voici la position officiel sur Marie.
*** it-2 p. 227-229 Marie ***
Marie la mère de Jésus. Elle était la fille de Héli, bien que la généalogie dressée par Luc qualifie Joseph, l’époux de Marie, de “ fils de Héli ”. Voici ce que dit la Cyclopædia de J. M’Clintock et J. Strong (1881, vol. III, p. 774) : “ Il est bien connu que lorsqu’ils établissaient leurs tables généalogiques les Juifs comptaient uniquement les mâles ; quand le lien de parenté entre un grand-père et son petit-fils passait par une fille, ils éliminaient le nom de la fille et comptaient son mari comme le fils du grand-père maternel (Nomb. xxvi, 33 ; xxvii, 4-7). ” C’est sans aucun doute la raison pour laquelle l’historien Luc dit que Joseph était le “ fils de Héli ”. — Lc 3:23.
Marie était de la tribu de Juda et une descendante de David. Voilà pourquoi on pouvait dire de Jésus, son fils, qu’il était “ issu de la semence de David selon la chair ”. (Rm 1:3.) Par son père adoptif Joseph, un descendant de David, Jésus avait un droit légal au trône de David et, étant par sa mère la “ descendance ”, la “ semence ” et la “ racine ” de David, il possédait le droit naturel héréditaire au “ trône de David son père ”. — Mt 1:1-16 ; Lc 1:32 ; Ac 13:22, 23 ; 2Tm 2:8 ; Ré 5:5 ; 22:16.
Si la tradition est exacte, la femme de Héli, la mère de Marie, était Anne ; sa sœur avait une fille nommée Élisabeth, la mère de Jean le baptiseur. Selon cette tradition, Élisabeth était donc la cousine de Marie. Les Écritures elles-mêmes attestent que Marie était apparentée à Élisabeth, qui était “ d’entre les filles d’Aaron ” de la tribu de Lévi (Lc 1:5, 36). Certains pensent que la sœur de Marie était Salomé, la femme de Zébédée dont les deux fils, Jacques et Jean, furent comptés parmi les apôtres de Jésus. — Mt 27:55, 56 ; Mc 15:40 ; 16:1 ; Jn 19:25.
Elle reçoit la visite d’un ange. Vers le début de l’an 2 av. n. è., l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans la ville de Nazareth vers Marie, qui était vierge. “ Bonjour, femme extrêmement favorisée, Jéhovah est avec toi ”, telle fut la salutation pour le moins inhabituelle qu’il lui adressa. Quand il lui apprit qu’elle allait concevoir et mettre au monde un fils qui serait appelé Jésus, Marie, qui à l’époque n’était que fiancée à Joseph, demanda : “ Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ? ” “ De l’esprit saint viendra sur toi, et de la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi aussi ce qui naîtra sera appelé saint, le Fils de Dieu ”, expliqua l’ange. Émue à cette perspective, mais avec la modestie et l’humilité qui s’imposaient, Marie répondit : “ Vois ! L’esclave de Jéhovah ! Que tout se passe pour moi selon ta déclaration. ” — Lc 1:26-38.
Afin de renforcer la foi de Marie en vue de cet événement extraordinaire, l’ange lui dit que sa parente Élisabeth, alors dans sa vieillesse, était déjà enceinte de six mois, parce que la puissance miraculeuse de Jéhovah avait enlevé sa stérilité. Marie lui rendit visite, et quand elle entra chez sa parente le tout petit enfant bondit de joie dans la matrice d’Élisabeth, qui félicita Marie en disant : “ Bénie es-tu parmi les femmes, et béni est le fruit de ta matrice ! ” (Lc 1:36, 37, 39-45). Là-dessus, Marie se répandit en paroles divinement inspirées magnifiant Jéhovah pour sa bonté. — Lc 1:46-55.
Après être restée environ trois mois auprès d’Élisabeth dans les collines de Judée, Marie retourna à Nazareth (Lc 1:56). Quand Joseph apprit que Marie était enceinte (ce fut vraisemblablement elle qui le lui précisa), il se proposa de divorcer d’avec elle en secret pour ne pas l’exposer à la honte publique. (On considérait les personnes fiancées comme mariées et un divorce était requis pour dissoudre l’engagement.) Mais l’ange de Jéhovah apparut à Joseph et lui révéla que ce qui avait été engendré en elle était de par l’esprit saint. Alors Joseph suivit les instructions divines et prit Marie pour femme, “ mais il n’eut pas de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle ait mis au monde un fils ; et il l’appela du nom de Jésus ”. — Mt 1:18-25.
Elle met Jésus au monde à Bethléhem. Tandis que les événements s’enchaînaient, le décret de César Auguste ordonnant que chacun se fasse enregistrer dans sa ville d’origine s’avéra providentiel sur le plan chronologique, car la prophétie relative au lieu de naissance de Jésus devait se réaliser (Mi 5:2). En conséquence, Joseph prit Marie, qui était “ dans un état de grossesse avancée ”, pour le pénible voyage de près de 150 km qui devait les conduire de chez eux à Nazareth dans le N., jusqu’à Bethléhem dans le S. Parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la pièce où loger, la naissance de l’enfant eut lieu dans de très humbles conditions : le nouveau-né fut couché dans une mangeoire. Cela se passa probablement autour du 1er octobre de l’an 2 av. n. è. — Lc 2:1-7 ; voir PHOTO et ILLUSTRATION, vol. 2, p. 537 ; voir JÉSUS CHRIST.
Après avoir entendu l’ange déclarer : “ Il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est Christ le Seigneur — dans la ville de David ”, les bergers allèrent en hâte à Bethléhem, où ils trouvèrent le signe : le bébé de Marie “ enveloppé de langes et couché dans une mangeoire ”. Ils racontèrent à l’heureuse famille ce qu’avaient chanté les anges dans un chœur grandiose : “ Gloire à Dieu là-haut dans les hauteurs, et sur terre paix parmi les hommes de bienveillance ! ” Et Marie “ conservait toutes ces paroles, tirant des conclusions dans son cœur ”. — Lc 2:8-20.
Le huitième jour, Marie fit circoncire son fils en obéissance à la loi de Jéhovah. Après le 40e jour, elle et son mari emmenèrent l’enfant au temple de Jérusalem pour offrir le sacrifice prescrit. La Loi exigeait le sacrifice d’un jeune bélier et d’un jeune pigeon ou d’une tourterelle. Si la famille n’avait pas les moyens de se procurer un mouton, elle devait offrir deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. Le fait que Marie ait offert “ une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons ” montre que Joseph avait peu de ressources (Lc 2:21-24 ; Lv 12:1-4, 6,
. En voyant l’enfant, Siméon, un homme juste, loua Jéhovah pour lui avoir permis de voir le Sauveur dans son vieil âge, avant de mourir. Se tournant vers Marie, il dit : “ Oui, une longue épée te passera au travers de l’âme. ” Il ne voulait pas dire qu’elle serait transpercée par une véritable épée, mais il évoquait plutôt la douleur et la souffrance qu’elle éprouverait à cause de la mort prédite de son fils sur un poteau de supplice. — Lc 2:25-35.
Elle revient à Nazareth. Quelque temps plus tard, un ange avertit Joseph qu’Hérode le Grand complotait de tuer le petit enfant, et il lui ordonna de fuir avec Jésus en Égypte (Mt 2:1-18). Après la mort d’Hérode, la famille revint s’installer à Nazareth où, durant les années qui suivirent, Marie eut d’autres enfants, au moins quatre fils ainsi que des filles. — Mt 2:19-23 ; 13:55, 56 ; Mc 6:3.
Alors que la Loi n’exigeait pas la présence des femmes, Marie avait coutume, d’année en année, d’accompagner Joseph à Jérusalem pour la célébration de la Pâque ; le trajet était d’environ 150 km (Ex 23:17 ; 34:23). Au cours d’un de ces voyages, vers l’an 12 de n. è., la famille rentrait chez elle quand, après une journée de chemin de Jérusalem, elle s’aperçut de l’absence du jeune Jésus. Ses parents retournèrent aussitôt à Jérusalem à sa recherche. Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, écoutant et interrogeant les enseignants. Marie s’exclama : “ Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici que ton père et moi, tout angoissés, nous t’avons cherché. ” Jésus répondit : “ Pourquoi aviez-vous à me chercher ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? ” L’endroit où trouver le Fils de Dieu était bien évidemment le temple, où il pouvait recevoir un enseignement sur les Écritures. Marie “ gardait soigneusement toutes ces paroles dans son cœur ”. — Lc 2:41-51.
Jésus, garçon de 12 ans, manifestait une érudition brillante pour son âge. “ Tous ceux qui l’écoutaient étaient constamment stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. ” (Lc 2:47). Sa connaissance et son intelligence des Écritures reflétaient l’enseignement excellent qu’il recevait de ses parents. Aussi bien Marie que Joseph durent veiller très soigneusement à instruire et à éduquer l’enfant, à l’élever dans “ la discipline et les avertissements de Jéhovah ” et à lui apprendre à aimer aller régulièrement à la synagogue, chaque sabbat. — Lc 4:16 ; Ép 6:4.
Respectée et aimée par Jésus. Après son baptême, Jésus ne fit pas particulièrement preuve de favoritisme à l’égard de Marie ; il l’appelait, non pas “ mère ”, mais simplement “ femme ”. (Jn 2:4 ; 19:26.) Cette appellation n’avait rien d’irrespectueux, comme le laisserait supposer le français moderne. En allemand, par exemple, le terme employé dans ce sens signifie madame ou dame. Marie était la mère de Jésus selon la chair ; toutefois, comme il avait été engendré de l’esprit lors de son baptême, il était avant tout le Fils spirituel de Dieu, sa “ mère ” étant “ la Jérusalem d’en haut ”. (Ga 4:26.) Jésus mit l’accent sur ce point un jour que Marie et ses autres enfants l’interrompirent alors qu’il enseignait pour lui demander de venir dehors, où ils se trouvaient. Jésus fit savoir qu’en réalité sa mère et ses proches parents étaient ceux de sa famille spirituelle, que les questions spirituelles l’emportaient sur les préoccupations charnelles. — Mt 12:46-50 ; Mc 3:31-35 ; Lc 8:19-21.