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Les VAUDOIS

3 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

1Les VAUDOIS Empty Les VAUDOIS Mar 28 Sep 2021 - 9:43

Josué

Josué
Administrateur

http://bible.free.fr/archives/histoire/histoire_vaudois_4.pdf

2Les VAUDOIS Empty Re: Les VAUDOIS Mar 28 Sep 2021 - 11:20

papy

papy

Lors d’une croisade ultérieure prêchée sur l’ordre du pape Innocent III, les paisibles Albigeois et Vaudois, qui rejetaient les doctrines de Rome et les abus du clergé, ont été massacrés. Wells a écrit au sujet du fanatisme élevé à leur encontre: “C’en était assez pour émouvoir le Latran, et nous assistons bientôt au spectacle d’Innocent III prêchant la croisade contre ces malheureux sectaires, et autorisant l’enrôlement de tous les coquins et de tous les vagabonds sans emploi régulier, pour aller porter le fer, le feu, le viol chez les plus paisibles sujets du roi de France. Le martyre infligé aux premiers chrétiens par les païens semble peu de chose à côté des actes de cruauté et des abominations de cette croisade.”

3Les VAUDOIS Empty Re: Les VAUDOIS Mar 28 Sep 2021 - 12:25

Lechercheur



[size=37]Histoire des Vaudois[/size]
Musée protestant > Avant XVIe siècle > Histoire des Vaudois
Né à Lyon à la fin du XIIsiècle, le mouvement vaudois s’étend dans toute l’Europe au Moyen-Âge. Passé à la Réforme et violemment persécuté, il ne résiste que dans les vallées alpines du Piémont italien. Fière de son histoire mouvementée et tragique, l’Église vaudoise est présente aujourd’hui dans les principales villes d’Italie, ainsi qu’en Uruguay et en Argentine.

Pierre Valdo (1140-1217)


  • Les VAUDOIS 0000003022L-250x176
    Diaspora vaudoise au Moyen-Age :copyright: www.info-bible.org



Les Vaudois tirent leur nom d’un marchand lyonnais, Valdès ou Valdo qui, vers 1170, à la suite d’une crise de conscience, décide de vendre ses biens et de consacrer sa vie à la prédication de l’Évangile à ses concitoyens. Il fait traduire le Nouveau Testament dans la langue d’usage, le Provençal, afin qu’il soit compris par le peuple. Ses idées se propagent à travers toute l’Europe. Valdo et ses disciples « les Pauvres de Lyon » sont condamnés par l’Église comme dissidents surtout parce que la prédication est assurée par des laïcs y compris des femmes. Ils sont excommuniés par le pape Lucius III en 1184.
Les « Pauvres de Lyon » continuent néanmoins à prêcher et sont contraints à vivre dans la clandestinité à cause de la répression dont ils sont l’objet. S’appuyant sur les préceptes du Sermon sur la Montagne, ils insistent sur le refus de la violence et du serment. Ils refusent également tout compromis de l’Église avec le pouvoir politique.
Le mouvement vaudois (c’est le nom qui lui sera donné par ses adversaires) réussit à se répandre durant tout le Moyen-Âge, malgré les persécutions. Au XIIIe siècle, son centre est la Lombardie, autour de Milan. Il s’étend ensuite vers l’Autriche et le sud de l’Allemagne où les contacts furent intenses avec les disciples de Jan Hus. Des communautés importantes se forment aussi dans les vallées du Piémont. Leurs prédicateurs, nommés « barbes » (oncles, expression qui les distancie des « pères » catholiques), parcourent les chemins de l’Europe pour visiter périodiquement les petits groupes de croyants clandestins.

Le XVIe siècle et le passage à la Réforme


  • Les VAUDOIS 0000003037L-250x333
    Détail du monument de Chanforan, Val d'Angrogne :copyright: Rachel Barral

  • Les VAUDOIS 0000000973L
    Bible d’Olivétan en français, Edition de 1535 par Pierre de Wingle à Neuchâtel :copyright: Fonds Société Biblique / Marc Gantier



Lorsque les idées des Réformateurs se répandent en Europe, les Vaudois s’interrogent sur cette nouvelle réforme de l’Église. Ils envoient des émissaires à Berne, Bâle et Strasbourg qui discutent avec Guillaume FarelŒcolampade et Martin Bucer. En 1532, au synode vaudois de Chanforan (dans les Vallées vaudoises en Italie), le réformateur Guillaume Farel est présent. Après plusieurs jours de discussion, les Vaudois décident d’adhérer à la Réforme, dans la mouvance de Zwingli et Bucer. Ils abandonnent ainsi un certain nombre de pratiques de la clandestinité. Ils refusent désormais les pratiques catholiques, bâtissent des temples et célèbrent le culte ouvertement. Les pasteurs sont attachés à une paroisse et non plus itinérants comme les « barbes » du Moyen-Âge. Ils financent la traduction, en français cette fois, de la totalité de la Bible, la célèbre Bible d’Olivétan.

Expansion de la Réforme en Italie (1532-1559)


  • Les VAUDOIS 0000003038L-250x217
    Façade de l'ancien temple de Prali :copyright: Rachel Barral



Après le synode de Chanforan de 1532, les Vaudois participent activement à l’expansion des idées de la Réforme vers la plaine et le sud de la péninsule italienne, rejoignant ainsi des groupes italiens acquis à la Réforme.
L’évangélisation du Piémont se poursuit surtout pendant la période de l’occupation française, de 1536 à 1559 (traité de Cateau-Cambrésis qui restitue ses terres au duc de Savoie). De nombreux Piémontais vont se former à Genève et reviennent prêcher l’Évangile dans toute la Péninsule italienne. A partir de 1555, on assiste à la construction des premiers temples.
En sortant de la clandestinité, les Vaudois s’exposent, comme les protestants français, à une répression qui touche d’abord les pasteurs, les libraires, les chefs de file du mouvement. De nombreux martyrs meurent sur le bûcher.
Les groupes vaudois les plus importants se trouvent dans trois régions : la Provence, la Calabre et les Alpes. Tous vont subir la persécution mais à des moments différents.

Le massacre des Vaudois du Lubéron

Aux XIVe et XVe siècles, par vagues successives, les Vaudois étaient venus s’installer en Provence, venant du Dauphiné ou du Piémont. Ils contribuaient à faire revivre un pays ruiné et dépeuplé. Ils avaient été dans l’ensemble bien acceptés. En 1532, on comptait une trentaine de « barbes » dans le Lubéron. Mais à partir de leur adhésion à la Réforme, les Vaudois sont victimes de persécutions menées par le célèbre inquisiteur Jean de Roma et Jean Meynier, baron d’Oppède et premier président du Parlement d’Aix. L’arrêt de Mérindol de 1540 condamne le village à être rasé. Il ne sera appliqué qu’en 1545. Mérindol est détruit et pillé par les troupes du baron Meynier d’Oppède. La majorité des habitants peuvent s’enfuir et reviennent ensuite. Le massacre s’étend à tout le Lubéron faisant plus de 2 000 victimes. 700 Vaudois sont envoyés aux galères. Ce massacre des Vaudois du Lubéron a indigné toute l’Europe et a marqué durablement la région.
Le groupe provençal, presque totalement exterminé, perd très rapidement sa référence au passé vaudois et s’intègre dans le protestantisme français.

Le massacre des Vaudois en Calabre

La Calabre comptait de nombreux groupes de Vaudois. Après le synode de Chanforan, ils se rallient au mouvement réformé et apparaissent ainsi au grand jour. Une mission de l’inquisition leur est envoyée en 1560 avec son cortège de procès et de bûchers. Deux martyrs sont restés célèbres, les pasteurs Jacques Bonello et Giovanni Luigi Pascale, tous deux envoyés par l’Église de Genève. L’un fut brûlé à Palerme en 1560, l’autre à Rome en 1560. Puis une croisade militaire ravage le pays. Les Vaudois de Calabre sont décimés et ceux qui ont échappé au massacre sont contraints d’abjurer leur foi réformée.

La résistance en Piémont

Dans les Alpes cottiennes, les Vaudois habitaient les deux versants de la montagne, dans le Dauphiné et le Duché de Savoie. Dans le Dauphiné, les Vaudois s’intègrent au monde protestant français, participent aux guerres de religion et vivent ensuite à l’ombre de l’édit de Nantes mais conservent des liens constants avec leurs frères de Savoie.
Les vallées alpines sur le versant italien appartiennent au duché de Savoie mais vivent constamment sous la menace d’une invasion française. Après une première occupation française de 1536 à 1559, le duc Emmanuel Philibert, qui a récupéré ses terres au traité de Cateau-Cambrésis (1559), envoie dès 1560 une expédition militaire contre les Vaudois de la vallée de la Luserne. Sous l’influence de quelques prédicateurs, les Vaudois abandonnent leur non-violence traditionnelle et passent à la résistance armée. Cette guérilla de montagne se vit comme une guerre sainte, sur le modèle de la lutte entre David et Goliath. Chaque affrontement est précédé d’une prière et du chant des psaumes. Les pasteurs veillent à la discipline des troupes et interdisent le pillage. Les Vaudois reçoivent l’aide des Réformés dauphinois, sur l’autre versant des Alpes et tiennent tête aux armées ducales. Au bout de six mois de luttes, le duc accepte de négocier. L’accord de Cavour (1561) confirme les privilèges et franchises accordés précédemment et autorise le culte public dans les localités loin de la plaine. Par cet accord, un prince catholique tolère sur ses terres la présence de sujets dissidents, spirituellement rebelles. Mais cet accord renvoie les Vaudois dans leurs vallées de montagne et arrête l’expansion vers la plaine. L’adjectif « vaudois » n’est désormais utilisé que pour cette fraction de l’ancienne diaspora vaudoise.

Le XVIIe siècle : un siècle d'épreuves et de luttes


  • Les VAUDOIS 2005_112_fr_750-250x444
    Itinéraire des Vaudois :copyright: Musée international de la Réforme, Genève

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    Stèle rappelant la fondation du temple vaudois de Gewissenruh (prov. Hesse-Cassel)

  • Les VAUDOIS 0000003041L-250x185
    Inscription sur l'ancien temple de Prali Val Germanisca, transformé en musée

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    Statue Henri Arnaud, Torre Pellice

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    Les routes de l'exil vaudois :copyright: Chiesavaldese.org



En 1630, les vallées vaudoises sont touchées par une épidémie de peste qui fait des ravages dans toute la population. Un tiers des habitants périssent et sur les 13 pasteurs en poste, 11 meurent. Les Vaudois font alors appel à Genève qui leur envoie des pasteurs. Les pasteurs genevois vont faire adopter les coutumes de l’Église de Genève et le français comme langue officielle de l’Église vaudoise qui le restera jusqu’au milieu du XIXe siècle.
La cour de Turin est soumise à la politique française. A partir de 1640 les incidents se multiplient contre les Vaudois. En 1655, les troupes sont logées chez les Vaudois et massacrent la population. Les terres réformées du Piémont sont reconquises au catholicisme. Ces massacres, connus sous le nom de « Pâques piémontaises » ou « Printemps de sang« , provoquent une réaction forte dans l’Angleterre de Cromwell. Le poète John Milton décrit ces massacres dans des vers restés célèbres. L’indignation gagne la Hollande et le reste de l’Europe. Mazarin intervient en personne. Pendant ce temps, la guérilla continue en Piémont avec une poignée d’irréductibles, menée par un paysan célèbre dans l’histoire vaudoise, Janavel. Sous la pression internationale, le duc de Savoie cède et reconnaît l’accord de Cavour. Les Vaudois réintègrent leurs vallées mais sont soumis à une pression de plus en plus forte de la part du pouvoir ducal.
En 1685, La Révocation de l’édit de Nantes s’étend aux possessions françaises du Piémont, Le val Plagela et le val Cluson. Un grand nombre de familles vaudoises prennent le chemin de l’exil et vont s’établir en Hesse-Cassel où ils fondent des villages vaudois.
Le duc de Savoie Victor Amédée II, neveu de Louis XIV, suit la politique de son oncle et par l’édit de Janvier 1686, bannit les pasteurs vaudois, interdit les cultes et impose aux enfants le baptême catholique. Sous l’influence du pasteur Henri Arnaud, les Vaudois se rebellent. Ils sont défaits dans un guerre éclair de trois jours au cours de laquelle beaucoup de Vaudois périssent. 8 500 vaudois sont emprisonnés. Grâce à l’intervention suisse, un certain nombre parvient à gagner Genève.
En 1688, la situation se renverse en Europe avec l’arrivée sur le trône d’Angleterre de Guillaume d’Orange qui déclenche une coalition contre Louis XIV. Des émissaires de Guillaume d’Orange prennent contact avec les Vaudois en exil en Suisse et organisent en secret leur rentrée au Piémont en 1689. Cet épisode est connu sous le nom de « Glorieuse rentrée« . Ils ne sont que 900 hommes à regagner le Piémont à marches forcées par un itinéraire peu fréquenté. Ils arrivent à Prali, dans le val Germanisca où ils célèbrent leur premier culte le 8 septembre 1689, conduit par Henri Arnaud. Par le serment de Sibaud du 11 septembre 1689, ils promettent de rester unis et de continuer la lutte avec Arnaud comme chef militaire et religieux. Ils vivent comme un miracle le fait d’échapper à l’armée française grâce au brouillard. Quelques jours plus tard, Victor Amédée rompt son alliance avec la France et s’allie avec l’Angleterre. Les Vaudois sont sauvés. Sous la pression anglaise, le duc de Savoie publie un édit qui garantit les droits des Vaudois sur leurs terres.

Le siècle des Lumières

Le pays vaudois reste une enclave protestante dans le Piémont catholique devenu Royaume de Sardaigne. L’influence française est remplacée par l’influence austro-hongroise.
Les Vaudois réussissent à subsister grâce à l’appui des Églises des pays protestants qui leur fournissent des pasteurs et des subsides pour fonder des écoles. Des bourses d’études permettent aux jeunes Vaudois d’aller étudier à Genève, Bâle, Leyde ou Heidelberg.
Les épreuves sont moins tragiques qu’au siècle précédent mais les Vaudois subissent des brimades constantes et vivent une lutte quotidienne épuisante pour le maintien de leur espace vital. Ils vivent dans un espèce de » ghetto », coupés du reste de la péninsule italienne mais rattachés au reste de l’Europe par leurs liens avec les pays protestants.

L'expérience de la liberté


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    Alexis Muston à 50 ans (1810-1888) :copyright: Collection Pierre Bolle

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    Félix Neff :copyright: S.H.P.F.

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    Portail du temple de Turin, Italie



Les armées révolutionnaires puis celles de Bonaparte trouvent un accueil favorable chez les Vaudois. De 1795 à 1815, les Vaudois font l’expérience de la liberté et sortent de leur « ghetto ». Mais en 1815, avec la restauration du roi de Sardaigne, les anciennes lois restreignant la liberté des Vaudois sont remises en vigueur. Le pasteur Alexis Muston, coupable d’avoir publié une thèse sur les Vaudois sans autorisation préalable, est poursuivi en procès et doit s’enfuir en France. Il devient pasteur dans la Drôme puis à Paris. Son livre, L’Israël des Alpes, histoire des Vaudois, traduit en anglais et en allemand, exerce une fascination sur les voyageurs anglais qui visitent ces vallées et deviennent les bienfaiteurs des Eglises vaudoises. W. Stephen Gilly et Charles Beckwith, entre autres, doteront les Vaudois d’un système scolaire extrêmement performant. Dans chaque village, Charles Beckwith fait ouvrir un école. On en compte 169 en 1848.
Vers 1825, le Réveil touche ces vallées grâce à une tournée d’évangélisation de Félix Neff.
Les Lettres Patentes de Charles-Albert du 17 février 1848 rendent aux Vaudois leurs droits civiques et politiques et sont accueillies avec des feux de joie. Mais l’Église vaudoise n’est que tolérée et il faudra un siècle de lutte pour qu’elle soit reconnue à égalité avec l’Église catholique. Cependant c’est le point de départ d’une grande mission d’évangélisation dans toute l’Italie qui voit la création de nombreuses communautés. La construction du temple de Turin, inauguré en 1853, symbolise la revendication du droit de prêcher en dehors des Vallées Vaudoises. Les pasteurs sont formés désormais à la Faculté de théologie vaudoise, fondée en 1855 à Torre Pellice et plus tard transférée à Rome, et apprennent l’italien. De nombreuses œuvres sont fondées : écoles, hôpitaux, maisons de retraite, centres culturels. Les éditions Claudiana diffusent la pensée vaudoise.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la misère touche les Vallées Vaudoises et provoque une forte émigration en Uruguay et Argentine. Les Vaudois y créent de nombreuses Églises de langue espagnole qui existent encore aujourd’hui.

Les Vaudois dans l'Italie d'aujourd'hui


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    Logo église vaudoise



Aujourd’hui, 25 000 Italiens sont membres des Églises vaudoises et méthodistes, unifiées à partir de 1975, dont 10 000 dans les Vallées vaudoises où ils représentent 50% de la population. Les liens avec les Églises vaudoises d’Amérique latine sont étroits puisqu’ils participent au même synode. Les Églises vaudoises sont présentes, dès leur création, dans les organisations œcuméniques internationales : Conseil œcuménique des Églises, Alliance réformée mondiale et Communauté évangélique d’action apostolique (Cevaa).
La deuxième partie du XXe siècle voit la création de deux œuvres importantes grâce au pasteur Tulio Vinay : le centre Agape à Prali, dans les Vallées vaudoises, lieu à vocation internationale ouvert à la réflexion sur des thèmes religieux, politiques et sociaux ; et le centre de Riesi en Sicile, centre communautaire ayant pour but de renouveler la vie de cette petite ville.
https://museeprotestant.org/notice/histoire-des-vaudois/

4Les VAUDOIS Empty Re: Les VAUDOIS Mer 29 Sep 2021 - 17:34

papy

papy

*** w81 1/11 p. 12-15 Les Vaudois — des hérétiques ou des hommes épris de vérité? ***
Les Vaudois — des hérétiques ou des hommes épris de vérité?
NOUS sommes au XIIe siècle de notre ère, c’est-à-dire 200 ans avant Wyclif et Huss, et 300 ans avant Luther. Le cadre géographique? C’est le sud de la France et les vallées alpestres de France et du nord de l’Italie. Le commun peuple vit dans la pauvreté, volontairement maintenu dans l’ignorance par un clergé riche et souvent débauché. L’Église catholique règne en maître dans toute l’Europe; elle est puissante, opulente et attachée aux biens de ce monde.
Sur cette toile de fond se détache un groupe de gens. Le contraste est net. Ces hommes-là croient que la Bible est la Parole de Dieu et s’efforcent de vivre en harmonie avec ses justes principes. Deux par deux, ils vont par monts et par vaux prêcher et enseigner toutes les vérités qu’ils ont réussi à découvrir en lisant les parties de l’Écriture qui sont disponibles dans leur langue. On se met alors à les pourchasser pour hérésie, et beaucoup perdent la vie. Mais qui sont-ils donc?
En France, on les connaissait sous le nom de Vaudois. Pour leurs persécuteurs catholiques, qui parlaient le latin, c’étaient les Valdenses.
LES PRÉCURSEURS
Les historiens catholiques et protestants ne sont pas d’accord sur l’origine des Vaudois. Les catholiques veulent faire croire que cette “secte d’hérétiques”, comme ils l’appellent, constituait un phénomène isolé qui apparut de façon soudaine à la fin du XIIe siècle, sous la conduite d’un Lyonnais du nom de Valdès ou Valdo. De nombreux protestants, par contre, soutiennent que les Vaudois n’étaient que l’un des maillons d’une lignée ininterrompue de dissidents qui va des jours de l’empereur Constantin (au IVe siècle de notre ère) aux réformateurs protestants du XVIe siècle. Ces historiens pensent que le nom Vaudois vient du latin vallis (vallée) et se rapporte au fait que les dissidents, pourchassés sans répit comme hérétiques, durent chercher refuge dans les vallées alpestres de France et d’Italie.
Bien sûr, les historiens catholiques rejettent cette explication comme non historique. Mais en prétendant que les Vaudois apparurent sur la scène médiévale de façon subite, l’Église catholique sous-estime le fait patent qu’il y eut beaucoup d’autres dissidents avant que Valdo commence à prêcher vers la fin des années 1170. À la vérité, Valdo et ses compagnons semblent avoir été un point de ralliement pour d’autres groupes dissidents du même genre, dont certains existaient déjà de longue date.
L’Église catholique aimerait nous faire oublier que, bien avant Valdo, il y avait déjà chez elle des graines de mécontentement. Citons le cas de l’évêque Agobard de Lyon (779-840), qui s’insurgea contre le culte des images, contre la dédicace d’églises à des saints et contre la liturgie non conforme aux Saintes Écritures.
De l’autre côté des Alpes, à Turin, en Italie, l’évêque Claudius, un contemporain d’Agobard, adopta une attitude semblable. Il condamna les prières pour les saints, la vénération des reliques et de la croix, et rejeta la tradition ecclésiastique en général, l’accusant d’être contraire aux Écritures. Claudius de Turin fut appelé le “premier réformateur protestant”. Il mourut entre 827 et 839.
Au XIe siècle, l’archidiacre Bérenger, de Tours, qu’on dit avoir été l’un des plus grands théologiens de son époque, s’opposa au dogme de la transsubstantiation, affirmant que le pain et le vin utilisés pour commémorer la mort du Christ restent des emblèmes et ne se transforment pas miraculeusement en chair et en sang du Christ. Il soutint aussi la supériorité de la Bible sur la tradition. Bérenger fut excommunié pour hérésie en 1050.
Tout au début du XIIe siècle, deux grands dissidents apparurent en France. Ils se nommaient Pierre de Bruys et Henri de Lausanne. Le premier débuta comme prêtre dans les Alpes méridionales. Mais il ne tarda pas à quitter la prêtrise à cause de divergences de vues sur des doctrines aussi importantes que le baptême des enfants, la transsubstantiation, les prières pour les morts, l’adoration de la croix et l’utilité des églises. Expulsé des diocèses des Alpes méridionales, il se mit à prêcher directement aux habitants du sud de la France et fit de nombreux disciples. Il périt sur le bûcher à Saint-Gilles, près d’Arles, en 1140.
L’œuvre de Pierre de Bruys fut reprise par Henri de Lausanne, aussi appelé Henri de Cluny. Dès 1101, ce moine avait commencé à critiquer hardiment la liturgie ecclésiastique, la corruption du clergé de son époque et le système hiérarchique. Il soutenait que la Bible était la seule règle en matière de foi et de culte. Henri de Lausanne commença à prêcher au Mans, dans l’ouest de la France. Expulsé, il continua son œuvre missionnaire dans le sud, où il finit par rencontrer Pierre de Bruys. En 1148, il fut arrêté et jeté en prison pour le restant de ses jours. Mais les idées de ces hommes se répandirent comme une traînée de poudre des Alpes méridionales à la Méditerranée et à travers tout le sud jusqu’au golfe de Gascogne.
VALDO ET LES “PAUVRES DE LYON”
C’est dans ce contexte historique qu’un laïque de Lyon entra en scène. On ne sait rien de sa naissance, qui se situerait vers 1140. Même son nom conserve un côté mystérieux, puisqu’on l’orthographie tantôt Valdès, tantôt Valdo. Son prénom, Pierre, n’apparaît dans aucun manuscrit antérieur à 1368. On pense que ce sont ses disciples qui, plus tard, lui donnèrent ce prénom pour montrer qu’il était un plus fidèle imitateur de l’apôtre Pierre que les papes de Rome, qui se disaient ses successeurs.
Valdo était un riche marchand de Lyon. Il était marié et père de deux filles. Étant un homme pieux et un catholique pratiquant, il demanda à un ami théologien ce qu’il devait faire, selon la Bible, pour plaire à Dieu. En réponse, son ami lui cita Matthieu 19:21, où Jésus dit au jeune homme riche: “Si tu veux être parfait, va, vends ton avoir, et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel; puis, viens et suis-moi.”
Valdo prit le conseil au sérieux. Après avoir donné à sa femme de quoi vivre et avoir envoyé ses deux filles au couvent, il chargea deux prêtres, Étienne d’Anse et Bernard Ydros, de traduire les Évangiles et d’autres livres de la Bible dans la langue qui se parlait couramment en Provence et dans le Dauphiné. Puis, après avoir distribué aux pauvres le reste de ses biens matériels, il se mit à étudier la Parole de Dieu et à prêcher dans les rues de Lyon pour inviter les gens à un réveil spirituel et à un retour au christianisme simple des Écritures.
Ayant une réputation d’homme d’affaires prospère, Valdo rencontra beaucoup d’oreilles attentives et s’entoura bientôt d’un groupe de disciples. Ceux-ci se réjouissaient d’entendre le message réconfortant des Écritures dans leur propre langue, car, jusqu’alors, l’Église avait toujours interdit la traduction de la Bible dans une langue autre que le latin. Beaucoup acceptèrent d’abandonner leurs biens et de se consacrer à enseigner la Bible dans la langue du peuple. On les appela les “Pauvres de Lyon”.
Cette prédication effectuée par des laïques déchaîna les foudres du clergé. En 1179, le pape Alexandre III interdit à Valdo et à ses disciples de prêcher sans l’autorisation de leur évêque. Comme on pouvait s’y attendre, l’évêque Bellesmains de Lyon refusa d’accorder une telle autorisation. Les récits historiques rapportent qu’en face de cette interdiction, Valdo répondit aux autorités catholiques par ces mots consignés en Actes 5:29: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.”
Valdo et ses compagnons continuèrent donc à prêcher. En 1184, le pape Lucius III les excommunia, et l’évêque de Lyon les expulsa de son diocèse. Le résultat fut le même que dans le cas des premiers chrétiens que l’on chassa de Jérusalem. La Bible dit: “Ceux donc qui avaient été dispersés traversaient le pays, annonçant la bonne nouvelle de la parole.” — Actes 8:1-4.
Ces dissidents du XIIe siècle trouvèrent refuge dans les Alpes et dans tout le midi de la France. Ils se déplaçaient sans cesse tout en enseignant la Bible. Sans doute rencontrèrent-ils ainsi d’autres groupes dissidents, tels que les disciples de Pierre de Bruys et d’Henri de Lausanne. De l’autre côté des cols des Alpes qui menaient à l’Italie du Nord, ils rencontrèrent les groupes dissidents des vallées du Piémont et de Lombardie. Ces groupes attachés à la Bible et qui, plus tard, firent parler d’eux dans toute l’Europe sous le nom de Vaudois, ne doivent pas être confondus avec d’autres groupes “hérétiques” de la même époque, tels que les Cathares ou les Albigeois, dont les doctrines tenaient plus de la philosophie perse que de la Bible. Des récits historiques montrent qu’au début du XIIIe siècle, on trouvait des Vaudois, non seulement dans le midi de la France et le nord de l’Italie, mais aussi dans l’est et le nord de la France, dans les Flandres, en Allemagne, en Autriche et même en Bohême, où Valdo serait mort en 1217.
LA RECHERCHE DES VÉRITÉS BIBLIQUES
Que Valdo fût ou non le véritable fondateur du valdéisme, c’est du moins à lui que revient le mérite d’avoir fait traduire la Bible latine dans les langues vernaculaires du commun peuple auquel ses compagnons et lui prêchaient. Et souvenez-vous que cela se passait quelque 200 ans avant que Wyclif traduise la Bible pour les dissidents d’expression anglaise!
La croyance fondamentale des premiers Vaudois était que la Bible constitue l’unique source de vérité dans le domaine religieux. Au milieu d’un monde qui sortait tout juste de ce qu’on a appelé l’“âge des ténèbres”, ces gens cherchèrent la vérité chrétienne à tâtons. Ils firent manifestement de leur mieux avec les quelques livres des Écritures hébraïques et grecques qui avaient été traduits dans une langue qu’ils pouvaient lire et comprendre. Néanmoins, il semblerait, d’après certains récits, que les Vaudois n’aient pas rétabli la vérité sur des doctrines telles que la trinité, l’immortalité de l’âme et l’enfer de feu.
En revanche, les premiers Vaudois comprenaient suffisamment bien la Bible pour rejeter le culte des images, la transsubstantiation, le baptême des nouveau-nés, le purgatoire, le culte de Marie, les prières pour les saints, la vénération de la croix et des reliques, la repentance sur le lit de mort, la confession aux prêtres, les messes pour les morts, les indulgences, le célibat des prêtres et l’usage d’armes charnelles. Ils ne voulaient pas non plus des édifices religieux somptueux et imposants, et ils assimilaient “Babylone la Grande, la mère des prostituées”, à l’Église romaine de laquelle ils invitaient leurs auditeurs à s’enfuir (Rév. 17:5; 18:4). Et dire que tout cela se passait à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe!
Les prédicateurs vaudois enseignaient la Bible et parlaient surtout du Sermon sur la montagne et du Notre Père, textes qui présentent tous deux le Royaume de Dieu comme la chose pour laquelle il faut prier et qu’il faut rechercher en premier lieu (Mat. 6:10, 33). Ils affirmaient que tout chrétien, homme ou femme, qui possédait une connaissance biblique suffisante avait le droit de prêcher la “bonne nouvelle”. Ils considéraient Jésus comme le seul intermédiaire entre Dieu et l’homme. Pour eux, puisque Jésus était mort une fois pour toutes, son sacrifice n’avait pas besoin d’être répété par un prêtre pendant la messe. Les premiers Vaudois célébraient le Mémorial de la mort du Christ une fois par an, en se servant du pain et du vin comme symboles.
LA PRÉDICATION LEUR ATTIRE DES PERSÉCUTIONS
Les premiers Vaudois soutenaient qu’il n’était pas nécessaire d’aller dans une église pour adorer Dieu. Eux tenaient des réunions clandestines là où ils le pouvaient, parfois dans des granges ou dans des maisons particulières. Là, ils étudiaient la Bible et formaient les nouveaux prédicateurs, qu’ils envoyaient toujours avec un compagnon plus expérimenté. Ils allaient deux par deux de ferme en ferme et, dans les villes et les villages, de maison en maison. Un ouvrage autorisé (Dictionnaire de théologie catholique, volume 15, colonne 2 591) dit dans un article qui vise pourtant à dénigrer les Vaudois: “Leurs enfants commençaient dès le plus bas âge à apprendre les évangiles et les épîtres. La prédication des diacres, des prêtres, des évêques, consistait surtout en citations bibliques.”
D’autres ouvrages nous apprennent que les Vaudois avaient une excellente réputation de courage au travail, de haute moralité et d’honnêteté dans le paiement des impôts. Ils excluaient les pécheurs non repentants. On parle d’eux comme de “la plus ancienne et de la plus évangélisatrice des sectes du moyen âge”.
Voilà les personnes pieuses que des persécuteurs religieux ont pourchassées et souvent envoyées au bûcher. Nombre d’entre elles périrent lors de la terrible croisade que le pape Innocent III décréta en 1209 contre les Albigeois du sud de la France. D’autres Vaudois furent torturés et tués par la redoutable Inquisition qui commença dans le midi de la France en 1229. Quelques-uns réussirent à fuir dans d’autres pays, et beaucoup se réfugièrent dans les hautes vallées des Alpes françaises et italiennes qui abritèrent des communautés vaudoises pendant plusieurs centaines d’années.
Malheureusement, avec le temps, nombre des doctrines bibliques que les Vaudois et d’autres avaient découvertes par la lecture de la Bible furent abandonnées. Au début du XVIe siècle, les Vaudois furent absorbés par la Réforme protestante et, vers la fin du XVIIe siècle, ils allèrent jusqu’à prendre les armes.
Mais, bien qu’accusés d’être des “hérétiques”, les premiers Vaudois furent en fait des hommes profondément épris de vérité et des pionniers de la traduction de la Bible, de son enseignement et du mode de vie chrétien dans toute sa simplicité. Certes, ils ne rompirent pas avec toutes les fausses doctrines de la religion babylonienne, mais ils conformèrent manifestement leur vie à ce qu’ils connaissaient de la Parole de Dieu. Beaucoup étaient prêts à mourir plutôt que d’abjurer leur foi. Bien sûr, seul “Jéhovah connaît ceux qui lui appartiennent”, et nous pouvons nous en remettre à lui avec confiance pour ce qui est d’attribuer à ceux qui le méritent la récompense de la vie future. — II Tim. 2:19.

5Les VAUDOIS Empty Re: Les VAUDOIS Dim 7 Avr 2024 - 7:52

Josué

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Vaudois du Luberon


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Les vaudois du Luberon sont des personnes de la région du Luberon (sud de la France, principalement le département du Vaucluse) qui appartiennent au mouvement vaudois, c'est-à-dire qui suivirent les doctrines de Vaudès plus connu sous le nom de Pierre Valdo, créateur en 1170 d'un mouvement religieux appelé Les Pauvres de Lyon.

L'histoire des vaudois du Luberon illustre les tensions religieuses qui secouent le monde chrétien au Moyen Âge et à la Renaissance, en particulier lors du massacre de Mérindol du printemps 1545, qui coûta la vie à 3 000 personnes en cinq jours, et dévasta 24 villages, tandis que 670 personnes étaient envoyées aux galères de Marseille[size=10][1].



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Sommaire


























Installation de 6 000 personnes en un sièclemodifier

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Article connexe : Église évangélique vaudoise.

L'installation de vaudois dans la région du Luberon commence en 1399 : à la suite d'une longue campagne militaire en Italie, Louis II, comte de Provence, a besoin d'argent. Il met en vente des terres de peu de valeur, qui lui sont achetées par les seigneurs de Boulier-Cental et de Roccasparvera. Ceux-ci, ayant des possessions dans le Piémont, installent dans ces terres nouvellement acquises une centaine de familles de paysans piémontais, de religion vaudoise : à Mérindol, Vaugines, Cabrières-d'Aigues.

Les témoignages de l'époque décrivent les vaudois comme de gros travailleurs, intègres, payant leurs dettes, d'une grande pureté de mœurs. Grâce à leur labeur, les terres produisent de plus en plus, et leurs seigneurs voient leurs dividendes passer « de quatre écus à huit cents ». Par accroissement naturel, et par la venue de nouveaux Piémontais, ils s'installent aussi au nord du Luberon : Gordes, Goult, Lacoste, ainsi que de l'autre côté de la Durance à La Roque-d'Anthéron. Ils se regroupent dans certains sites de préférence à d'autres et ont investi une quarantaine de localités, de part et d'autre du Luberon[2] : « en reliant comme par un fil les sites du Luberon dans lesquels ils s'installent, nous pouvons retrouver la géographie vaudoise piémontaise et dauphinoise, connue depuis au moins le xive siècle », a constaté l'historien Gabriel Audisio.

Au moins 1 400 familles, soit environ 6 000 personnes venues des diocèses alpins de Turin et d'Embrun, sont venues s'installer entre 1460 et 1560 dans la région du Luberon, selon l'historien Gabriel Audisio. Les deux tiers d'entre eux sont arrivés entre 1490 et 1520[2], ce qui permet de faire face à la chute de 60 % de la population à la fin de la guerre de Cent Ans, au moyen de onze « contrats d'habitations » concernant treize villages du Luberon[3]. Ils sont signés à Joucas (1460), Lourmarin (1480), Cabrières-d'Aigues (1495), Gignac (1501), Mérindol (1504), La Motte-d'Aigues (1505), Saint-Martin-de-la-Brasque (1506) et Peypin-d'Aigues (1506), Roquefure (1508), Murs (1508), Villelaure (1511) et Buoux (1512)[4].

À Cabrières-d'Aigues, les 80 familles qui s'installent en 1495 viennent toutes de la vallée de Freissinières où a eu lieu, sept ans plus tôt, la Croisade contre les vaudois de 1488 et deux tiers des arrivants à Cabrières-d'Aigues figurent sur la liste des habitants de Freissinières, alors poursuivis pour hérésie, qui est conservée dans les archives du Parlement de Grenoble[4].

Si l'on prend les 292 patronymes identifiés à Lourmarin, Cabrières-d'Aigues, et les trois villages rejoints en 1505, La Motte-d'Aigues, Saint-Martin-de-la-Brasque et Peypin-d'Aigues, 245 viennent des sites vaudois des Alpes, soit 84 %[4].

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Les premières persécutionsmodifier

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Les VAUDOIS 240px-Jean_CalvinJean Calvin, fondateur du calvinisme.
En 1528, les évêques d'Apt en Provence, Jean Nicolaï, et de Cavaillon (Comtat-Venaissin) commencent à lancer des enquêtes sur la progression de l'hérésie. « Les luttes et vengeances locales entre seigneurs de plusieurs villes et châteaux sont omniprésents, au point qu'on peut parler de règlements de comptes locaux qui instrumentalisent la religion pour mieux cacher leurs crimes[5]. ».

Vers 1530, Jean de Roma, un dominicain, assemble une troupe et initie alors massacres, viols, tortures, pillages, avant de devoir s’enfuir au Comtat Venaissin. Le roi de France, inquiet de ces excès, charge le Parlement d'Aix d'ouvrir une information contre lui[6], mais il meurt quelques années plus tard atteint de la peste à Avignon selon Jean Mahuet, et selon Jean Crespin, auteur protestant de l'Histoire des martyrs.

C'est l'époque de l'installation du calvinisme à Genève. En 1530, les vaudois du Piémont y envoient quelques émissaires. En 1532, au synode de Chanforan, le mouvement vaudois se rattache officiellement au protestantisme. Entre 1532 et 1539, plus de 400 personnes sont poursuivies pour hérésie en Provence, dont 93 % étaient des vaudois, selon l'historien Gabriel Audisio[2].

Dans le Comtat Venaissin, propriété du pape, le vice-légat confisque des terres de vaudois et les redistribue à des catholiques. Le pape Clément VII demande au roi de France François Ier d'agir de même sur le versant français du Luberon.

Se sentant encerclé par Charles Quint, élu en 1519 empereur d'Allemagne, alors qu'il possède l'Espagne, les Pays-Bas et une partie de l'Italie, François Ier s'allie avec l'empire ottoman de Soliman le Magnifique, par le traité du 4 février 1536 dit « des capitulations[a] ». Cette alliance faisant scandale chez les catholiques, il ne peut plus se permettre une attitude tolérante envers des hérétiques.

Le parlement d'Aix-en-Provence condamne en 1532 sept personnalités vaudoises, et demande aux seigneurs locaux de confisquer les terres des vaudois. Ceux-ci prennent les armes et s'emparent de Mérindol, Lacoste et de Cabrières-d'Avignon. En 1534, de nouvelles condamnations frappent des vaudois, qui sont libérés par leurs coreligionnaires en armes des prisons d'Apt, Cavaillon, Roussillon.

En novembre 1535, François Ier réclame de nouveau le duché de Milan, envahit la Savoie dès le début de 1536. Charles Quint prend alors en personne la tête de son armée pour envahir la Provence en franchissant le Var le 25 juillet 1536, et s'empare de Toulon, mais renonce à assiéger Marseille et rebrousse chemin en septembre. François Ier cherche alors à calmer la situation en Luberon, et le 15 juillet 1535, il accorde le pardon aux vaudois qui abjurent leur religion dans les six mois.

En 1544, les vaudois sont accusés d'avoir incendié l'abbaye de Sénanque, près de Gordes.

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La persécution de 1545

6Les VAUDOIS Empty Re: Les VAUDOIS Dim 7 Avr 2024 - 9:18

papy

papy

Ce ne fut pas une époque facile pour eux.

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