Certes, des individus peuvent prononcer des malédictions, mais la validité de celles-ci dépend entièrement de Dieu, de ses principes et de ses desseins. Par exemple, c’est en vain que Goliath “ appela le mal sur David, par ses [faux] dieux ”. (1S 17:43.) Jéhovah changea en bénédiction la malédiction que Balaam avait l’intention de prononcer (Dt 23:4, 5 ; Jos 24:9, 10). Reconnaissant que seul Jéhovah peut rendre une malédiction effective, David ne donna pas son accord à Abishaï qui lui demandait, irrité, la permission d’aller “ enlever la tête ” de Shiméï, lequel appelait le mal sur le roi en l’injuriant. David dit : “ Laissez-le tranquille pour qu’il appelle le mal sur moi, car Jéhovah le lui a dit. Peut-être Jéhovah verra-t-il de son œil, et Jéhovah me rendra vraiment le bien au lieu de sa malédiction d’aujourd’hui. ” (2S 16:5-12 ; voir aussi Ps 109:17, 18, 28). La Parole de Dieu condamne expressément celui qui appelle le mal sur ses parents (Ex 21:17 ; Lv 20:9 ; Pr 20:20), sur Dieu (Ex 22:28 ; Lv 24:11, 14, 15, 23) ou sur le roi (Ec 10:20), et elle démasque ceux qui bénissent de leur bouche alors qu’“ au fond d’eux-mêmes ils appellent le mal ”. — Ps 62:4.
En sa qualité de porte-parole de Dieu, lorsqu’il était sur la terre Christ Jésus prononça ce qui était en quelque sorte des malédictions contre les guides religieux et les Pharisiens parce qu’ils s’opposaient volontairement au dessein de Dieu (Mt 23:13-33). L’apôtre Pierre, vraisemblablement, ‘ appela le mal ’ sur Ananias et Sapphira parce qu’ils avaient voulu tromper Dieu, ce qui leur valut instantanément la mort (Ac 5:1-11). L’apôtre Paul agit de façon à peu près identique envers le faux prophète Élymas, le sorcier, qu’il appela “ fils du Diable ” et “ ennemi de tout ce qui est juste ”. À l’instant même, Élymas devint temporairement aveugle (Ac 13:6-12). Ces actions eurent un effet salutaire sur ceux qui en furent témoins. Toutefois, ce n’est pas parce que les apôtres détenaient ce pouvoir que les autres chrétiens étaient autorisés à prononcer des malédictions. Du reste, Jacques prévient les chrétiens qu’ils ne doivent pas mal employer leur langue pour maudire les hommes. — Jc 3:9-12 ; comparer Ps 109:17, 18 avec Col 3:8-10.