*** w65 15/1 p. 55-56 Qui possède le droit de gouverner le monde ? ***
La période qu’il convient d’examiner est celle où ce peuple est sur le point d’occuper et de gouverner un pays. On est au printemps, saison peu propice à la traversée du Jourdain, car le fleuve est en crue et déborde par dessus ses rives. Les Israélites, accompagnés d’une multitude de gens d’origine diverse qui les suit, s’avancent vers le fleuve pour le traverser et entrer en Canaan. Cependant, pour le Souverain de l’univers, la traversée du fleuve en crue ne présente aucune difficulté. À peine les prêtres portant l’arche d’or de l’alliance ont-ils touché les eaux du fleuve, que celles-ci se scindent miraculeusement, les eaux en aval continuant leur course vers la mer Morte, permettant aux Israélites de passer à pied sec. Tandis que les prêtres se tiennent au milieu du Jourdain, les gens, au nombre de plusieurs millions, passent avec leur bétail et entrent dans le pays de Canaan. Ensuite, l’arche de Dieu est transportée sur l’autre rive et les eaux du Jourdain retournent à leur place et se répandent comme auparavant sur tous ses bords.
Les habitants païens de Canaan observent la scène, non sans en éprouver une grande frayeur. C’est le dixième jour de nisan, au cours duquel ils doivent prendre l’agneau pascal et le faire entrer dans leurs maisons, que les Israélites, sous la conduite infaillible de Dieu et au temps fixé par lui, traversent le fleuve. Mais avant de célébrer le repas pascal, tous les mâles doivent être circoncis. Josué, Caleb, les prêtres et les Lévites le sont déjà, mais ceux qui sont nés au cours des quarante années passées dans le désert, ne le sont pas. Lorsque le 14 nisan arrive, leur guérison est complète et ils célèbrent la Pâque au temps fixé, à Guilgal, non loin des murailles de la ville de Jéricho. — Josué 5:1-10.
Les Israélites sont maintenant dans le pays “où coulent le lait et le miel”. Exactement au temps marqué, Dieu cesse donc de leur donner la manne dont ils s’étaient nourris pendant quarante ans (Josué 5:11, 12). C’est à partir de ce moment que les Israélites commencent à compter et à célébrer les années sabbatiques ainsi que les années jubilaires, celles où la liberté est rendue aux esclaves. De leur fidélité à observer ces années sabbatiques va dépendre la prolongation de leurs jours dans le pays donné par Dieu. À partir de cette année-là, 1473 av. J.-C., jusqu’à la fin du règne de leur dernier roi Sédécias, en 607 av. J.-C., la loi de Dieu obligera Israël à observer 17 jubilés et 121 années sabbatiques intermédiaires.
Sous la conduite de Josué, qui occupe la fonction de juge nommé par Dieu, les Israélites consacrent les six années suivantes à assujettir les nations du pays et à partager le territoire entre les douze tribus. Maintenant leur foi est vraiment mise à l’épreuve car, l’année suivante, la terre doit jouir de son premier repos sabbatique d’un an. Grâce à la bénédiction divine, les Israélites obéissants subsistent jusqu’à la récolte de la huitième année. — Lév. 25:18-22 ; Josué 14:1