonsuré procède à un baptême.
Une entreprise missionnaire sous contrôle politique

Josué

Josué
Administrateur

https://www.peintureaborigene.com/2019/03/les-aborigenes-et-le-christianisme.html

10L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Ven 12 Juil - 15:11

BenFis

BenFis

Josué a écrit:https://www.peintureaborigene.com/2019/03/les-aborigenes-et-le-christianisme.html

Les peintures aborigènes les plus anciennes datent de 40000 ans.

11L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Ven 12 Juil - 15:17

papy

papy

c'est pas ce qui nous intéresse dans ce sujet mais la conversions forcés des aborigènes par les églises.

12L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Ven 12 Juil - 16:01

BenFis

BenFis

papy a écrit:c'est pas ce qui nous intéresse dans ce sujet mais la conversions forcés des aborigènes par les églises.

On ne peut pas dire que la conversion forcée des aborigènes par les Eglises soit chrétienne, loin de là.

Mais les Eglises se sont probablement basées sur l'ex. de Dieu qui aurait contraint les aborigènes à se soumettre ou à périr noyés à l'époque du déluge.

Autres temps, autres moeurs.

13L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Ven 12 Juil - 16:33

chico.

chico.

[size=33]1788 : Les générations volées de l’Australie coloniale[/size]
18 avril 2019 par Commission journal / 20953 vues



L'histoire des aborigènes.  Arton8187-ce04e

Le continent austral est habité depuis 60 000 à 130 000 ans, par quelques 400 tribus singulières. Pour l’impérialisme anglais, l’Australie est « terre de personne ». Pour les aborigènes elle est leur famille, leurs os, leur peau, leurs veines. Le lien spirituel, charnel à la terre étant inaudible pour les « gars blancs », c’est sur le terrain historique que les « gars noirs » ont dû déplacer les termes de leurs luttes, et faire valoir leurs droits sur leur propre terre.

« Vous vous efforcerez par tous les moyens possibles d’établir des relations avec les indigènes, et gagner leur affection, enjoignant tous nos sujets à vivre en amitié et bonté envers eux. Et s’il arrive que nos sujets les détruisent par violence aveugle, ou viennent à interrompre sans nécessité leurs occupations, que vous punissiez ces contrevenants à la hauteur de l’offense. » C’est par ces mots qu’en avril 1787, Arthur Philip, gouverneur des Nouvelles-Galles-du-Sud donnait instruction aux « sujets » de la Couronne britannique établis en Australie, de bien traiter les aborigènes, marquant par là un élan de générosité quasiment unique pendant deux siècles.

Terra nullius

[size][size]
Deux ans plus tard, toujours en avril, l’Angleterre faisait don aux aborigènes de la variole. Se répandant depuis Port Jackson (Sydney), elle gagne les territoires du sud, puis les autres « frontières » d’exploration du continent.
Mais la date officielle de l’annexion de l’île-continent à la Couronne est le 27 janvier 1788, qui correspond au mandat initial donné à la Ire Flotte sous les ordres d’A. Philip : établir une colonie pénitentiaire comme tête de pont pour l’occupation et l’exploration du pays. En 1788, les sources évaluent la population aborigène à 750 000 à 1,6 million de personnes. En 1930, les pouvoirs publics australiens évoquent la possibilité d’une extinction, et comptent quelque 50 000 aborigènes encore vivants.
Les mythes « fondateurs » sont bien souvent des mensonges par quoi s’excuse ou s’oblitère un massacre premier, une spoliation originelle, une ignominie pensée comme nécessaire à la paix des consciences des générations suivantes.
L’histoire australienne est fondée sur le mensonge d’une « terre à personne », une terra nullius selon les mots de Cook, qui effectue les premiers repérages anglais de l’Australie en 1770. Il n’affirme aucunement qu’elle est inhabitée, comme le feront les sionistes en Palestine autre mythe fondateur criminel. Il décrit, comme le feront bien d’autres politiques après lui, que les autochtones n’ont aucun sens de la propriété et qu’il est donc parfaitement légitime que colons, mineurs et éleveurs de bovins assoiffés dans un pays où la ressource en eau est fragile, s’installent où bon leur semble.
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L'histoire des aborigènes.  Uncovering-indigenous-photographs-at-port-macquarie-data-1e72b
En 1788, les aborigènes étaient 750 000 à 1,6 million. En 1930, ils et elles n’étaient plus que 50 000.
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Dans son journal personnel, Watkin Tench, officier de la Ire Flotte, note : « Il ne semble pas que ces pauvres créatures disposent d’une habitation fixe, dormant tantôt dans une caverne […] tantôt dans un abri misérable […]. Rien n’indique que ces huttes forment leur habitat permanent […] certaines semblent entièrement désertées et il semble assez évident que leurs habitats … sont partagés par différentes tribus. » [1]
L’idée que les aborigènes n’avaient aucun concept de propriété et que les chasser d’un lieu vers un autre ne les rendrait pas malheureux, est rigoureusement fausse. De fait, l’enracinement territorial d’un groupe aborigène dans un lieu précis était, et demeure, le fondement d’un système social, où les aborigènes se voient comme gardiens et garants du lieu, depuis le commencement des temps. Rituels et actions quotidiens ou ponctuels ont pour but de maintenir l’esprit du lieu, son pouvoir, son existence même : il est une extension charnelle du groupe humain à qui les ancêtres et esprits du Dreamtime [2] l’ont confié. De proche en proche, de groupe en groupe, c’est tout le pays qui est ainsi maillé de mythes, de rites, de chants qui se croisent et se rattachent, autant que les peuples qui y vivent, s’opposent ou s’allient, selon des règles de droit, de passage et d’usage du territoire précises et complexes. Si, en effet, le concept de propriété est impropre pour expliquer le lien à la terre, celui de responsabilité sacrée à son encontre est juste, tout comme l’intelligence du droit, très aigue. Ainsi, à chaque arrachement des aborigènes à leurs territoires, les colons ont tué aussi sûrement les cultures que leurs maladies et leur alcool tuaient les corps.
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Fondations racistes de l’Australie

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Mais « l’invasion » anglaise ne se fait pas sans résistance. Les aborigènes ne cesseront pas de mener une guérilla incessante jusqu’au milieu du 19e siècle. Les forces en présence sont toutefois disproportionnées et les armes à feu, autant que le nombre, et surtout la maladie, écraseront rapidement les lances à propulseur et les bâtons de jet. Et puis, c’est en s’attaquant moralement, psychologiquement à leur vision du monde, à leur esprit, qu’ici, comme en Afrique ou aux Amériques, la puissance coloniale va chercher à détruire les aborigènes.
En 1838, le gouvernement de Nouvelles-Galles-du-Sud [3] nomme un « Protecteur des Aborigènes ». Sur le papier, son rôle est de les préserver des injustices et des empiètements des colons. Dans la réalité il s’agit du premier pas d’une politique non seulement paternaliste, mais encore d’authentique purification ethnique. Des réserves comparables à celles des États-Unis sont mises en place, où les populations sont déplacées sans égard de langues, de tribus ni de territoire d’origine. La loi dite Aborigines Protection Act (1886) [4] régule mariages, déplacements et emplois de la population aborigène. Un premier « décret des sangs-mêlés » éloigne ceux-ci de leurs familles dans une dynamique d’assimilation forcée, sensée aboutir à la fermeture « naturelle » des réserves, une fois que le sang aborigène aura été entièrement dilué dans celui de la population blanche. Un politicien dira quelques années plus tard : « Il est de notre devoir de ne pas laisser ces enfants, dont le sang est à moitié britannique, devenir des vagabonds et des rejetés comme le sont leurs mères. Un bon nombre de Noirs et de métis ne sont absolument bons à rien et vivent dans la paresse et la prostitution… S’ils étaient retirés de leur environnement de tentations, il n’en sortirait que du bien… Il peut sembler cruel d’enlever un enfant aborigène à sa mère, mais dans certains cas, il s’avère nécessaire d’être cruel pour être bon. » [5]
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La génération volée

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Eugénisme, lynchages, politique raciale, exploitation sexuelle, lois unilatérales, paternalisme, puritanisme militant, massacres de tribus demeurées « sauvages » : tout l’appareil répressif colonial est convoqué pour « convertir le sang-mêlé en citoyen blanc » (Cecil Cook, protecteur des aborigènes du Northern Territory). À ce stade de son histoire, l’Australie ne réduit évidemment pas le « problème aborigène » aux seuls métis, mais va intensifier cette « conversion » par des moyens proprement génétiques, inspirés des idéologies de la fin XIXe et jusqu’au nazisme. Ce même C. Cook affirme que « généralement, à la cinquième ou sixième génération, les caractéristiques aborigènes sont éradiquées. Le problème de nos métis peut être rapidement éliminé en faisant disparaître complètement la race noire, par immersion de leur progéniture dans celles des Blancs » (1927).
Le dispositif répressif mis en place par l’Aboriginal Act de 1905, regroupe les indigènes dans des « camps de concentration » – pratique anglaise inaugurée pendant la guerre des Boers, en 1899 – et lance la politique d’enlèvement des enfants à leurs parents. Tout enfant aborigène, que ses parents soient vivants ou non, est d’abord sous la tutelle du « Protecteur des aborigènes ».
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L'histoire des aborigènes.  Aboriginals-in-chains-australia-0b5f2
L’Aboriginal Act de 1905 a conduit à la création de véritables camps de concentration.
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La « génération volée », c’est environ un enfant sur trois enlevé à ses parents, placé en orphelinats ou remis à des parents adoptifs blancs. L’étendue des pouvoirs de tutelle du « Protecteur » augmente avec les années, et s’il faut au moins prétendre que les enfants ont été « négligés » ou maltraités dans la loi de 1905, en 1915 cette clause saute et l’agence chargée de la « protection » ne doit plus justifier de ses décisions de séparer parents et enfants.
En 1937, la première conférence sur la santé (welfare) indigène met l’assimilation au centre de la question aborigène et affirme que « le destin des indigènes réside ultimement dans l’absorption, dans le but de prendre place dans la communauté blanche, à égalité avec les Blancs ».
Dans les faits, l’arrachement des enfants à leurs familles se poursuivra jusqu’en 1970, et c’est seulement le rapport Bringing them Home (1997) qui fera admettre au pays que la génération volée fut l’instrument d’un « acte de génocide, visant à exterminer les familles, communautés et cultures indigènes ».
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Un incessant combat

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Les aborigènes, par-delà la diversité de leurs langues, malgré leur décimation par les ma­ladies, l’alcoolisme, l’assimilation, ne cesseront pas, dès le premier jour de colonisation, de combattre. Délaissant les lances pour la lutte sociale et légale, la grande grève des Stockmen (cowboys et ouvriers agricoles) de 1946 inspirera tous les mouvements futurs contre la discrimination et l’injustice.
Les Stockmen aborigènes sont payés en tabac ou en bons alimentaires. Conditions de travail épouvantables, arbitraire absolu, droit du travail inexistant, montant salarial (quand il existe) à la discrétion du patron… Deux juristes aborigènes, Dooley Bin Bin et Clancy McKenna, décident d’organiser leur peuple. L’idée d’une action directe est lancée dès 1942 par 200 anciens de 23 peuples différents. Elle est déclenchée le 1er mai 1946 à Pilbara (Austr. Occ.) autour de la perception d’un salaire minimal ; 20 des 22 stations agricoles se mettent en grève. Elle s’étend aux territoires du nord où elle est sévèrement réprimée. Le reste du pays emboîte le pas et les syndicats appuient massivement l’action : boycott de soutien du syndicat des marins, 19 unions en Australie occidentale, sept fédérations ou centrales nationales vont aider les Stockmen jusqu’en 1949. Ceux-ci mettent en place une autogestion fondée sur leur organisation ancestrale, foncièrement égalitaire et solidaire, habituée à l’autonomie.
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L'histoire des aborigènes.  Img218-512c2
Nonne conduisant des enfants volés à la mission New Norcia.
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Sous les yeux incrédules de la société des Whitefellas (les « gars blancs »), les Blackfellas de Pilbara auront non seulement démontré une combativité sur tous les sujets (centralité du territoire tribal, citoyenneté, droit du travail, racisme), mais encore l’auront-ils fait à leur manière, complètement originale, presque toujours en autogestion, s’appuyant sur leurs structures culturelles de toujours, employant l’art aborigène pour faire valoir leurs prétentions territoriales, [6] jusqu’à renverser le concept même de terra nullius. [7]
Il faudra attendre 1967 pour que la citoyenneté australienne soit donnée aux aborigènes et métis, 1992 pour qu’un Premier ministre admette que « par ignorance et préjugé », « c’est nous qui avons enlevé les enfants à leurs mères… discriminé et exclu … détruit tout un mode de vie… » C’est en 2004 que les dernières tutelles paternalistes disparaissent et en 2008 que le gouvernement présente les excuses de l’Australie aux victimes de la génération volée.
Cuervo (AL Marseille)[/size][/size]

14L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Ven 12 Juil - 18:58

BenFis

BenFis

chico. a écrit:[size=33]1788 : Les générations volées de l’Australie coloniale[/size]
18 avril 2019 par Commission journal / 20953 vues

Le continent austral est habité depuis 60 000 à 130 000 ans, par quelques 400 tribus singulières. Pour l’impérialisme anglais, l’Australie est « terre de personne ». Pour les aborigènes elle est leur famille, leurs os, leur peau, leurs veines. Le lien spirituel, charnel à la terre étant inaudible pour les « gars blancs », c’est sur le terrain historique que les « gars noirs » ont dû déplacer les termes de leurs luttes, et faire valoir leurs droits sur leur propre terre.

Donc ce continent aurait été habité non seulement très longtemps avant l'arrivée des occidentaux, mais des dizaines de milliers d'années avant Adam & Eve...

15L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Sam 13 Juil - 16:13

papy

papy

[size=38]Les Aborigènes en quête de leaders chrétiens[/size]

En janvier, le nouveau premier ministre, Kevin Rudd, a demandé pardon aux Aborigènes pour les maltraitances commises à leur égard. Dix ans plus tôt, l'Église catholique avait ouvert la voie de la réconciliation

  • La Croix 
  • le 07/07/2008 à 15:35 
  • Modifié le 07/07/2008 à 15:35

16L'histoire des aborigènes.  Empty Re: L'histoire des aborigènes. Mer 17 Juil - 15:11

Josué

Josué
Administrateur

L'histoire des aborigènes.  20240712
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