Jamais notre cerveau n’a été soumis à autant de stimuli et d’informations qu’actuellement. C’est en quelque sorte le mal du siècle. Au point de finir par être littéralement paralysé, incapable de faire un choix parmi cette masse. Dit autrement, alors que nous passons en moyenne 1h30 par jour immergés dans le suivi de l'actualité – bien souvent en ligne – trop d’informations finit par bloquer le bon fonctionnement de notre cerveau. On appelle cela la paralysie analytique. Un souci causé par la submersion d’informations, que certains ont choisi de baptiser "infobésité". Apporter ainsi en permanence des informations supplémentaires à votre cerveau fait qu’il finit par ne plus être en capacité de produire une analyse pertinente.
Une surdose d’informations peut avoir des effets négatifs sur notre esprit. Cette paralysie d’analyse peut même en venir à affecter notre bonheur, estime le psychologue Barry Schwartz dans ses travaux. Rolf Dobelli, romancier et homme d’affaires suisse, prône pour sa part une solution extrême face à cette "infobésité" : l’abstinence médiatique. L’auteur d’un essai intitulé Stop Reading the News s’est en effet rendu compte qu’il commençait à devenir un "news junkie", un "drogué de l’actualité". Il a donc décidé il y a une douzaine années de s’en couper pour en éviter les effets secondaires. À commencer par l’anxiété : selon lui, "les personnes qui consomment les news sont bien plus anxieuses que les personnes qui n’en consomment pas et vont directement aux sources premières de l’information." Ainsi, "la couverture de la crise du Covid a donné le sentiment qu’elle a généré bien plus de morts qu’en réalité. On a cru que c’était la pire chose qui soit arrivé à notre civilisation. Ce n’est pas le cas."
Pour Rolf Dobelli, “l’actualité est au cerveau ce que le sucre est au corps” : "Manger du sucre provoque un sentiment agréable. Tout le monde aime ça. (…) Consommer beaucoup de sucre, de sucres ajoutés, a de nombreux d’effets néfastes pour le corps. Eh bien, c’est la même chose avec l’actualité. Au début, les news sont très intéressantes. Vous pouvez avaler une quantité infinies de ces sucreries colorées, et votre cerveau en voudra encore. Mais cela ne vous fait aucun bien car vous ne comprenez pas mieux les choses." L’auteur s’est donc posé deux questions avant de trancher : est-ce que je comprends mieux le monde après tout ce temps passé à éplucher les news ? La réponse fut… pas vraiment. Deuxième question : est-ce qu’au moins cela me permet de prendre de meilleures décisions dans ma vie, pour ma famille, pour mon travail ? Encore une fois, la réponse fut négative.
Faut-il donc arrêter de suivre l’actualité pour être heureux ? Peut-être. Après tout, le stress chronique qui peut s’installer quand on suit trop l’actualité peut avoir des conséquences tant sur notre esprit que sur notre corps. Qui n’a pas décidé, durant la récente crise du Covid, de fermer les écoutilles, de couper radio et télévision – a minima – pour se concentrer sur le seul réel tangible : ses proches ? Certes, on peut reprocher au fait de se couper ainsi de l’actualité que l’on finit alors par vivre dans une bulle. Mais pour Rolf Dobelli, auteur également en 2010 d’un ouvrage imparable, The Art of Thinking, recensant “52 erreurs de jugements qu’il vaut mieux laisser aux autres”, "vous êtes tout autant dans une bulle quand vous consommez de l’actualité que quand vous cessez de le faire, au fond. Si vous lisez une source, une bonne source avec de longs articles, un hebdo ou un mensuel en format papier, ça va. Mais pas plus. Vous n’avez pas besoin de davantage."
C’est d’ailleurs la raison d’être de La Sélection du Jour, l’idée à l’origine de sa création il y a maintenant quelques années de cela : face à une déferlante d’informations, comment faire le tri, discerner et ne retenir que celles qui comptent vraiment ? Une information, et une seule, par jour suffit amplement. Qui plus est, avec les heures en moins passées chaque jour immergé dans l’actualité, non seulement vous diminuerez votre degré de stress au quotidien, mais vous récupérez aussi du temps… pour vivre.
Une surdose d’informations peut avoir des effets négatifs sur notre esprit. Cette paralysie d’analyse peut même en venir à affecter notre bonheur, estime le psychologue Barry Schwartz dans ses travaux. Rolf Dobelli, romancier et homme d’affaires suisse, prône pour sa part une solution extrême face à cette "infobésité" : l’abstinence médiatique. L’auteur d’un essai intitulé Stop Reading the News s’est en effet rendu compte qu’il commençait à devenir un "news junkie", un "drogué de l’actualité". Il a donc décidé il y a une douzaine années de s’en couper pour en éviter les effets secondaires. À commencer par l’anxiété : selon lui, "les personnes qui consomment les news sont bien plus anxieuses que les personnes qui n’en consomment pas et vont directement aux sources premières de l’information." Ainsi, "la couverture de la crise du Covid a donné le sentiment qu’elle a généré bien plus de morts qu’en réalité. On a cru que c’était la pire chose qui soit arrivé à notre civilisation. Ce n’est pas le cas."
Pour Rolf Dobelli, “l’actualité est au cerveau ce que le sucre est au corps” : "Manger du sucre provoque un sentiment agréable. Tout le monde aime ça. (…) Consommer beaucoup de sucre, de sucres ajoutés, a de nombreux d’effets néfastes pour le corps. Eh bien, c’est la même chose avec l’actualité. Au début, les news sont très intéressantes. Vous pouvez avaler une quantité infinies de ces sucreries colorées, et votre cerveau en voudra encore. Mais cela ne vous fait aucun bien car vous ne comprenez pas mieux les choses." L’auteur s’est donc posé deux questions avant de trancher : est-ce que je comprends mieux le monde après tout ce temps passé à éplucher les news ? La réponse fut… pas vraiment. Deuxième question : est-ce qu’au moins cela me permet de prendre de meilleures décisions dans ma vie, pour ma famille, pour mon travail ? Encore une fois, la réponse fut négative.
Faut-il donc arrêter de suivre l’actualité pour être heureux ? Peut-être. Après tout, le stress chronique qui peut s’installer quand on suit trop l’actualité peut avoir des conséquences tant sur notre esprit que sur notre corps. Qui n’a pas décidé, durant la récente crise du Covid, de fermer les écoutilles, de couper radio et télévision – a minima – pour se concentrer sur le seul réel tangible : ses proches ? Certes, on peut reprocher au fait de se couper ainsi de l’actualité que l’on finit alors par vivre dans une bulle. Mais pour Rolf Dobelli, auteur également en 2010 d’un ouvrage imparable, The Art of Thinking, recensant “52 erreurs de jugements qu’il vaut mieux laisser aux autres”, "vous êtes tout autant dans une bulle quand vous consommez de l’actualité que quand vous cessez de le faire, au fond. Si vous lisez une source, une bonne source avec de longs articles, un hebdo ou un mensuel en format papier, ça va. Mais pas plus. Vous n’avez pas besoin de davantage."
C’est d’ailleurs la raison d’être de La Sélection du Jour, l’idée à l’origine de sa création il y a maintenant quelques années de cela : face à une déferlante d’informations, comment faire le tri, discerner et ne retenir que celles qui comptent vraiment ? Une information, et une seule, par jour suffit amplement. Qui plus est, avec les heures en moins passées chaque jour immergé dans l’actualité, non seulement vous diminuerez votre degré de stress au quotidien, mais vous récupérez aussi du temps… pour vivre.