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Cannes, sa plage et ses tenues “non laïques”

3 participants

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samuel

samuel
Administrateur

Cannes, sa plage et ses tenues “non laïques”
ELISE KOUTNOUYAN publié le 11/08/2016

À Cannes, un arrêté municipal interdit l'accès à la plage en cas de tenue « non respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Une initiative qui suscite des interrogations dans un contexte national déjà tendu.
La ville de Cannes interdit l’accès à ses plages aux personnes ayant une tenue non « respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Selon l’arrêté, signé par le maire David Lisnard le 28 juillet dernier, « dans [un] contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence, une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse alors que la France et les lieux de culte religieux sont actuellement la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des troubles de l’ordre public ». Le texte évoque particulièrement les attentats de Nice le 14 juillet et de Saint-Étienne du Rouvray, le 26 juillet, au cours duquel le père Hamel a été égorgé.
Mais qu’est-ce qu’une tenue qui « respecte » la laïcité ? Interrogé par Nice Matin, David Lisnard précise : « On n'interdit pas le voile, ni la kippa, ni les croix, j'interdis simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme islamiste. Il faut arrêter de vouloir caricaturer cet arrêté. Nous vivons dans un espace public commun, il y a des règles à respecter. » Ces détails n'apparaissent cependant pas dans le texte de l'arrêté. Contactée par La Vie, la mairie de Cannes n'était pas en mesure de donner d'autres précisions.
Les « bonnes mœurs »

Ce sont donc certaines tenues "musulmanes" qui sont visées. Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), annonce déjà que la justice va être saisie : « Pour contester la validité de l'arrêté du maire de Cannes, notre avocat local va mener une action en référé. Un appel à la mobilisation des Cannois va être lancé pour peser sur cet arrêté. » Il ajoute : « Tout cela est assez inquiétant car si les polémiques vont vite s'essouffler, les conséquences sur la vie sociale seront à plus long terme : on peut craindre qu'à Cannes, les femmes voilées ou en burkini n'oseront plus sortir à la plage, même si l'arrêté municipal est abrogé. »
L'initiative cannoise pose aussi question pour d'autres confessions. Pour le père Louis-Marie Guitton, responsable de l'Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon, il s'agit là d'« une polémique inutile et offensante ». Auteur d'un texte sur la pudeur, disponible sur le site de l'OSP, il s'étonne aussi de l'imprécision et de l'usage de l'expression « bonnes mœurs ».
Raphaël Cornu-Thénard, président d'Anuncio, un mouvement catholique connu notamment pour ses actions d'évangélisation sur les plages, dénonce quant à lui « une réaction de peur de la part de la mairie, qui ne peut être que néfaste au dialogue interreligieux et aux activités de l'Église catholique ». Anuncio n'a pas d'activités à Cannes pour le moment mais « s'il faut envoyer quelques missionnaires, nous le ferons ! » assure Raphaël Cornu-Thénard qui rappelle que « personne n'a jamais accusé Anuncio de contrevenir à la laïcité ». Ce sujet sera d'ailleurs abordé par les membres d'Anuncio lors de leur prochain Congrès Mission, en octobre.
Un contexte national tendu

La décision du maire de Cannes attire l'attention dans un contexte national particulièrement tendu. « Si l'on prend un peu de perspective, il y a une répétition des situations islamophobes depuis quinze jours : l'interdiction de la privatisation de la piscine par une association musulmane, la CAF qui suspend les allocations d'un centre de vacances accueillant une association musulmane...», estime Marwan Muhammad. Il y a quelques jours, la polémique sur la « journée burkini » près de Marseille avait fait réagir toute la classe politique. Aux Pennes-Mirabeau, une association de femmes des quartiers nord de Marseille avait prévu une sortie piscine en burkini au parc aquatique Speedwater Park. L'initiative, repérée et relayée par le sénateur FN et maire du 7e secteur de Marseille Stéphane Ravier et Valérie Boyer, la députée (Les Républicains) et maire du 6e secteur, a finalement été interdite par arrêté municipal afin d'éviter les « troubles à l’ordre public ».
L’arrêté municipal cannois rappelle surtout l’affaire de « Wissous Plage ». En 2014, deux femmes voilées avaient été interdites d’accès à l’opération estivale dans la ville de Wissous, dans l’Essonne. Le maire Les Républicains Richard Trinquier s’était inspiré de la loi de 2004 sur le port des signes religieux en milieu scolaire pour justifier sa décision. Or, la justice avait suspendu l’interdiction après une saisine par la préfecture de l’Essonne et le CCIF. Aujourd'hui, plusieurs associations de défense des musulmans se sont déjà emparé de l'affaire cannoise et étudient la possibilité de contester l'arrêté.
http://www.lavie.fr/actualite/societe/cannes-sa-plage-et-ses-tenues-non-laiques-11-08-2016-75544_7.php

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Une chose et sur ses tenues font polémiques et des plus violentes.

Josué

Josué
Administrateur

Pensez-vous que les maires se trompent de cible en prenant des arrêtés municipaux contre le burkini, mettant en avant un risque de troubles à l'ordre public ?

Oui, je pense que c'est une erreur. Il faut se demander qui sont ces femmes qui portent le burkini à la plage : ce ne sont pas celles qui portent la burqa ! Ce sont des femmes qui, comme moi, ne veulent pas se dévêtir pour différentes raisons, que ce soit pour une question d'âge, de respect, de religion... Une femme qui adhère à l'idéologie de Daech, ce n'est pas à la plage que vous risquez de la trouver. Il est hors de question pour ces personnes de se baigner ou bien d'aller à la plage. Avec ou sans burkini. Nous ne sommes pas Daech. Je me bats contre cela. Je porte le foulard et je me bats pour la liberté, pour le vivre-ensemble, pour mon pays et les valeurs de la République. Et la République protège tout le monde, sans distinction. Cette polémique ne sert finalement qu'à diviser les Français.

L'islam est devenu un thème politique récurrent. Craignez-vous que les élections à venir ne réveillent des polémiques qui vont au-delà du burkini, comme la question du voile, toujours délicate en France ?

Ce n'est pas normal de réveiller ces débats juste parce qu'il y a des élections. Quoi qu'il arrive, l'islam fait toujours la une des médias et je me demande sincèrement pourquoi il y a tant de polémiques. La religion est une affaire personnelle. En France, les musulmans doivent constamment se justifier, expliquer chacun de leur choix. Expliquer pourquoi ils choisissent, ou non, de porter tel ou tel vêtement. Mais les gens n'aspirent qu'à vivre tranquillement ! Quand il y a des attentats, on demande encore aux musulmans de se justifier ou on leur reproche de ne pas prendre la parole. Il y a toujours quelque chose : si ce n'est pas le foulard, c'est le burkini, la burqa, la barbe... Les musulmans sont fatigués de répondre à tout cela. Répondre à quoi ? A des bêtises ? Aujourd'hui, en France, on joue avec l'islam. Notre religion est devenue prisonnière de ces polémiques et les musulmans ne se sentent pas libres.

Les détracteurs du burkini estiment qu'en raison du contexte actuel - attentats, menace terroriste -, porter un vêtement qui témoigne d'une appartenance religieuse relève de la provocation. Comprenez-vous cet argument ?

Il y a de la peur en France et les gens sont méfiants après le traumatisme des attentats. Mais le foulard ou le burkini ne présentent pas de danger pour la société, que ce soit en Europe, au Maghreb ou ailleurs. Le danger n'est pas dans le voile. Le danger, c'est la pauvreté morale, le manque d'éducation, le manque de respect... Hélas, il y a une minorité de gens qui ne connaissent pas l'islam et qui ont peur de ce qu'ils voient dans les médias. Moi qui porte le foulard, je le vois bien quand je prends le train ou quand j'arrive dans un hôtel. Les gens me regardent, se méfient. Je veux leur dire que quelqu'un qui porte le foulard, comme quelqu'un qui porte la kippa, n'est pas dangereux, mais juste une personne avec des convictions religieuses et qui doit être respectée. Au même titre que n'importe qui.

Je comprends l'interdiction de la burqa, qui cache le visage, et je comprends que le foulard puisse être interdit dans certains lieux, comme les écoles ou les administrations. Mais à l'extérieur, dans la rue, sur la plage et jusque dans la mer - comme s'il fallait se demander si la mer était un espace laïque ! -, c'est n'importe quoi. Rester bloqué sur la question du foulard ou du burkini empêche de s'attaquer aux vrais problèmes de la société. C'est ça qui est terrible. Il ne faut pas tomber dans ce piège.

Depuis quatre ans, vous arpentez la France à la rencontre des jeunes pour promouvoir le dialogue interreligieux et la tolérance. Ce type de séquence médiatique peut-il nuire à votre action ?

Cela peut créer beaucoup de mal et c'est dommage. Quand je parle avec des jeunes, certains me disent : "Madame, la République elle m'a oublié." Que voulez-vous répondre à un garçon de 14 ans qui dit : "Je n'ai aucun rêve. Je n'ai aucune chance de réussir." Tous les jours, je suis face à des jeunes sans espoir, qui se sentent condamnés d'avance. C'est une situation qui ne peut rien donner de positif.

Le soir, je rentre à l'hôtel les larmes aux yeux. Il y a un malaise si profond que je suis choquée de voir qu'on perd notre temps sur des questions futiles comme le burkini. Ce n'est pas possible, nous avons trop de choses à accomplir, il y a trop de problèmes graves ! Je vois tous les jours une telle détresse dans ce pays et on vient embêter quelques femmes à la plage ? Mais enfin, où va-t-on ?

Quels risques ce désespoir engendre-t-il, selon vous ?

Le risque, c'est de créer de la violence et de la haine. On remplit ces jeunes de haine au lieu de leur donner de l'espoir. On persiste dans ces erreurs alors que si nous avions guéri cette plaie profonde, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Nous le payons très cher. J'ai moi-même payé le prix le plus cher qui soit. Ma crainte serait que la situation s'aggrave. Il ne faut pas jouer ainsi avec les sentiments des gens. Il ne faut pas humilier la dignité humaine. Nous sommes en France, nous sommes français, nous devons nous respecter les uns les autres, vivre ensemble avec des valeurs républicaines mais aussi dans le respect des valeurs de chaque individu. Un jeune m'a dit une fois : "J'ai honte de dire que je suis musulman, à cause de tout ce qui se passe." Ce n'est pas normal d'en arriver là.

Quelle est la priorité alors ?

Il faut avant tout établir de la confiance. Donner de l'importance à l'autre. Etre à l'écoute, c'est primordial. Les jeunes que je rencontre dans les quartiers, personne ne les écoute. Leurs parents ne sont pas écoutés non plus. Il y a un énorme travail à faire pour rétablir le dialogue avec ceux qui sont le plus dans le besoin. Il faut aimer et respecter cette jeunesse qui se sent rejetée car, à force d'interdictions, on continue à mettre davantage de personnes de côté. Depuis 20-25 ans, toute une partie de la population est mise à l'écart. Pour y remédier, il faut donner la priorité à l'éducation, suivre les jeunes de la maternelle au lycée, afin d'être certains qu'ils soient blindés pour réussir dans la vie.

Que nous apprend cette nouvelle polémique ? Met-elle en lumière un malaise particulièrement français ?

Je ne sais pas si elle traduit un grand malaise ou si la France se sent perdue. Ce que je vois, c'est qu'il y a urgence et que nous sommes en train d'être montés les uns contre les autres. Alors qu'il faudrait au contraire vivre ensemble, en respectant les libertés de chacun. Ce qui fait peur avec ces polémiques, c'est qu'elles divisent les Français.
http://www.francetvinfo.fr/societe/religion/laicite/polemique-sur-le-burkini/burkini-les-musulmans-sont-fatigues-de-repondre-a-ces-polemiques-deplore-latifa-ibn-ziaten_1794562.html#xtor=EPR-749-[NLbestofhebdo]-20160903-[content1]

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