Plus de 70 % des Français musulmans entament le ramadan
Le Point.fr - Publié le 01/08/2011 à 08:04 - Modifié le 01/08/2011 à 08:15
Selon un sondage, près des trois quarts des cinq millions de musulmans que compte la France respectent le ramadan, contre 60 % en 1989.
Le ramadan commence ce lundi pour les plus de cinq millions de musulmans français, qui sont invités à aider les organisations mobilisées par la lutte contre la famine dans la Corne de l'Afrique pendant ce mois de jeûne et de prières.
Réuni dimanche en fin de journée à la Grande Mosquée de Paris, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fixé le début du ramadan au lundi 1er août à partir de l'observation de la lune lors de la traditionnelle cérémonie de la "nuit du doute". Dans un communiqué, le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, appelle les musulmans de France "à faire vivre l'esprit de ce mois, empli de solidarité et de générosité, en portant leur soutien aux ONG mobilisées" par le drame de la sécheresse en Afrique de l'Est, où des millions de personnes sont menacées de famine.
Selon un sondage Ifop à paraître lundi dans La Croix, 71 % des musulmans de France respectent le ramadan, soit une progression de 11 points par rapport à 1989, année de la première enquête menée sur le sujet. La diète qu'il impose entre le lever et le coucher du soleil est plus éprouvante au coeur de l'été, de nombreux croyants devant concilier jeûne et travail.
Au coeur du débat sur la laïcité
Le ramadan intervient cette année dans un climat qui s'est apaisé après des tensions apparues à la suite d'un débat sur la laïcité organisé début avril par l'UMP, centré sur la question de savoir comment concilier la pratique de l'islam et la loi de 1905, socle de la laïcité à la française. En lançant l'idée de ce débat à la fin de l'année 2010, le parti majoritaire avait été accusé de chasser sur les terres du Front national, dont la présidente, Marine Le Pen, venait de comparer les prières de musulmans dans les rues de certaines villes - Paris, Nice et Marseille - à l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement a depuis engagé une concertation pour traiter de l'application de la "neutralité" religieuse dans les services publics, et des solutions sont négociées pour mettre fin aux prières de rues. La Grande Mosquée de Strasbourg, premier lieu de culte construit pour le culte musulman en Alsace, espère accueillir ses premiers fidèles pour le ramadan.
Le Point.fr - Publié le 01/08/2011 à 08:04 - Modifié le 01/08/2011 à 08:15
Selon un sondage, près des trois quarts des cinq millions de musulmans que compte la France respectent le ramadan, contre 60 % en 1989.
Le ramadan commence ce lundi pour les plus de cinq millions de musulmans français, qui sont invités à aider les organisations mobilisées par la lutte contre la famine dans la Corne de l'Afrique pendant ce mois de jeûne et de prières.
Réuni dimanche en fin de journée à la Grande Mosquée de Paris, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fixé le début du ramadan au lundi 1er août à partir de l'observation de la lune lors de la traditionnelle cérémonie de la "nuit du doute". Dans un communiqué, le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, appelle les musulmans de France "à faire vivre l'esprit de ce mois, empli de solidarité et de générosité, en portant leur soutien aux ONG mobilisées" par le drame de la sécheresse en Afrique de l'Est, où des millions de personnes sont menacées de famine.
Selon un sondage Ifop à paraître lundi dans La Croix, 71 % des musulmans de France respectent le ramadan, soit une progression de 11 points par rapport à 1989, année de la première enquête menée sur le sujet. La diète qu'il impose entre le lever et le coucher du soleil est plus éprouvante au coeur de l'été, de nombreux croyants devant concilier jeûne et travail.
Au coeur du débat sur la laïcité
Le ramadan intervient cette année dans un climat qui s'est apaisé après des tensions apparues à la suite d'un débat sur la laïcité organisé début avril par l'UMP, centré sur la question de savoir comment concilier la pratique de l'islam et la loi de 1905, socle de la laïcité à la française. En lançant l'idée de ce débat à la fin de l'année 2010, le parti majoritaire avait été accusé de chasser sur les terres du Front national, dont la présidente, Marine Le Pen, venait de comparer les prières de musulmans dans les rues de certaines villes - Paris, Nice et Marseille - à l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement a depuis engagé une concertation pour traiter de l'application de la "neutralité" religieuse dans les services publics, et des solutions sont négociées pour mettre fin aux prières de rues. La Grande Mosquée de Strasbourg, premier lieu de culte construit pour le culte musulman en Alsace, espère accueillir ses premiers fidèles pour le ramadan.