Chevaliers du guet : « Le guet veille ! Il est onze heures, bonnes gens ! Dormez, le guet veille ! Il est minuit, bonnes gens ! Dormez, le guet veille ! » (à décliner selon les heures de la nuit).
Le guet qui faisait la ronde de nuit dans les rues de Paris et des autres capitales européennes (mais aussi des grandes villes de province) était en fait, une milice aussi bourgeoise que nocturne, censée sécuriser les voies de Paris (places, cours, quais, rues, ruelles et venelles), fort peu sûres au Moyen Âge comme à de nombreuses autres époques.
Dans chaque quartier, regroupés en confrérie, riches artisans comme grands et petits bourgeois, brillamment équipés (voir la La Ronde de nuit de Rembrandt) se donnaient, finalement, à peu de compte, un rôle et des émotions qui les changeait de leur routine journalière de boutiquier, de changeur ou de notaire.
Comme on les entendait venir de loin, les aigrefins, coquins, vide-goussets et autres tire-laines, avaient tout le temps de regagner Vauvert ou la cour des miracles. Cependant il leur arrivait, tout de même, d’appréhender quelques ivrognes ou malfrats sourds-muets qu’ils s’empressaient de remettre à « Messire le prévôt du Roy flanqué de ses gens d’armes ».
Donc si la pègre de la capitale n’avait pas grand-chose à craindre de ces confréries, à l’inverse, les insomniaques profitaient pleinement de leurs bruyantes parades.
De cette pratique, nous est également restée la chanson « Les Compagnons de la Marjolaine ».
Source : Wikipedia.