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MORS ET VITA DUELO
Mort et vie, en un duel gigantesque, s’affrontent. Ces paroles de la séquence pascale, répétées quotidiennement pendant l’octave de Pâques, semblent résumer l’histoire de notre humanité. Accomplies pleinement en Notre-Seigneur Jésus-Christ qui, en sa vie a assumé notre mort pour sortir victorieux du péché, elles se renouvellent chaque jour sous nos yeux.
En ces jours de Pâques, elle semble par exemple débordante, la vie qui de tous côtés jaillit des murs exigus du Férétra. Sans même parler de l’assistance nombreuse qui s’y bouscule, nourrissons et vieillards confondus, c’est surtout la surabondance de grâce et de vie divine qui y est palpable. Confessions sans nombre qui toujours redonnent paix à l’âme, belles communions pascales distribuées par centaines, et bien sûr le magnifique baptême d’adulte qui a couronné la veillée pascale... que de grâces communiquées, que de vie donnée ! En vérité, et en chacune de ces âmes, s’accomplissent ces autres mots de la séquence pascale : Le Christ, prince de la vie, règne vivant.
Dans le même moment pourtant, alors qu’ainsi règne le Christ vivant, le monde pour sa part ne prône que la mort. Après avoir inséré dans sa quotidienneté l’horrible crime de l’avortement, le voici réclamant aujourd’hui le droit à mourir : à coups d’arguments émotionnels pudiquement habillés de dignité humaine, il revendique la « liberté » de l’euthanasie. A l’heure même où le Christ se manifeste victorieux de la mort, l’homme contemporain ne réclame pour lui-même qu’un droit à la mort... Deux logiques s’affrontent, incompatibles, en un duel qui semble nous dépasser.
Un homme politique a résumé ces jours-ci l’antagonisme absolu opposant ces deux logiques. Désireux de pousser plus avant la loi Léonetti sur la fin de vie – déjà inadmissible en plusieurs de ses points – il affirmait : « Le droit au suicide assisté relève en propre du Législateur ; j’en appelle à lui, afin qu’il fasse avancer le droit. » A ses yeux, il appartiendrait donc à l’homme de décider du bien et du mal, un simple décret humain pourrait faire que le mal devienne bien et le bien devienne mal. Cette logique n’est autre que celle de l’antique serpent, invitant nos premiers parents à goûter au fruit de la connaissance du bien et du mal. A l’instar d’Adam, nos contemporains prétendent se poser, en un tonitruant non serviam, en maîtres absolus de la destinée humaine, par delà le bien et le mal. Face à cette logique, le Christ a assumé celle de la Croix, se faisant obéissant jusqu’à la mort et le serviteur de tous, afin qu’à sa suite nous ayons pour nourriture de faire la volonté de son Père.
L’immense erreur de l’homme révolté est d’avoir oublié que les commandements de Dieu, loin d’être une limitation pour l’homme, sont la condition de son épanouissement individuel et social. Expression de la loi naturelle, ils sont comme le mode d’emploi sans le respect duquel la nature humaine ne peut que se détraquer. Parmi ces commandements celui du respect dû aux parents –et aux personnes âgées – se trouve en bonne place. Si l’amour filial les entourait, s’ils étaient eux-mêmes habités par l’amour de charité, leur âme serait en paix, et par là même plus forte pour porter les tribulations purificatrices inhérentes à notre condition pécheresse. Telle est la loi de fin de vie décrétée par Dieu. Puisse-t-elle toujours être respectée
Mort et vie, en un duel gigantesque, s’affrontent. Ces paroles de la séquence pascale, répétées quotidiennement pendant l’octave de Pâques, semblent résumer l’histoire de notre humanité. Accomplies pleinement en Notre-Seigneur Jésus-Christ qui, en sa vie a assumé notre mort pour sortir victorieux du péché, elles se renouvellent chaque jour sous nos yeux.
En ces jours de Pâques, elle semble par exemple débordante, la vie qui de tous côtés jaillit des murs exigus du Férétra. Sans même parler de l’assistance nombreuse qui s’y bouscule, nourrissons et vieillards confondus, c’est surtout la surabondance de grâce et de vie divine qui y est palpable. Confessions sans nombre qui toujours redonnent paix à l’âme, belles communions pascales distribuées par centaines, et bien sûr le magnifique baptême d’adulte qui a couronné la veillée pascale... que de grâces communiquées, que de vie donnée ! En vérité, et en chacune de ces âmes, s’accomplissent ces autres mots de la séquence pascale : Le Christ, prince de la vie, règne vivant.
Dans le même moment pourtant, alors qu’ainsi règne le Christ vivant, le monde pour sa part ne prône que la mort. Après avoir inséré dans sa quotidienneté l’horrible crime de l’avortement, le voici réclamant aujourd’hui le droit à mourir : à coups d’arguments émotionnels pudiquement habillés de dignité humaine, il revendique la « liberté » de l’euthanasie. A l’heure même où le Christ se manifeste victorieux de la mort, l’homme contemporain ne réclame pour lui-même qu’un droit à la mort... Deux logiques s’affrontent, incompatibles, en un duel qui semble nous dépasser.
Un homme politique a résumé ces jours-ci l’antagonisme absolu opposant ces deux logiques. Désireux de pousser plus avant la loi Léonetti sur la fin de vie – déjà inadmissible en plusieurs de ses points – il affirmait : « Le droit au suicide assisté relève en propre du Législateur ; j’en appelle à lui, afin qu’il fasse avancer le droit. » A ses yeux, il appartiendrait donc à l’homme de décider du bien et du mal, un simple décret humain pourrait faire que le mal devienne bien et le bien devienne mal. Cette logique n’est autre que celle de l’antique serpent, invitant nos premiers parents à goûter au fruit de la connaissance du bien et du mal. A l’instar d’Adam, nos contemporains prétendent se poser, en un tonitruant non serviam, en maîtres absolus de la destinée humaine, par delà le bien et le mal. Face à cette logique, le Christ a assumé celle de la Croix, se faisant obéissant jusqu’à la mort et le serviteur de tous, afin qu’à sa suite nous ayons pour nourriture de faire la volonté de son Père.
L’immense erreur de l’homme révolté est d’avoir oublié que les commandements de Dieu, loin d’être une limitation pour l’homme, sont la condition de son épanouissement individuel et social. Expression de la loi naturelle, ils sont comme le mode d’emploi sans le respect duquel la nature humaine ne peut que se détraquer. Parmi ces commandements celui du respect dû aux parents –et aux personnes âgées – se trouve en bonne place. Si l’amour filial les entourait, s’ils étaient eux-mêmes habités par l’amour de charité, leur âme serait en paix, et par là même plus forte pour porter les tribulations purificatrices inhérentes à notre condition pécheresse. Telle est la loi de fin de vie décrétée par Dieu. Puisse-t-elle toujours être respectée
