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En 2010, la barre du milliard de voitures en circulation dans le monde a été franchie, a révélé le journal Ward's Auto. Au total, 1.015 millions de voitures ont été enregistrées l'année dernière. Il n'y en avait que 980 millions en 2009. C'est la seconde plus forte augmentation du nombre de voiture de l'histoire, note Le Monde.
Il y a des caps qu’il ne vaut mieux pas franchir. Celui des 7 milliards d’êtres humains que la Terre devra supporter à la fin octobre, des 20 000 espèces animales et végétales menacées d’extinction d’ici un an, ou, tout récemment, du milliard de voitures circulant dans le monde. En réalité, pour être précis, la barre a été passée l’an dernier. Mais ces chiffres viennent tout juste d’être publiés par le journal économique Ward's Auto : en 2010, 1 015 millions de voitures ont été recensées aux quatre coins du monde, contre 980 millions en 2009. Soit 35 millions de véhicules supplémentaires en un an – 95 500 chaque jour ! –, la seconde plus forte hausse du parc automobile jamais enregistrée.
A l’origine de ce boom, vous vous en doutez, l’explosion du marché chinois, qui contribue pour près de moitié à la croissance du secteur. Là-bas, l’auto ne connaît pas la crise, avec pas moins de 78 millions de véhicules circulant l’an dernier, contre 61 millions en 2009. Pékin fait ainsi une entrée fracassante sur le podium des pays comptabilisant le plus de quatre roues, devant le Japon (74 millions d'unités) mais toujours loin derrière les Etats-Unis (240 millions).
Problème : alors que l’air vicié est devenu une caractéristique des mégalopoles chinoises et que le gouvernement a signifié sa volonté de taxer les gloutons en carburant, les voitures qualifiées de "vertes" – même si elles suscitent la critique – restent au point mort. Selon le Guardian, qui cite le cabinet d'études et de conseil IHS Automotive, le constructeur japonais Toyota a réussi à ne vendre qu’une seule Prius en Chine l’an dernier. Oui, vous avez bien lu. La voiture hybride la plus commercialisée au monde n’a trouvé qu’un seul acheteur au sein du plus dynamique des marchés. Les ventes de 4x4, en revanche, sont en forte hausse, de 25 %, avec 850 000 modèles commercialisés en 2010. De quoi avoir froid dans le dos.
Surtout que le pire est à venir. Seul un Chinois sur 17 possède actuellement une voiture, soit à peine la moitié de la moyenne mondiale, et bien moins qu’aux Etats-Unis, royaume de la motorisation, où ce ratio culmine à 1 véhicule pour 1,3 Américain. Si la Chine se rapprochait de ce taux, il faudrait compter sur un milliard de voitures supplémentaires. Et une quantité astronomique d’émissions de gaz à effet de serre en perspective.
Les généreuses subventions du gouvernement et le soutien politique aux fabricants nationaux, comme BYD, n’y auront rien fait : l’espoir de voir la Chine se transformer en pionner des voitures propres s’est heurté au refus des consommateurs de sauter le pas. Des conducteurs qui privilégient encore et toujours les voitures traditionnelles, qu’ils considèrent comme moins chères et plus fiables. Pour les analystes, l’objectif d’un million de véhicules électriques sur les routes chinoises d'ici 2015 s’avère donc totalement utopique.
Photo : STR / AFP
En 2010, la barre du milliard de voitures en circulation dans le monde a été franchie, a révélé le journal Ward's Auto. Au total, 1.015 millions de voitures ont été enregistrées l'année dernière. Il n'y en avait que 980 millions en 2009. C'est la seconde plus forte augmentation du nombre de voiture de l'histoire, note Le Monde.
Il y a des caps qu’il ne vaut mieux pas franchir. Celui des 7 milliards d’êtres humains que la Terre devra supporter à la fin octobre, des 20 000 espèces animales et végétales menacées d’extinction d’ici un an, ou, tout récemment, du milliard de voitures circulant dans le monde. En réalité, pour être précis, la barre a été passée l’an dernier. Mais ces chiffres viennent tout juste d’être publiés par le journal économique Ward's Auto : en 2010, 1 015 millions de voitures ont été recensées aux quatre coins du monde, contre 980 millions en 2009. Soit 35 millions de véhicules supplémentaires en un an – 95 500 chaque jour ! –, la seconde plus forte hausse du parc automobile jamais enregistrée.
A l’origine de ce boom, vous vous en doutez, l’explosion du marché chinois, qui contribue pour près de moitié à la croissance du secteur. Là-bas, l’auto ne connaît pas la crise, avec pas moins de 78 millions de véhicules circulant l’an dernier, contre 61 millions en 2009. Pékin fait ainsi une entrée fracassante sur le podium des pays comptabilisant le plus de quatre roues, devant le Japon (74 millions d'unités) mais toujours loin derrière les Etats-Unis (240 millions).
Problème : alors que l’air vicié est devenu une caractéristique des mégalopoles chinoises et que le gouvernement a signifié sa volonté de taxer les gloutons en carburant, les voitures qualifiées de "vertes" – même si elles suscitent la critique – restent au point mort. Selon le Guardian, qui cite le cabinet d'études et de conseil IHS Automotive, le constructeur japonais Toyota a réussi à ne vendre qu’une seule Prius en Chine l’an dernier. Oui, vous avez bien lu. La voiture hybride la plus commercialisée au monde n’a trouvé qu’un seul acheteur au sein du plus dynamique des marchés. Les ventes de 4x4, en revanche, sont en forte hausse, de 25 %, avec 850 000 modèles commercialisés en 2010. De quoi avoir froid dans le dos.
Surtout que le pire est à venir. Seul un Chinois sur 17 possède actuellement une voiture, soit à peine la moitié de la moyenne mondiale, et bien moins qu’aux Etats-Unis, royaume de la motorisation, où ce ratio culmine à 1 véhicule pour 1,3 Américain. Si la Chine se rapprochait de ce taux, il faudrait compter sur un milliard de voitures supplémentaires. Et une quantité astronomique d’émissions de gaz à effet de serre en perspective.
Les généreuses subventions du gouvernement et le soutien politique aux fabricants nationaux, comme BYD, n’y auront rien fait : l’espoir de voir la Chine se transformer en pionner des voitures propres s’est heurté au refus des consommateurs de sauter le pas. Des conducteurs qui privilégient encore et toujours les voitures traditionnelles, qu’ils considèrent comme moins chères et plus fiables. Pour les analystes, l’objectif d’un million de véhicules électriques sur les routes chinoises d'ici 2015 s’avère donc totalement utopique.
Photo : STR / AFP