*** w12 15/8 p. 11-12 § 1-5 Conduisez-vous en citoyens du Royaume ***
“ CONDUISEZ-VOUS d’une manière digne de la bonne nouvelle. ” Tel est l’encouragement que l’apôtre Paul a adressé aux chrétiens de Philippes. (Lire Philippiens 1:27.) L’expression grecque rendue par “ conduisez-vous ” peut aussi être traduite par “ conduisez-vous en citoyens ”. Elle revêtait un sens particulier pour les Philippiens. Il semble en effet que Philippes faisait partie d’un nombre restreint de villes dont les habitants avaient obtenu une forme de citoyenneté romaine. Tout citoyen romain, à Philippes comme dans le reste de l’Empire, était fier de son statut et bénéficiait d’une protection garantie par la loi romaine.
2 Mais les chrétiens de Philippes avaient une raison supérieure d’être fiers. Paul leur a rappelé que, puisqu’ils étaient oints d’esprit, leur droit de cité, ou citoyenneté, se trouvait “ dans les cieux ”. (Phil. 3:20.) Ils étaient citoyens du Royaume de Dieu, et pas seulement d’un empire humain. Ils jouissaient en tant que tels d’une protection et de bienfaits incomparables. — Éph. 2:19-22.
3 L’exhortation de Paul, “ conduisez-vous en citoyens ”, vise principalement les chrétiens qui régneront au ciel avec Christ (Phil. 3:20). Toutefois, elle s’adresse aussi, par extension, aux futurs sujets terrestres du Royaume de Dieu, car ils servent le même Roi, Jéhovah, et doivent respecter les mêmes principes (Éph. 4:4-6). De nos jours, certains font tout ce qu’ils peuvent pour obtenir la citoyenneté d’un pays riche. Nous devrions accorder bien plus de prix à la possibilité d’être citoyens du Royaume ! Pour nous y aider, établissons quelques rapprochements entre les conditions requises pour devenir citoyens d’un pays et celles à remplir pour devenir citoyens du Royaume de Dieu. Nous verrons ensuite trois exigences à respecter pour conserver ce statut privilégié.
CRITÈRES D’ADMISSION À LA CITOYENNETÉ
4 Apprendre la langue. Il est parfois exigé des candidats à la citoyenneté qu’ils sachent parler la langue principale du pays. Même après avoir obtenu la citoyenneté, certains doivent s’exercer des années pour maîtriser la langue. Ils ont probablement appris les règles de grammaire rapidement, mais ils ont peut-être besoin de temps pour acquérir une bonne prononciation. De même, le Royaume de Dieu réclame de ses citoyens qu’ils apprennent ce que la Bible appelle la “ langue pure ”. (Lire Tsephania 3:9.) De quoi s’agit-il ? De la vérité sur Dieu et sur son dessein, telle qu’elle est exposée dans la Bible. Parler la langue pure, c’est avoir un comportement qui s’accorde avec les lois et les principes divins. On peut assimiler rapidement les enseignements élémentaires de la Bible et ensuite se faire baptiser. Cependant, même après leur baptême, les citoyens du Royaume doivent s’exercer pour parler de mieux en mieux la langue pure. Il faut que chacun de nous réduise l’écart entre ce qu’il sait des principes bibliques et ce qu’il fait.
5 Étudier l’histoire. Un candidat à la citoyenneté devra peut-être se renseigner sur l’histoire du pays. De manière analogue, ceux qui souhaitent être citoyens du Royaume devraient en apprendre le plus possible sur lui. Arrêtons-nous sur l’exemple des fils de Qorah, des serviteurs de Dieu de l’Israël antique. Ils étaient attachés à Jérusalem et à son lieu de culte, et ils prenaient plaisir à raconter l’histoire de la ville. Ce n’étaient pas les constructions qu’ils admiraient le plus, mais ce que la ville et son lieu de culte représentaient. Jérusalem était “ la cité du Grand Roi ”, Jéhovah, car elle était le centre du culte pur. C’était là qu’on enseignait la Loi. C’était envers la nation qu’il dirigeait depuis Jérusalem que Jéhovah manifestait sa bonté de cœur. (Lire Psaume 48:1, 2, 9, 12, 13.) Avez-vous, vous aussi, le désir d’étudier et de raconter l’histoire de la partie terrestre de l’organisation de Jéhovah ? Plus vous en saurez sur cette organisation et sur la manière dont Dieu a soutenu son peuple, plus le Royaume de Dieu sera réel à vos yeux et plus vous aurez envie de prêcher la bonne nouvelle de ce Royaume. — Jér. 9:24 ; Luc 4:43.