[size=36]Espagne : le gouvernement socialiste commence son offensive contre les écoles privées sous contrat[/size]
13 juillet 2018 14 h 35 min·
Avec son nouveau Premier ministre Pedro Sanchez, l’Espagne est en passe de prendre un virage à gauche qui affectera aussi bien les lois « sociétales » que la politique d’immigration du pays. Mais l’école catholique sous contrat est également dans le collimateur. Moins d’un mois et demi après l’entrée en fonctions de Sanchez, Isabel Celaá, devenue ministre de l’Education le 7 juin dernier, a annoncé vouloir modifier l’article de la loi sur l’éducation qui prévoit le financement public des places à l’école privée en fonction de la « demande sociale ». La laïcité avance à grands pas.
Le système public-privé en Espagne est analogue à celui qui existe en France, mais – en tout cas pour le moment – il prévoit des possibilités plus larges pour établir les contrats, qui en France sont de fait limités à environ 20 % de la totalité des enfants scolarisés. En Espagne, 25 % des enfants fréquentent actuellement des écoles libres sous contrat.
L’Espagne se maçonnise : le nouveau gouvernement socialiste s’en prend aux écoles privées sous contrat
Ce concept de « demande sociale » permet aux écoles privées, et notamment catholiques, déjà bénéficiaires de fonds publics en Espagne, d’obtenir des subventions pour augmenter leurs effectifs si cela correspond à la demande des familles.
Isabel Celaá veut en finir avec cette liberté en supprimant les termes de « demande sociale », pour affirmer la « prééminence » du réseau public, le réseau privé étant relégué au rôle de dispositif « complémentaire » permettant de répondre aux besoins de scolarisation.
Figure clef du gouvernement Sanchez, Mme Celaá est également son porte-parole : c’est une idéologue qui est aux commandes. Alors que le PSOE (parti socialiste espagnol) et Podemos n’ont pas caché vouloir revenir sur le Pacte éducatif qui permet le financement des écoles privées par l’Etat, au nom de la laïcité, la démarche actuelle du ministre montre qu’elle n’entend pas attendre que cet objectif soit atteint pour rogner déjà les droits et libertés des parents en Espagne. Sa réforme, a-t-elle précisé, sera menée à bien « de façon urgente ».
En attendant l’offensive de grande envergure, la clause de « demande sociale » au bénéfice écoles privées sous contrat menacée de suppression « urgente »
Sont également menacées de façon encore plus directe les écoles qui pratiquent l’éducation non mixte – appelée « éducation différenciée » en Espagne – parce que, de l’avis d’Isabel Celaá, cette pratique « contrevient aux principes généraux de l’éducation inclusive et de la coéducation ». Et ce malgré diverses décisions judiciaires qui ont donné raison ces derniers temps aux écoles non mixtes, notamment un arrêt du Tribunal constitutionnel qui a confirmé en avril dernier le droit des parents de choisir le lieu de scolarisation de leurs enfants, par respect notamment de la liberté religieuse affirmée par la constitution espagnole.
En outre, le nouveau ministre a prévenu que les notes des cours de religion n’entreront plus dans la moyenne des élèves, dès lors que le nouveau programme de « valeurs civiques » et maçonniques sera obligatoire pour tous.
13 juillet 2018 14 h 35 min·
Avec son nouveau Premier ministre Pedro Sanchez, l’Espagne est en passe de prendre un virage à gauche qui affectera aussi bien les lois « sociétales » que la politique d’immigration du pays. Mais l’école catholique sous contrat est également dans le collimateur. Moins d’un mois et demi après l’entrée en fonctions de Sanchez, Isabel Celaá, devenue ministre de l’Education le 7 juin dernier, a annoncé vouloir modifier l’article de la loi sur l’éducation qui prévoit le financement public des places à l’école privée en fonction de la « demande sociale ». La laïcité avance à grands pas.
Le système public-privé en Espagne est analogue à celui qui existe en France, mais – en tout cas pour le moment – il prévoit des possibilités plus larges pour établir les contrats, qui en France sont de fait limités à environ 20 % de la totalité des enfants scolarisés. En Espagne, 25 % des enfants fréquentent actuellement des écoles libres sous contrat.
L’Espagne se maçonnise : le nouveau gouvernement socialiste s’en prend aux écoles privées sous contrat
Ce concept de « demande sociale » permet aux écoles privées, et notamment catholiques, déjà bénéficiaires de fonds publics en Espagne, d’obtenir des subventions pour augmenter leurs effectifs si cela correspond à la demande des familles.
Isabel Celaá veut en finir avec cette liberté en supprimant les termes de « demande sociale », pour affirmer la « prééminence » du réseau public, le réseau privé étant relégué au rôle de dispositif « complémentaire » permettant de répondre aux besoins de scolarisation.
Figure clef du gouvernement Sanchez, Mme Celaá est également son porte-parole : c’est une idéologue qui est aux commandes. Alors que le PSOE (parti socialiste espagnol) et Podemos n’ont pas caché vouloir revenir sur le Pacte éducatif qui permet le financement des écoles privées par l’Etat, au nom de la laïcité, la démarche actuelle du ministre montre qu’elle n’entend pas attendre que cet objectif soit atteint pour rogner déjà les droits et libertés des parents en Espagne. Sa réforme, a-t-elle précisé, sera menée à bien « de façon urgente ».
En attendant l’offensive de grande envergure, la clause de « demande sociale » au bénéfice écoles privées sous contrat menacée de suppression « urgente »
Sont également menacées de façon encore plus directe les écoles qui pratiquent l’éducation non mixte – appelée « éducation différenciée » en Espagne – parce que, de l’avis d’Isabel Celaá, cette pratique « contrevient aux principes généraux de l’éducation inclusive et de la coéducation ». Et ce malgré diverses décisions judiciaires qui ont donné raison ces derniers temps aux écoles non mixtes, notamment un arrêt du Tribunal constitutionnel qui a confirmé en avril dernier le droit des parents de choisir le lieu de scolarisation de leurs enfants, par respect notamment de la liberté religieuse affirmée par la constitution espagnole.
En outre, le nouveau ministre a prévenu que les notes des cours de religion n’entreront plus dans la moyenne des élèves, dès lors que le nouveau programme de « valeurs civiques » et maçonniques sera obligatoire pour tous.