Révélation
(Hébreu gâlâh ; grec apokalupsis, du verbe apokalupteïn = révéler, découvrir, d’où apocalypse = révélation.)
Le mot révélation signifie au sens large toute action par laquelle une chose cachée est dévoilée aux sens de l’homme, découverte à son esprit, rendue évidente à son sens intérieur (Proverbes 25.9 ; Matthieu 10.26). Toute connaissance nouvelle est, à la bien prendre, une révélation. Dans le domaine religieux, révélation et connaissance de Dieu sont des notions corrélatives : on peut, à cet égard, parler de la révélation de Dieu que donnent la nature (Psaumes 19.2 ; Psaumes 19.5 ; Romains 1.20) et la conscience humaine (Romains 2.14).
La Bible emploie ce terme (ou celui de manifestation révélatrice) pour parler des choses qui passent du monde invisible dans le monde visible : le retour du Christ (Luc 17.30 ; 1 Corinthiens 1.17 ; Colossiens 3.4 etc.), la manifestation des enfants de Dieu dans leur gloire quand Jésus sera manifesté (Romains 8.18 et suivant, Colossiens 3.4 ; 1 Pierre 5.1 ; 1 Pierre 4.13), l’apparition du royaume de Dieu (Luc 19.11 ; Marc 9.1), la fin du monde avec la manifestation de l’Homme d’iniquité et le jugement de Dieu (2 Thessaloniciens 2.3 ; Romains 2.5). La venue du Christ sur la terre, envisagée comme la réalisation d’un arrêt divin préexistant, et son apparition après la résurrection sont aussi appelées des révélations (1 Pierre 1.20 ; 1 Timothée 3.16 ; Marc 16.12-14 ; Jean 21.1-14 ; Actes 10.40). Mais il y a en outre nombre de passages où, tant dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau Testament, le mot révélation est employé pour indiquer le cas où Dieu communique ses intentions et sa volonté, non par des apparitions visibles, mais par sa parole (1 Samuel 2.27 ; 1 Samuel 3.17 ; 1 Samuel 3.21 ; 1 Samuel 9.15 ; Amos 3.7 ; Ésaïe 22.14 ; Matthieu 16.17 ; 1 Corinthiens 2.10 ; Éphésiens 3.5 ; 1 Pierre 1.12 etc.) et aussi par « son bras » (Ésaïe 52.10 ; Ésaïe 53.1 ; Psaumes 98.1, etc., ici la « révélation » voisine avec le « prodige »). Jésus révèle le Père (Matthieu 11.27 ; Jean 17.6). En lui la révélation par la parole et la révélation par les actes se confondent ; c’est par ce double moyen qu’il manifeste sa gloire et celle de Dieu (Jean 2.11 ; Jean 14.8 et suivant).
Nous voici arrivés au sens du mot révélation qui fait l’originalité même de la Bible : Dieu se manifestant à Israël, lui parlant, le dirigeant par ses messagers. Tout l’ensemble de cette initiative divine au sein de l’histoire du peuple élu est désigné, en théologie, par le mot révélation. C’est cette notion que nous allons maintenant étudier, en l’envisageant sous les aspects suivants :
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[*]son affirmation,
[*]sa possibilité,
[*]ses moyens,
[*]sa crédibilité,
[*]sa méthode,
[*]son aboutissement.
[*]Bible Segond
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