La nouvelle traduction parle de tentes royales.
(Daniel 11:45) 45 Et il plantera ses tentes royales entre la grande mer et la montagne sainte de la Parure. Alors sa fin viendra, et il n’y aura personne pour le secourir.
Commentaire de la bible Annotée.
Commentaire biblique
de Daniel 11.45
Il dressera les tentes de son palais. Les princes orientaux, même à la guerre, voyageaient avec un grand apparat.
Entre les mers, la mer Méditerranée et la mer Morte.
Vers la montagne du saint ornement : la montagne du temple, située précisément entre les deux mers nommées ci-dessus. C’est donc dans le voisinage de Jérusalem que le monarque syrien fit halte en marchant vers le nord.
Puis il viendra à sa fin : c’est un au plus tard (164 avant Jésus-Christ), au retour de cette expédition contre les Parthes et les Arméniens, qu’Antiochus mourut à Tabès, en Perse. 1 Maccabées 6 ; 2 Maccabées 9.
Nous avons poursuivi sans arrêt jusqu’à la fin l’explication de ce chapitre, parce qu’il est manifeste que d’un bout à l’autre les dénominations : roi du Septentrion, roi du Midi, doivent avoir le même sens et désigner, à la fin comme au commencement, la dynastie syrienne et la dynastie égyptienne. Mais de ce sens, qui paraît évident, résulte une difficulté. Le verset suivant, Daniel 12.1, commence par les mots : en ce temps-là, par conséquent : au temps de ces deux dynasties et de leurs luttes ; puis suit immédiatement, verset 2, le fait de la résurrection des morts, justes et injustes, ce qui nous transporte, tout d’un coup, à la fin de l’économie présente. On comprend donc que plusieurs commentateurs se soient efforcés de trouver dans le cours du chapitre 11 un point où l’on pût passer du personnage d’Antiochus Épiphane à celui de l’Antéchrist proprement dit, qui doit paraître à la fin des temps actuels. De cette manière, le en ce temps-là de Daniel 12.1 pourrait désigner en effet l’époque finale qui précédera immédiatement la résurrection. C’est entre les versets 35 et 36 que l’on a cherché le plus souvent à placer cette transition. À ce moment de la prophétie, dit-on, le premier Antéchrist, Antiochus, se confond tout à coup avec le dernier, ou, mieux encore, devient insensiblement le type de celui-ci ; et c’est ainsi que l’on croit pouvoir dire avec un interprète connu, expliquant Daniel 12.4 : En ce temps-là, c’est-à-dire, durant les trois ans et demi du règne de l’Antéchrist. Un autre interprète, Faber, sentant ce qu’il y aurait de forcé dans une si brusque transition, a essayé de l’adoucir, en appliquant les versets 21 à 30 à Antiochus, le verset 34 à Tite, l’empereur romain qui a détruit pour la seconde fois Jérusalem, les versets 32 et 33 aux persécutions de l’empire romain contre l’Église chrétienne, le verset 31 à la victoire du christianisme sous Constantin, le verset 35 au pape et au moyen-âge, les versets 36 à 39 à l’incrédulité du XVIIIe siècle, la Révolution française et Napoléon 1er, enfin les versets 40 à 45 à l’Antéchrist final (qui, selon le calcul de cet auteur, aurait dû paraître en 1865).
Mais le contexte ne supporte aucune de ces tentatives d’explication, puisqu’il n’offre pas le moindre vestige de lacune ou d’interruption. Si, en particulier, le verset 35 devait terminer l’histoire d’Antiochus, c’est à ce moment-là que sa fin, clairement décrite au verset 45, devrait être placée. Quant à l’essai de substituer dans le verset 36 un personnage tout nouveau à celui du verset 35, sous prétexte que celui-ci n’est que le type de l’autre, c’est une supposition qui semble détruire les conditions mêmes du langage humain et à laquelle l’interprétation peut difficilement avoir recours.