Lorsqu’un Chrétien a des doutes concernant une conduite à tenir, il trouve parfois approprié de se poser la question suivante: qu’aurait fait le Christ s’il était à ma place? Et souvent la réponse est spontanée et permet de prendre la bonne décision. Le Christ est évidemment l’exemple à suivre, mais quelqu’un pourrait objecter que Jésus étant un homme parfait, les choses étaient par conséquent beaucoup plus faciles pour lui.
Bien que cela ne soit pas vrai – Jésus avait le libre choix de ses actions et il aurait pu succomber aux incessantes tentations de Satan – d’autres hommes justes peuvent nous servir d’exemple.
Spontanément, les serviteurs de Dieu qui nous viennent à l’esprit sont sans aucun doute Job, Abraham ou Jacob. De Job, Dieu dit qu’il n’y avait personne sur terre qui ne soit comme lui. Abraham est appelé “ami de Dieu”, ce qui est une des plus grandes distinctions qui soit1.
Nous serons peut-être moins enclin à penser à Joseph, le fils de Jacob qu’il eut par Rachel. Pourtant, examinons les faits suivants: sur les soixante-six pages environ de la Genèse telle que nous la trouvons dans l’une des éditions de la Traduction du Monde Nouveau, près d’une vingtaine sont consacrées à Joseph. Mettons cela à côté de l’espace occupé pour décrire la création (une page et demi) et les événement antédiluviens (six pages et demi), nous comprenons l’importance qui est donné à cet homme dans les Écritures Saintes2.
Qu’est-ce qui fait que cet homme soit si remarquable au point qu’un tiers environ du premier livre de la Bible soit axé sur lui?
Ainsi, les péchés de David ne sont point occultés. Il fut adultère, meurtrier et à cause de sa vanité, des milliers d’Israélites moururent. Moïse était, selon le récit biblique, le plus humbles des hommes mais son emportement en une occasion lui coûta le privilège d’entrer en terre promise. Abraham était juste mais lorsque Dieu lui dit d’aller en Canaan, il s’arrêta au pays des ses ancêtres à Haran et n’en reparti que quinze ans après, à la mort de son père. (Actes 7:1-4) Lorsqu’une famine survint en Canaan, le pays que Dieu lui avait promis et où il lui avait commandé de séjourner, il partit pour l’Égypte. Là, craignant pour sa vie, il fut amené à mentir en prétendant que sa femme était sa sœur. Cela dénotait un manque de confiance en Jéhovah, car il avait eu la promesse que sa descendance hériterait de cette terre. Il n’était donc pas possible qu’il périsse du fait de la famine ou de la main de pharaon. Cela ne lui servit pas de leçon car il répéta la même erreur par la suite et même son fils Isaac tomba dans ce piège de la crainte de l’homme alors que la promesse divine lui avait été réitérée3. Jacob, à qui avait été promis le droit d’aînesse, obtint celui-ci par un subterfuge en se faisant passer pour son frère au lieu d’attendre Dieu. Il toléra les idoles dans sa famille jusqu’à ce que Jéhovah lui demande de se rendre à Béthel4. Sa passivité coûta aussi l’honneur de sa fille qui avait pris l’habitude de fréquenter les filles païennes du pays où ils résidaient.
Il semble que cet héritage familiale ne déteignit pas sur Joseph. Et pourtant, du point de vue humain, il aurait eu de quoi être aigri, voire en colère contre sa propre famille et même contre Dieu lui-même.
À l’âge de dix-sept ans, ses frères jaloux le cèdent à une caravane de marchands qui le vendent en Égypte à un fonctionnaire de cour du nom de Potiphar. Il est remarquable que Joseph ne chercha pas à fuir, mais au contraire il était tellement digne de confiance que son maître le mit au-dessus de toute la maisonnée. Le récit nous dit que Potiphar lui-même était bénit de Jéhovah à cause de Joseph et que ses affaires prospéraient. Mais Joseph ne profita nullement de la situation. Nous entendons parfois des rapports d’hommes de confiance qui ne l’étaient finalement pas tant que ça et qui ont détourné les fonds de leur employeur. Joseph quant à lui était un travailleur honnête et acharné. Il ne faisait pas le strict minimum, disant que dans tous les cas il ne serait pas payé plus, comme nous pouvons l’entendre de la bouche de certains employés. Et si, comme il nous est dit, Jéhovah le faisait réussir, c’est sans aucun doute parce qu’il se confiait à lui et lui demandait la sagesse dans les décisions qu’il devait prendre.
Quelques temps plus tard, ce beau jeune homme attira l’attention de la femme de son maître qui le supplia jour après jour de coucher avec elle. Aucune loi n’avait été émises par Jéhovah jusque-là interdisant ce genre de pratique et pourtant la réponse de Joseph fut: comment pourrais-je commettre ce mal et pécher contre Dieu? Ce n’était pas ce que pensaient les hommes qui l’intéressait mais bel et bien ce que pensait Dieu! Parfois, nous pourrions dire qu’il n’y a pas de commandement clair dans la Bible pour nous interdire de faire telle ou telle action. Mais si nous avons la pensée de Dieu, même en l’absence de loi nous saurons quoi faire. Nous ne voudrons pas commettre le mal et pécher contre Dieu. – Genèse 39:9
Malgré sa position ferme, il fut faussement accusé de tentative de viol et son maître, en colère, le fit enfermer en prison. Notons tout de même quelque chose d’intéressant: quelle était la punition pour les violeurs à l’époque? Non pas la prison mais la mort. En ce cas, pourquoi Potiphar n’a-t’il pas usé de son droit en faisant mettre à mort Joseph mais au contraire le remit-il à la maison d’arrêt? Certainement à cause de la confiance que Joseph avait gagné auprès de lui. Pensons-nous que cet homme ne connaissait pas sa femme? Le verset dit que sa colère s’enflamma. Mais il ne nous est pas dit contre qui il se mit en colère. Se pourrait-il que, ne pouvant publiquement accuser sa femme de mensonge et pour sauver Joseph (ainsi que sa propre réputation), il décida de le faire enfermer? Après tout, mieux vaut la prison que la mort. D’un autre côté, si Joseph n’avait pas été un esclave fidèle, ayant à cœur les intérêts de son maître, celui-ci lui aurait-il épargné la vie? Que ce serait-il passé s’il avait été un esclave nonchalant, voire malhonnête et tirant au flanc?
À ce moment-là de la vie de Joseph, nous pourrions penser qu’il bouille de colère ou sombre dans la dépression. Voilà un homme juste, servant Dieu, lui faisant totalement confiance et finissant en prison sous une fausse accusation! Combien d’entre nous en aurait rejeté la faute sur Dieu ou alors aurait perdu complètement la foi, voire en nierait l’existence? Mais pas Joseph. Il se laissa diriger par Jéhovah. Il s’appliqua à rendre le plus utile et agréable possible sa condition de prisonnier, si tant est qu’un séjour en prison puisse être plaisant. En récompense Jéhovah était avec Joseph et il trouva faveur aux yeux du fonctionnaire de la maison d’arrêt. À l’instar de Potiphar, celui-ci laissa entre ses mains tous les prisonniers. En somme, il reçut les mêmes responsabilités que précédemment. En aucun cas il accusa Dieu de sa situation ou lui en voulut. – voir Job 1:22
Un autre trait de caractère qui ressort du récit de la vie de Joseph en prison est son empathie. Alors que le chef panetier et le chef des échansons se retrouvèrent en cellule, il remarqua leur tristesse. Il va de soi que la tristesse est d’obligation quand on est soudainement privé de sa liberté, mais c’est un autre type de morosité qu’il nota. Il est évident que Joseph ne faisait pas que simplement veiller aux besoins matériels des prisonniers, mais il s’intéressait à eux. Combien de gardiens de prison noteraient un changement d’humeur chez un détenu? Seulement quelqu’un qui par nature s’intéresse aux autres, une personne bienveillante et emplie de compassion. Ce devait être un baume pour le cœur que d’avoir un compagnon de captivité tel que Joseph.
Là encore, il fut récompensé de son attitude. Oh, pas tout de suite; il dut attendre deux longues années. Mais le jour arriva où il fut reçut par pharaon qui l’éleva au rang de personnage principal de son royaume, le deuxième après lui5.
N’avons-nous jamais remarqué que certaines personnes, lorsqu’elles sont promues à une position importante, au sein d’une entreprise par exemple, changent complètement de comportement? Certaines deviennent arrogantes, tyranniques et souvent profitent de la situation pour faire leurs propres intérêts. Si nous devions nous retrouver dans cette situation, combien il serait profitable de prendre exemple sur Joseph!
Songeons à la manière dont Dieu a appris l’obéissance à Joseph. Il était le fils préféré de Jacob et jouissait de privilèges dans la maison que n’avaient pas ses frères. Ceux-ci, jaloux, se débarrassèrent de lui. Pour Jacob, son fils était mort. Ce fut une humiliation pour Joseph mais il fit “toutes choses sans murmures ni discussions”. (Philippiens 2:14) Cela nous rappelle que Christ lui-même s’est humilié en prenant la forme d’un esclave et a appris l’obéissance. Jésus non plus n’a pas “songé à une usurpation, c’est-à-dire être égal à Dieu”. – Philippiens 2:6-8
Par conséquent, menons à bien notre propre salut avec crainte et respect. Car c’est Dieu qui, pour son bon plaisir, nous stimule, nous donne à la fois le désir et la force d’agir. Continuons à faire toutes choses sans murmures ni discussions, pour que nous devenions irréprochables et innocents, des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie, brillant comme des foyers de lumière dans le monde, tenant fermement la parole de vie. – Philippiens 2:12-16
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1 Mais nous avons la possibilité d’être fils de Dieu et ainsi faire partie de sa famille.
2 Seize pages rapportent les gestes d’Abraham, huit tournent autour d’Isaac et environ dix-sept racontent la vie de Jacob, certaines pages étant communes avec son fils.
3 Cela n’enlève rien du tout à l’intégrité de ces hommes ou à l’extraordinaire foi qu’ils manifestèrent par la suite. Au contraire cela prouve que Jéhovah nous façonne ou nous polit afin de tirer le meilleur de nous.
4 Notons qu’il ne détruisit pas les idoles mais les fit simplement enterrer.
5 On pourrait s’étonner de ce que Joseph soit élevé à une telle position par le pharaon qui ne le connaissait même pas. Néanmoins, en agissant ainsi pharaon se dégageait de toutes responsabilités si les choses prenaient mauvaises tournures, par exemple si la prophétie ne se réalisait pas. Tout retomberait sur la tête de Joseph.
Source
Bien que cela ne soit pas vrai – Jésus avait le libre choix de ses actions et il aurait pu succomber aux incessantes tentations de Satan – d’autres hommes justes peuvent nous servir d’exemple.
Spontanément, les serviteurs de Dieu qui nous viennent à l’esprit sont sans aucun doute Job, Abraham ou Jacob. De Job, Dieu dit qu’il n’y avait personne sur terre qui ne soit comme lui. Abraham est appelé “ami de Dieu”, ce qui est une des plus grandes distinctions qui soit1.
Nous serons peut-être moins enclin à penser à Joseph, le fils de Jacob qu’il eut par Rachel. Pourtant, examinons les faits suivants: sur les soixante-six pages environ de la Genèse telle que nous la trouvons dans l’une des éditions de la Traduction du Monde Nouveau, près d’une vingtaine sont consacrées à Joseph. Mettons cela à côté de l’espace occupé pour décrire la création (une page et demi) et les événement antédiluviens (six pages et demi), nous comprenons l’importance qui est donné à cet homme dans les Écritures Saintes2.
Qu’est-ce qui fait que cet homme soit si remarquable au point qu’un tiers environ du premier livre de la Bible soit axé sur lui?
Joseph, un homme sans défaut
Joseph partage un point avec peu d’autres personnages bibliques: il semble qu’il n’accomplit que des actions justes. Bien sûr, cela n’est pas le cas, il porta comme nous tous le poids du péché, mais ceux-ci furent certainement si bénins qu’ils ne valaient même pas la peine d’en parler. Quelques fussent ses erreurs, elles furent éclipsées par sa conduite excellente. Et pourtant, si il y a une qualité qui différencie la Bible des autres écrits de l’antiquité, c’est son honnêteté lorsqu’il s’agit de rapporter les fautes des serviteurs de Dieu.Ainsi, les péchés de David ne sont point occultés. Il fut adultère, meurtrier et à cause de sa vanité, des milliers d’Israélites moururent. Moïse était, selon le récit biblique, le plus humbles des hommes mais son emportement en une occasion lui coûta le privilège d’entrer en terre promise. Abraham était juste mais lorsque Dieu lui dit d’aller en Canaan, il s’arrêta au pays des ses ancêtres à Haran et n’en reparti que quinze ans après, à la mort de son père. (Actes 7:1-4) Lorsqu’une famine survint en Canaan, le pays que Dieu lui avait promis et où il lui avait commandé de séjourner, il partit pour l’Égypte. Là, craignant pour sa vie, il fut amené à mentir en prétendant que sa femme était sa sœur. Cela dénotait un manque de confiance en Jéhovah, car il avait eu la promesse que sa descendance hériterait de cette terre. Il n’était donc pas possible qu’il périsse du fait de la famine ou de la main de pharaon. Cela ne lui servit pas de leçon car il répéta la même erreur par la suite et même son fils Isaac tomba dans ce piège de la crainte de l’homme alors que la promesse divine lui avait été réitérée3. Jacob, à qui avait été promis le droit d’aînesse, obtint celui-ci par un subterfuge en se faisant passer pour son frère au lieu d’attendre Dieu. Il toléra les idoles dans sa famille jusqu’à ce que Jéhovah lui demande de se rendre à Béthel4. Sa passivité coûta aussi l’honneur de sa fille qui avait pris l’habitude de fréquenter les filles païennes du pays où ils résidaient.
Il semble que cet héritage familiale ne déteignit pas sur Joseph. Et pourtant, du point de vue humain, il aurait eu de quoi être aigri, voire en colère contre sa propre famille et même contre Dieu lui-même.
À l’âge de dix-sept ans, ses frères jaloux le cèdent à une caravane de marchands qui le vendent en Égypte à un fonctionnaire de cour du nom de Potiphar. Il est remarquable que Joseph ne chercha pas à fuir, mais au contraire il était tellement digne de confiance que son maître le mit au-dessus de toute la maisonnée. Le récit nous dit que Potiphar lui-même était bénit de Jéhovah à cause de Joseph et que ses affaires prospéraient. Mais Joseph ne profita nullement de la situation. Nous entendons parfois des rapports d’hommes de confiance qui ne l’étaient finalement pas tant que ça et qui ont détourné les fonds de leur employeur. Joseph quant à lui était un travailleur honnête et acharné. Il ne faisait pas le strict minimum, disant que dans tous les cas il ne serait pas payé plus, comme nous pouvons l’entendre de la bouche de certains employés. Et si, comme il nous est dit, Jéhovah le faisait réussir, c’est sans aucun doute parce qu’il se confiait à lui et lui demandait la sagesse dans les décisions qu’il devait prendre.
Quelques temps plus tard, ce beau jeune homme attira l’attention de la femme de son maître qui le supplia jour après jour de coucher avec elle. Aucune loi n’avait été émises par Jéhovah jusque-là interdisant ce genre de pratique et pourtant la réponse de Joseph fut: comment pourrais-je commettre ce mal et pécher contre Dieu? Ce n’était pas ce que pensaient les hommes qui l’intéressait mais bel et bien ce que pensait Dieu! Parfois, nous pourrions dire qu’il n’y a pas de commandement clair dans la Bible pour nous interdire de faire telle ou telle action. Mais si nous avons la pensée de Dieu, même en l’absence de loi nous saurons quoi faire. Nous ne voudrons pas commettre le mal et pécher contre Dieu. – Genèse 39:9
Malgré sa position ferme, il fut faussement accusé de tentative de viol et son maître, en colère, le fit enfermer en prison. Notons tout de même quelque chose d’intéressant: quelle était la punition pour les violeurs à l’époque? Non pas la prison mais la mort. En ce cas, pourquoi Potiphar n’a-t’il pas usé de son droit en faisant mettre à mort Joseph mais au contraire le remit-il à la maison d’arrêt? Certainement à cause de la confiance que Joseph avait gagné auprès de lui. Pensons-nous que cet homme ne connaissait pas sa femme? Le verset dit que sa colère s’enflamma. Mais il ne nous est pas dit contre qui il se mit en colère. Se pourrait-il que, ne pouvant publiquement accuser sa femme de mensonge et pour sauver Joseph (ainsi que sa propre réputation), il décida de le faire enfermer? Après tout, mieux vaut la prison que la mort. D’un autre côté, si Joseph n’avait pas été un esclave fidèle, ayant à cœur les intérêts de son maître, celui-ci lui aurait-il épargné la vie? Que ce serait-il passé s’il avait été un esclave nonchalant, voire malhonnête et tirant au flanc?
À ce moment-là de la vie de Joseph, nous pourrions penser qu’il bouille de colère ou sombre dans la dépression. Voilà un homme juste, servant Dieu, lui faisant totalement confiance et finissant en prison sous une fausse accusation! Combien d’entre nous en aurait rejeté la faute sur Dieu ou alors aurait perdu complètement la foi, voire en nierait l’existence? Mais pas Joseph. Il se laissa diriger par Jéhovah. Il s’appliqua à rendre le plus utile et agréable possible sa condition de prisonnier, si tant est qu’un séjour en prison puisse être plaisant. En récompense Jéhovah était avec Joseph et il trouva faveur aux yeux du fonctionnaire de la maison d’arrêt. À l’instar de Potiphar, celui-ci laissa entre ses mains tous les prisonniers. En somme, il reçut les mêmes responsabilités que précédemment. En aucun cas il accusa Dieu de sa situation ou lui en voulut. – voir Job 1:22
Un autre trait de caractère qui ressort du récit de la vie de Joseph en prison est son empathie. Alors que le chef panetier et le chef des échansons se retrouvèrent en cellule, il remarqua leur tristesse. Il va de soi que la tristesse est d’obligation quand on est soudainement privé de sa liberté, mais c’est un autre type de morosité qu’il nota. Il est évident que Joseph ne faisait pas que simplement veiller aux besoins matériels des prisonniers, mais il s’intéressait à eux. Combien de gardiens de prison noteraient un changement d’humeur chez un détenu? Seulement quelqu’un qui par nature s’intéresse aux autres, une personne bienveillante et emplie de compassion. Ce devait être un baume pour le cœur que d’avoir un compagnon de captivité tel que Joseph.
Là encore, il fut récompensé de son attitude. Oh, pas tout de suite; il dut attendre deux longues années. Mais le jour arriva où il fut reçut par pharaon qui l’éleva au rang de personnage principal de son royaume, le deuxième après lui5.
N’avons-nous jamais remarqué que certaines personnes, lorsqu’elles sont promues à une position importante, au sein d’une entreprise par exemple, changent complètement de comportement? Certaines deviennent arrogantes, tyranniques et souvent profitent de la situation pour faire leurs propres intérêts. Si nous devions nous retrouver dans cette situation, combien il serait profitable de prendre exemple sur Joseph!
Un modèle du Christ
Joseph est un excellent modèle de Jésus qui a “été élevé à une position supérieure”. Tout comme pharaon lui donna un nom glorieux et ordonna qu’on le reconnaisse comme gouverneur de l’Égypte, pareillement “Dieu le père lui a donné le nom qui est au-dessus de toute autre nom afin que toute langue reconnaisse ouvertement que Jésus-Christ est Seigneur”. (Philippiens 2:9-11; Genèse 41:43-45) Joseph ne chercha pas à usurper le trône de pharaon. Pourtant, il aurait pu en avoir la tentation. Peut-être que quelqu’un le lui aura même suggéré. Après tout, n’a-t’il pas sauvé le peuple de la famine? Et le peuple est prompt à porter au pouvoir celui qui le nourrit. – Jean 6:10-15Songeons à la manière dont Dieu a appris l’obéissance à Joseph. Il était le fils préféré de Jacob et jouissait de privilèges dans la maison que n’avaient pas ses frères. Ceux-ci, jaloux, se débarrassèrent de lui. Pour Jacob, son fils était mort. Ce fut une humiliation pour Joseph mais il fit “toutes choses sans murmures ni discussions”. (Philippiens 2:14) Cela nous rappelle que Christ lui-même s’est humilié en prenant la forme d’un esclave et a appris l’obéissance. Jésus non plus n’a pas “songé à une usurpation, c’est-à-dire être égal à Dieu”. – Philippiens 2:6-8
Par conséquent, menons à bien notre propre salut avec crainte et respect. Car c’est Dieu qui, pour son bon plaisir, nous stimule, nous donne à la fois le désir et la force d’agir. Continuons à faire toutes choses sans murmures ni discussions, pour que nous devenions irréprochables et innocents, des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie, brillant comme des foyers de lumière dans le monde, tenant fermement la parole de vie. – Philippiens 2:12-16
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1 Mais nous avons la possibilité d’être fils de Dieu et ainsi faire partie de sa famille.
2 Seize pages rapportent les gestes d’Abraham, huit tournent autour d’Isaac et environ dix-sept racontent la vie de Jacob, certaines pages étant communes avec son fils.
3 Cela n’enlève rien du tout à l’intégrité de ces hommes ou à l’extraordinaire foi qu’ils manifestèrent par la suite. Au contraire cela prouve que Jéhovah nous façonne ou nous polit afin de tirer le meilleur de nous.
4 Notons qu’il ne détruisit pas les idoles mais les fit simplement enterrer.
5 On pourrait s’étonner de ce que Joseph soit élevé à une telle position par le pharaon qui ne le connaissait même pas. Néanmoins, en agissant ainsi pharaon se dégageait de toutes responsabilités si les choses prenaient mauvaises tournures, par exemple si la prophétie ne se réalisait pas. Tout retomberait sur la tête de Joseph.
Source