LUTTE CONTRE LA RADICALISATION
[size=48]L'État serre la vis aux écoles musulmanes[/size]
Par Agnès Laurent,publié le 10/04/2019 à 07:00 , mis à jour à 14:43
Depuis la rentrée, le gouvernement accentue la pression sur les établissements religieux. Objectif : éviter les dérives communautaristes (photo d'illustration). AFP
AFP PHOTO / ERIC CABANIS
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En décembre dernier, Jean-Michel Blanquer signale la fermeture d'une école clandestine musulmane dans les quartiers nord de Marseille. L'information passe quasi inaperçue, elle est pourtant l'un des rares échos publics d'une guerre qui se déroule à bas bruit depuis la rentrée de septembre 2018. Une guerre qui ne dit pas son nom et dont les protagonistes - le ministère de l'Éducation nationale d'un côté, les dirigeants des écoles musulmanes hors contrat de l'autre - n'ont pas très envie de parler. Les uns redoutent d'être accusés d'acharnement, les seconds de trop attirer l'attention. Mais les faits sont là. Le gouvernement accorde une vigilance toute particulière à ce qui se passe dans les cours de récréation. Avec un objectif revendiqué : empêcher les dérives communautaristes et les risques de radicalisation. Et un danger : braquer encore un peu plus une communauté musulmane qui se sent déjà trop souvent pointée du doigt.
Depuis quelques mois, les contrôles des écoles confessionnelles se sont multipliés selon un scénario immuable aux allures d'opérations commandos. Les représentants de l'Etat arrivent à 10 ou 15. Il y a des inspecteurs de l'Education nationale, un ou plusieurs employés de l'Urssaf, des agents de la préfecture et des représentants du ministère de l'Intérieur. Les uns ont pour mission de vérifier le contenu pédagogique, en particulier dans l'enseignement de l'Histoire et des sciences, les autres de contrôler le respect du droit du travail, des règles d'hygiène et de sécurité, les derniers d'évaluer les risques de radicalisation. Aulnay-sous-Bois, Saint-Denis, Aubervilliers, Bobigny, Le Blanc-Mesnil, Sevran... en Seine-Saint-Denis, depuis septembre, quasiment toutes les écoles privées hors contrat ont été inspectées, selon les données recueillies par L'Express. A Marseille, Toulouse ou Montpellier, des opérations similaires ont été menées.
[size=48]L'État serre la vis aux écoles musulmanes[/size]
Par Agnès Laurent,publié le 10/04/2019 à 07:00 , mis à jour à 14:43
Depuis la rentrée, le gouvernement accentue la pression sur les établissements religieux. Objectif : éviter les dérives communautaristes (photo d'illustration). AFP
AFP PHOTO / ERIC CABANIS
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Les contrôles se multiplient dans les écoles confessionnelles hors contrat. En Seine-Saint-Denis, un établissement avait ouvert une section collège clandestine.
En décembre dernier, Jean-Michel Blanquer signale la fermeture d'une école clandestine musulmane dans les quartiers nord de Marseille. L'information passe quasi inaperçue, elle est pourtant l'un des rares échos publics d'une guerre qui se déroule à bas bruit depuis la rentrée de septembre 2018. Une guerre qui ne dit pas son nom et dont les protagonistes - le ministère de l'Éducation nationale d'un côté, les dirigeants des écoles musulmanes hors contrat de l'autre - n'ont pas très envie de parler. Les uns redoutent d'être accusés d'acharnement, les seconds de trop attirer l'attention. Mais les faits sont là. Le gouvernement accorde une vigilance toute particulière à ce qui se passe dans les cours de récréation. Avec un objectif revendiqué : empêcher les dérives communautaristes et les risques de radicalisation. Et un danger : braquer encore un peu plus une communauté musulmane qui se sent déjà trop souvent pointée du doigt.
Depuis quelques mois, les contrôles des écoles confessionnelles se sont multipliés selon un scénario immuable aux allures d'opérations commandos. Les représentants de l'Etat arrivent à 10 ou 15. Il y a des inspecteurs de l'Education nationale, un ou plusieurs employés de l'Urssaf, des agents de la préfecture et des représentants du ministère de l'Intérieur. Les uns ont pour mission de vérifier le contenu pédagogique, en particulier dans l'enseignement de l'Histoire et des sciences, les autres de contrôler le respect du droit du travail, des règles d'hygiène et de sécurité, les derniers d'évaluer les risques de radicalisation. Aulnay-sous-Bois, Saint-Denis, Aubervilliers, Bobigny, Le Blanc-Mesnil, Sevran... en Seine-Saint-Denis, depuis septembre, quasiment toutes les écoles privées hors contrat ont été inspectées, selon les données recueillies par L'Express. A Marseille, Toulouse ou Montpellier, des opérations similaires ont été menées.
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