Abattage rituel versus souffrance animale : la fin d'un tabou ?
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[size=10]Un abattoir où l'on procède à des abattages rituels (image d'archive, 2016). (Photo by FREDERICK FLORIN)
AFP
[size=13]Par Agnès Laurent
publié le 18/12/2020 à 07:00 , mis à jour à 09:13[/size]
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Voilà une décision qui ne va pas manquer de réveiller un débat totalement tabou en France : faut-il revoir les conditions d'abattage des animaux "halal" ou "casher" au nom de la souffrance animale ? Les deux rites religieux prévoient, en effet, que les bêtes soient conscientes au moment de leur mise à mort et refusent le principe de l'étourdissement préalable. Or, le jeudi 17 décembre, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt qui fera date : elle estime qu'imposer un étourdissement préalable au nom de la souffrance animale n'est pas contraire pas à la liberté de culte. De quoi réveiller les ardeurs des défenseurs de la cause des bêtes.
Pour bien comprendre la décision de la CJUE, il faut revenir à l'origine de l'affaire. En 2019, deux régions belges - la Flandre et la Wallonie - imposent l'interdiction de l'abattage rituel sans étourdissement préalable au nom du bien-être animal. Même s'il est encore possible de pratiquer ces rites dans les abattoirs de Bruxelles, la troisième région du pays, et d'importer de la viande, la décision heurte les représentants religieux. Le Consistoire central israélite de Belgique, avec d'autres organisations juives et musulmanes, décide de contester cette interdiction devant la Cour constitutionnelle belge qui, à son tour, pose la question à la CJUE.
Pour la justice européenne, imposer l'étourdissement préalable est compatible avec la liberté de culte. Une décision qui relance le débat en France.
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[size=10]Un abattoir où l'on procède à des abattages rituels (image d'archive, 2016). (Photo by FREDERICK FLORIN)
AFP
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publié le 18/12/2020 à 07:00 , mis à jour à 09:13[/size]
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Voilà une décision qui ne va pas manquer de réveiller un débat totalement tabou en France : faut-il revoir les conditions d'abattage des animaux "halal" ou "casher" au nom de la souffrance animale ? Les deux rites religieux prévoient, en effet, que les bêtes soient conscientes au moment de leur mise à mort et refusent le principe de l'étourdissement préalable. Or, le jeudi 17 décembre, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt qui fera date : elle estime qu'imposer un étourdissement préalable au nom de la souffrance animale n'est pas contraire pas à la liberté de culte. De quoi réveiller les ardeurs des défenseurs de la cause des bêtes.
Pour bien comprendre la décision de la CJUE, il faut revenir à l'origine de l'affaire. En 2019, deux régions belges - la Flandre et la Wallonie - imposent l'interdiction de l'abattage rituel sans étourdissement préalable au nom du bien-être animal. Même s'il est encore possible de pratiquer ces rites dans les abattoirs de Bruxelles, la troisième région du pays, et d'importer de la viande, la décision heurte les représentants religieux. Le Consistoire central israélite de Belgique, avec d'autres organisations juives et musulmanes, décide de contester cette interdiction devant la Cour constitutionnelle belge qui, à son tour, pose la question à la CJUE.