Ne faisons pas trébucher les autres
15 Dans ses conseils aux chrétiens de Rome, Paul attire l’attention sur un dernier principe important. Il arrive qu’un chrétien dont la conscience est bien éduquée décide de ne pas opter pour une solution qu’il est pourtant en droit de choisir. Pourquoi ? Parce qu’il sait que son choix pourrait nuire à d’autres personnes. Dans un tel cas, quel comportement devrions-nous adopter ? Paul déclare : “ C’est bien de ne pas manger de viande, ou de ne pas boire de vin, ou de ne rien faire sur quoi ton frère trébuche. ” (Romains [url=x-apple-data-detectors://1]14:14[/url], 20, 21). Oui, “ nous les forts, nous devons porter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts, et non nous plaire à nous-mêmes. Que chacun de nous plaise à son prochain dans ce qui est bon pour le bâtir ”. (Romains 15:1, 2.) Si la conscience d’un autre chrétien risque d’être offensée par notre action, l’amour fraternel nous incitera, par considération, à renoncer à certaines préférences. Citons l’exemple des boissons alcooliques. Un chrétien peut tout à fait boire du vin avec modération. Mais s’il risque de faire trébucher un compagnon, il n’insistera pas sur ses droits.
16 Ce principe pourrait également s’appliquer à notre conduite en dehors de la congrégation chrétienne. Admettons que nous vivions dans une région où la religion dominante amène ses membres à considérer un jour donné de la semaine comme un jour de repos. Afin de ne pas faire trébucher nos voisins et de ne pas créer d’obstacles à la prédication, nous éviterons le plus possible, ce jour-là, de faire quoi que ce soit qui les offusquerait. Imaginons une autre situation : pour les besoins de la prédication, un chrétien aisé déménage à un endroit où les habitants ont peu de moyens. Il voudra sans doute faire preuve de considération envers ses nouveaux voisins en s’habillant très simplement ou en vivant plus modestement que ses finances ne le lui permettent.
17 Est-il logique que “ les forts ” s’adaptent ainsi ? Pour répondre, réfléchissons à cet exemple : Nous roulons sur une voie rapide, et nous apercevons des enfants qui marchent dangereusement près de la route. Continuons-nous de rouler à la vitesse maximum autorisée, sous prétexte que nous restons dans les limites de la légalité ? Non, nous ralentissons, pour ne pas mettre les enfants en danger. Il arrive, pareillement, qu’il soit nécessaire que nous ralentissions, que nous fassions des concessions, dans nos relations avec des chrétiens ou avec d’autres personnes. Nous faisons peut-être quelque chose que nous sommes parfaitement en droit de faire. Nous n’enfreignons aucun principe biblique. Toutefois, si nous risquons d’offenser quelqu’un ou de nuire à une personne dont la conscience est faible, l’amour chrétien nous poussera à agir prudemment (Romains [url=x-apple-data-detectors://2]14:13[/url], 15). Il est plus important de maintenir l’unité et de favoriser les intérêts du Royaume que d’exercer nos droits.
18 En agissant de cette façon, nous suivons le meilleur exemple qui soit. Paul dit : “ Même le Christ ne s’est pas plu à lui-même ; mais comme c’est écrit : ‘ Les outrages de ceux qui t’outrageaient sont tombés sur moi. ’ ” Jésus a accepté de sacrifier sa vie pour nous. Nous sommes certainement prêts à sacrifier quelques-uns de nos droits si cela permet à “ ceux qui ne sont pas forts ” de glorifier Dieu dans l’unité avec nous. En étant conciliants et indulgents envers les chrétiens qui ont une conscience faible, ou en restreignant volontairement nos choix, en n’insistant pas sur nos droits, nous montrons que nous avons “ la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus ”. — Romains 15:1-5.
19 Si nous ne voyons pas tous les choses de la même manière dans les domaines où aucun principe biblique n’est en jeu, dans le domaine du culte, en revanche, nous agissons avec une unité totale (1 Corinthiens [url=x-apple-data-detectors://4]1:10[/url]). Cette unité se voit, par exemple, dans notre réaction à l’égard des individus qui s’opposent au vrai culte. La Parole de Dieu les qualifie d’étrangers et nous met en garde contre “ la voix des étrangers ”. (Jean 10:5.)