*** w06 15/4 p. 17-18 Méliton de Sardes : défenseur des vérités bibliques ? ***
Au IIe siècle de notre ère, certains ont commencé à modifier le moment et le déroulement de ce Mémorial. En Asie Mineure, on a gardé la date de la mort de Jésus. En revanche, comme l’indique un ouvrage de référence, “ à Rome et à Alexandrie, la coutume voulait que l’on célèbre la résurrection [de Christ], le dimanche suivant ” ; on appelait cette célébration la Pâque de la Résurrection. Un groupe de chrétiens du nom de Quartodécimans (quatorzièmes) étaient convaincus que la mort de Jésus Christ devait être commémorée le 14 Nisan. Méliton de Sardes les rejoignait dans leur opinion. Qui était-il ? Comment a-t-il défendu cette vérité biblique et d’autres encore ?
Un ‘ grand astre ’
Dans son œuvre Histoire ecclésiastique, Eusèbe de Césarée rapporte qu’à la fin du IIe siècle Polycrate d’Éphèse a envoyé une lettre à Rome pour soutenir ceux qui observaient “ le quatorzième jour (de la lune) de Pâques, selon l’Évangile, ne faisant [ainsi] aucune transgression, mais se conformant à la règle de la foi ”. D’après cette lettre, Méliton — évêque de Sardes, en Lydie — faisait partie des adeptes de la célébration du 14 Nisan. On y lit que ses contemporains le considéraient comme un des ‘ grands astres qui reposent ’. Polycrate précise qu’il ne s’est pas marié, qu’il “ a vécu entièrement dans le Saint-Esprit ” et qu’il “ repose à Sardes en attendant la visite à venir des cieux, dans laquelle il ressuscitera des morts ”. Cela pourrait signifier que Méliton partageait la croyance selon laquelle la résurrection n’aurait pas lieu avant le retour du Christ. — Révélation 20:1-6.
Manifestement, cet homme était courageux et déterminé. En effet, il a adressé une Apologie — l’une des toutes premières en faveur des chrétiens — à Marc Aurèle, empereur romain de 161 à 180 de notre ère. Il n’avait pas peur de défendre le christianisme et de dénoncer les hommes méchants et avides qui, prenant pour prétexte certains ordres impériaux, persécutaient et condamnaient injustement les chrétiens dans le but de s’emparer de leurs possessions.