Les efforts que nous faisons en vue d’éviter une réprimande et le fait de rejeter une faute sur autrui peuvent résulter d’une confusion dans notre manière de penser. Il est plus que probable que quelque chose ne va pas dans notre cœur, révélant l’orgueil, la déloyauté et l’égoïsme. En agissant ainsi, nous ne faisons que suivre les tendances héritées de nos premiers parents. Adam, au lieu d’avouer franchement qu’il avait désobéi en mangeant du fruit défendu et d’accepter d’être désapprouvé, se justifia en rejetant la faute sur d’autres : “ La femme que tu m’as donnée pour être avec moi, elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. ” Oui, pourquoi me blâmer ? Si tu ne m’avais pas donné cette femme et si elle ne m’avait pas tendu le fruit, eh bien ! je n’en aurais jamais mangé ! Et Ève suivit l’exemple d’Adam. Au lieu d’accepter sa responsabilité, elle la rejeta sur un autre : “ Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. ” En rejetant le blâme, Adam et Ève montrèrent leur manque de repentir ; ils révélèrent ainsi qu’ils ne méritaient pas qu’on leur fît miséricorde. — Gen. 3:12, 13, Da.
Le roi Saül manifesta la même mauvaise condition de cœur au moins en deux occasions. Quand Samuel le réprimanda pour avoir présomptueusement offert un certain sacrifice, Saül donna des excuses : “ Lorsque j’ai vu que le peuple se dispersait loin de moi, que tu n’arrivais pas au terme fixé, et que les Philistins étaient assemblés à Micmasch (...) C’est alors que je me suis fait violence et que j’ai offert l’holocauste. ” Il avait trois excuses, mais aucune d’elles n’était plausible aux yeux de Jéhovah. — I Sam. 13:11-13.
Le roi Saül manifesta la même condition de cœur lorsqu’il lui fut ordonné d’exterminer les Amalécites, de n’épargner ni homme ni bête. Lorsque Samuel montra à Saül qu’il n’avait pas exécuté l’ordre de Jéhovah, Saül répliqua : “ Le peuple a épargné les meilleures brebis ”, “ le peuple a pris sur le butin ”, affirmant même : “ J’ai écouté la voix de Jéhovah. ” Quand il lui fut rappelé que “ l’obéissance vaut mieux que le sacrifice ”, il reconnut enfin : “ J’ai transgressé l’ordre de Jéhovah ”, mais il rejeta encore la faute sur le peuple, ajoutant : “ Je craignais le peuple et j’ai écouté sa voix. ” Cependant, Saül n’avait pas non plus voué à l’extermination le roi Agag et pour cette action il ne pouvait certes pas s’en prendre au peuple ! La triste fin de Saül est un avertissement pour tous ceux qui se font une habitude de ne pas accepter d’être blâmé, rejetant la faute sur autrui. — I Sam. 15:13-33.