[size=62]Harcelée, brimée, humiliée et violée : une ancienne religieuse témoigne[/size]
Soeur Virginie, pendant ces années chez les Carmélites
Publié le 20 janvier 2019 à 13h00
Claire ne va plus à la messe le dimanche. Elle prie encore parfois, « par réflexe ». Elle dit qu’elle croit encore en Dieu, parce qu’il y a eu des « signes ». Des « petits miracles qui ne s’expliquent pas » et qui l’ont sauvée, pense-t-elle. Sa guérison de l’asthme, à 17 ans, le jour où elle a décidé de se convertir et de donner sa vie à l’Eglise, pour toujours ? Un signe de Dieu. A moins que… Claire réfléchit.
Elle se lisse une mèche de ses cheveux blonds, plisse ses yeux bleus. « A 17 ans, c’est aussi l’âge où je me suis libérée de mon emprise familiale ». Qui croire ? Freud ou Jésus ? Claire doute. Elle ne sait plus. Elle est « perdue » en elle-même. Et dans ses ténèbres, elle n’entend rien. Plus de voix. Plus de « grâces ». Une nuit sans fond qui dure depuis que, religieuse cloitrée chez les Carmélites, elle a croisé la route de Pierre-Judas, le prêtre qui lui a volé sa virginité et l’a expédiée « dans le monde ».
Dans « La tyrannie du silence », à paraître le 17 janvier au Cherche Midi, elle raconte comment, des années durant, pernicieusement, « prisonnière volontaire » dans un couvent des Carmélites du sud de la France, l’Eglise lui a volé son identité, ôté son jugement, privé de son libre arbitre. Jusqu’à se croire fautive des viols dont elle a été victime par un prêtre.
Soeur Virginie, pendant ces années chez les Carmélites
Pendant dix ans, Claire a subi brimades et humiliations dans un couvent de Carmélites, dans le sud de la France. Avant d’être violée par un prêtre. Nous l’avons rencontrée.
Par Marie VatonPublié le 20 janvier 2019 à 13h00
Claire ne va plus à la messe le dimanche. Elle prie encore parfois, « par réflexe ». Elle dit qu’elle croit encore en Dieu, parce qu’il y a eu des « signes ». Des « petits miracles qui ne s’expliquent pas » et qui l’ont sauvée, pense-t-elle. Sa guérison de l’asthme, à 17 ans, le jour où elle a décidé de se convertir et de donner sa vie à l’Eglise, pour toujours ? Un signe de Dieu. A moins que… Claire réfléchit.
Elle se lisse une mèche de ses cheveux blonds, plisse ses yeux bleus. « A 17 ans, c’est aussi l’âge où je me suis libérée de mon emprise familiale ». Qui croire ? Freud ou Jésus ? Claire doute. Elle ne sait plus. Elle est « perdue » en elle-même. Et dans ses ténèbres, elle n’entend rien. Plus de voix. Plus de « grâces ». Une nuit sans fond qui dure depuis que, religieuse cloitrée chez les Carmélites, elle a croisé la route de Pierre-Judas, le prêtre qui lui a volé sa virginité et l’a expédiée « dans le monde ».
Dans « La tyrannie du silence », à paraître le 17 janvier au Cherche Midi, elle raconte comment, des années durant, pernicieusement, « prisonnière volontaire » dans un couvent des Carmélites du sud de la France, l’Eglise lui a volé son identité, ôté son jugement, privé de son libre arbitre. Jusqu’à se croire fautive des viols dont elle a été victime par un prêtre.