[size=44]Vieille de 700 ans, une bible française de retour à la cathédrale de Canterbury[/size]
Marzena Devoud | 08 août 2018
Domaine Public
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Une bible française datant du XIIIe siècle a fait son grand retour au sein de la cathédrale de Canterbury, au Royaume-Uni. Surnommée « Lyghfield Bible » d’après le nom du moine qui en était le propriétaire, elle avait disparu lors de la Réforme protestante. Il a fallu 500 ans pour qu'elle retrouve sa place fin juillet dans les archives de la bibliothèque de l’Église anglicane.
C’est au XVIe siècle, au moment de la Réforme protestante, que la “Lyghfield Bible” disparaît de la cathédrale de Canterbury, au Royaume Uni. Contre toute attente, elle a fait sa réapparition fin juillet moyennant une somme de 100.000 livres (111.000 euros).
Détenu par un propriétaire privé, le volume de 690 feuillets a survécu au fil des siècles et échappé aux destructions de Bible, pourtant courantes dans les années qui ont suivi la réforme. Encore aujourd’hui, les chercheurs s’interrogent sur le parcours invraisemblable réalisé par cette bible de poche et sur l’identité de ses propriétaires successifs.
Pour réunir la somme nécessaire à son retour, le National Heritage Memorial Fund a apporté le montant principal de 96.000 livres. Des donateurs privés, amis de la cathédrale ou des bibliothèques nationales du Royaume-Uni, ont financé le reste. « Nous sommes très reconnaissants du soutien de nos donateurs. Il est de la plus haute importance pour nous d’avoir ici dans nos collections un exemplaire de ce texte chrétien fondamental, qui appartenait à l’un des derniers moines de la communauté monastique médiévale », a souligné Cressida Williams, directrice des archives et de la bibliothèque de la cathédrale “La bible témoigne des bouleversements de la Réforme, un temps qui a défini ce qu’est la cathédrale aujourd’hui, et qui jouera un rôle clé en racontant notre histoire aux visiteurs ». Imprimée en France, la « Lyghfield Bible » est inscrite au Registre Mémoire du monde de l’Unesco.