[size=45]Mort de Thomas Monson, président de l’Église des mormons, à l’âge de 90 ans[/size]
Clotilde Dumay , le 04/01/2018 à 17h19
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L’Église des mormons a annoncé, mardi 2 janvier, le décès de son 16e président, Thomas Monson, âgé de 90 ans. / George Frey/AFP
Presque dix ans après son élection à la tête de la communauté mormone, le 3 février 2008, Thomas Monson est décédé, mardi soir, à l’âge de 90 ans. Dans un communiqué, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours – nom officiel de l’Église mormone – précise qu’il s’est éteint chez lui, à Salt Lake City (Utah), la « capitale » des mormons, « de causes relatives à l’âge ».
Le président des États-Unis, Donald Trump, a présenté ses condoléances à « ses trois enfants et le reste de sa famille » et s’est dit « profondément attristé » par le décès de Thomas Monson. Le candidat républicain à la présidentielle en 2012 et par ailleurs mormon, Mitt Romney, a quant à lui salué « un vrai prophète de Dieu », qui restera dans les mémoires pour « l’abondance de son amour et de sa compassion pour tous les enfants de Dieu ». D’après Patrick Mason, professeur agrégé de religion à l’université de Claremont (Californie), cité par The Guardian, « les mormons considéraient Monson comme un leader chaleureux, attentionné, attachant et accessible ».
Né à Salt Lake City en 1927, Thomas Monson est nommé, à l’âge de 36 ans, au Collège des douze apôtres, la deuxième plus haute instance dirigeante de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, avant de devenir, en 2008, le 16e président des mormons.
Durant son mandat, il encourage ainsi l’Église à être plus transparente sur son passé et abaisse l’âge minimum requis pour devenir missionnaire mormon, de 19 à 18 ans pour les hommes et de 21 à 19 ans pour les femmes. Mais la situation des homosexuels demeure sans doute le principal sujet de sa présidence.
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En France, les mormons s’offrent une belle vitrine avec un premier temple
En 2008, à l’instigation de Thomas Monson, les mormons mènent une importante campagne en faveur de l’interdiction du mariage entre personnes de même sexe, en Californie – ce qui leur vaudra de subir d’importantes représailles.
En 2015, l’Église mormone soutient une loi, dans l’Utah, garantissant des protections aux personnes homosexuelles et transgenres tout en protégeant les libertés religieuses. Mais la même année, elle interdit les baptêmes et autres rites aux enfants ayant des parents de même sexe.
Cela n’empêche toutefois pas la communauté mormone de se développer. Fondée en 1830 par Joseph Smith, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours revendique actuellement 16 millions de fidèles à travers le monde. La quatrième religion des États-Unis tire en partie sa puissance de son poids économique.
En France, près de 38 000 personnes pratiqueraient cette religion qui n’est pas inscrite sur la liste de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Les fidèles fondent leur foi sur la Bible mais également sur le Livre de Mormon, qui raconte l’exode d’un peuple israélien en Amérique, environ 600 ans avant Jésus-Christ et jusqu’à 400 ans après Jésus-Christ.
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Désormais sans leader, les mormons ne devraient pas désigner le successeur de Thomas Monson avant ses funérailles. Mais traditionnellement, le président de l’Église est remplacé par le plus ancien membre du Collège des douze apôtres, soit actuellement Russell M. Nelson, 93 ans.
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Clotilde Dumay , le 04/01/2018 à 17h19
[size=20]L’Église des mormons a annoncé, mardi 2 janvier, le décès de son 16[size=16]e président, Thomas Monson, âgé de 90 ans. Son successeur ne devrait être connu qu’après ses funérailles.[/size][/size]
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L’Église des mormons a annoncé, mardi 2 janvier, le décès de son 16e président, Thomas Monson, âgé de 90 ans. / George Frey/AFP
Presque dix ans après son élection à la tête de la communauté mormone, le 3 février 2008, Thomas Monson est décédé, mardi soir, à l’âge de 90 ans. Dans un communiqué, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours – nom officiel de l’Église mormone – précise qu’il s’est éteint chez lui, à Salt Lake City (Utah), la « capitale » des mormons, « de causes relatives à l’âge ».
Le président des États-Unis, Donald Trump, a présenté ses condoléances à « ses trois enfants et le reste de sa famille » et s’est dit « profondément attristé » par le décès de Thomas Monson. Le candidat républicain à la présidentielle en 2012 et par ailleurs mormon, Mitt Romney, a quant à lui salué « un vrai prophète de Dieu », qui restera dans les mémoires pour « l’abondance de son amour et de sa compassion pour tous les enfants de Dieu ». D’après Patrick Mason, professeur agrégé de religion à l’université de Claremont (Californie), cité par The Guardian, « les mormons considéraient Monson comme un leader chaleureux, attentionné, attachant et accessible ».
La question homosexuelle a occupé une place importante de sa présidence
Né à Salt Lake City en 1927, Thomas Monson est nommé, à l’âge de 36 ans, au Collège des douze apôtres, la deuxième plus haute instance dirigeante de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, avant de devenir, en 2008, le 16e président des mormons.
Durant son mandat, il encourage ainsi l’Église à être plus transparente sur son passé et abaisse l’âge minimum requis pour devenir missionnaire mormon, de 19 à 18 ans pour les hommes et de 21 à 19 ans pour les femmes. Mais la situation des homosexuels demeure sans doute le principal sujet de sa présidence.
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En France, les mormons s’offrent une belle vitrine avec un premier temple
En 2008, à l’instigation de Thomas Monson, les mormons mènent une importante campagne en faveur de l’interdiction du mariage entre personnes de même sexe, en Californie – ce qui leur vaudra de subir d’importantes représailles.
En 2015, l’Église mormone soutient une loi, dans l’Utah, garantissant des protections aux personnes homosexuelles et transgenres tout en protégeant les libertés religieuses. Mais la même année, elle interdit les baptêmes et autres rites aux enfants ayant des parents de même sexe.
L’Église mormone revendique 16 millions de fidèles dans le monde
Cela n’empêche toutefois pas la communauté mormone de se développer. Fondée en 1830 par Joseph Smith, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours revendique actuellement 16 millions de fidèles à travers le monde. La quatrième religion des États-Unis tire en partie sa puissance de son poids économique.
En France, près de 38 000 personnes pratiqueraient cette religion qui n’est pas inscrite sur la liste de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Les fidèles fondent leur foi sur la Bible mais également sur le Livre de Mormon, qui raconte l’exode d’un peuple israélien en Amérique, environ 600 ans avant Jésus-Christ et jusqu’à 400 ans après Jésus-Christ.
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