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"On n'a pas assez intégré les jeunes aux institutions"

2 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Tareq Oubrou : "On n'a pas assez intégré les jeunes aux institutions"
D'où vient la fracture générationnelle chez les musulmans français ? Pour l'imam de Bordeaux, ces jeunes sans repères rejettent la culture de leurs parents.
PAR JÉRÉMY ANDRÉ
Publié le 04/12/2015 à 11:05 - Modifié le 09/12/2015 à 06:18 | Le Point.f
Tareq Oubrou est recteur de la grande mosquée de Bordeaux, et l'auteur d'Imams en colère (Bayard, 2012).
Le Point : Selon vous, qui est responsable de la fracture générationnelle entre les jeunes musulmans et leurs représentants ?

Tareq Oubrou : Je n'aime pas désigner des coupables. Toutes les générations se construisent dans la rupture. La deuxième génération ne rase pas les murs. Ils n'ont pas ce complexe des primo-migrants, qui ne se sentaient pas totalement français. Certes, on n'a pas assez intégré les jeunes dans les institutions religieuses. Nous avons construit des mosquées et il est parfois difficile aux anciens de laisser le pouvoir aux jeunes. Mais qu'ils créent leurs propres mosquées, plutôt que de rester toujours dans un esprit de revendication !
D'où viennent ces nouvelles revendications ?

Ces jeunes sont les héritiers d'une éducation soixante-huitarde. Ils n'ont pas de repères et rejettent l'ancienne culture de leurs parents, qui étaient beaucoup plus sécularisés. Ils ont eu le sentiment que la société ne les reconnaissait pas comme français et les stigmatisait comme musulmans. Par réaction, ils se sont saisis de cette identité, pour en faire une fierté, voire un orgueil. Dans le même temps, l'internet et les paraboles ont importé des discours religieux venus de l'extérieur. Car le salafisme est plus moderne que les autres traditions : il est traduit en français et sa pensée est soutenue par la technique. Nous avons pourtant tenté de construire un islam de France dès les années 1990. Mais les jeunes ont préféré un islam abstrait, désincarné. Il n'y a sans doute pas eu assez de travail théologique de notre part et c'est dans ce gouffre que s'est engouffré le wahhabisme.
La laïcité est-elle une "guerre contre l'islam", comme l'affirment certains dans cette nouvelle génération ?

On n'est pas dans le même répertoire. La laïcité n'est pas une religion, c'est un concept philosophique. L'islam est une civilisation et une religion. Le problème est que certains transforment la laïcité en bouclier contre la religion. Mais en France, la laïcité n'est pas comme en Belgique représentée par les libres penseurs et les athées. La laïcité française est un cadre de tolérance, à condition de ne pas troubler l'ordre public. Et elle n'autorise pas seulement les pratiques en privé, mais aussi des pratiques en public. La société n'a pas à être laïque, ce sont les institutions de la République qui le sont. Or on présente la laïcité comme le système soviétique du XXe siècle. C'est une trahison radicale.
L'état d'urgence ne dérive-t-il pas vers une attaque contre la liberté de conscience des musulmans ?

Ce type d'opérations engendre des dégâts collatéraux. Avec la suspension des règles de droit, il y aura des abus et des erreurs. Liquider le droit comporte un grand risque. Car le droit ne juge que le comportement. Sans lui, on en vient à juger des idées. Mais qu'est-ce qu'une idée dangereuse ? Pour répondre à cette question, il faut entrer dans l'interprétation de la religion. Le problème est qu'on aurait dû faire ce travail depuis très longtemps. Car la solution sécuritaire traite le symptôme, calme la douleur mais ne règle pas le mal. La solution doit être globale, pas seulement sécuritaire. Il faut s'attaquer aux causes profondes. L'école n'a pas su présenter correctement le fait religieux. La république a elle aussi sa part de responsabilité. Car tout ne s'explique pas par l'islam. On ne peut pas changer le Coran, mais on peut changer l'homme. Et quand on accuse le communautarisme, on oublie que celui-ci est subi. Mettez un Marocain à côté d'un Marocain, ça produit un Marocain au carré.

samuel

samuel
Administrateur

Le mal et fait et celà accomplie ce que Paul'dit dans son épître à Timothée sur les derniers jours.

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