C'est la sottise de l'homme

Mardi 8 décembre
C’est la sottise de l’homme tiré du sol qui pervertit sa voie, et ainsi son cœur entre en fureur contre Jéhovah lui-même (Prov. 19:3).
Comment réagir si nous commençons à voir les actions de Jéhovah d’un œil critique ? Proverbes 19:3 nous rappelle que notre ignorance peut nous pousser à tenir Jéhovah pour responsable des ennuis que nous nous sommes causés. Ne laissons donc pas les déceptions nous pousser à accuser Jéhovah, ni à négliger nos relations avec lui. Nous pourrons maîtriser notre tendance imparfaite à critiquer Dieu à condition d’entretenir des relations étroites avec lui (Prov. 3:5, 6). Faisons-lui confiance. Ne nous fions pas à notre propre jugement et n’ayons pas trop d’amour-propre (Prov. 3:7 ; Eccl. 7:16). Nous serons alors moins enclins à accuser Jéhovah en cas de coup dur. En nous souvenant de tout ce que Jéhovah a fait pour nous et en méditant sur ses actions, nous renforcerons nos liens avec lui. w13 15/8 2:12-14.

Il est particulièrement important, en cas de tension ou de danger, de laisser les pensées de Dieu guider notre raisonnement. Des émotions puissantes telles que la colère ou la crainte risquent en effet d’altérer notre bon sens. “ L’oppression peut faire qu’un sage agisse comme un fou ”, prévient Salomon (Ecclésiaste 7:7). Il est même à craindre d’entrer “ en fureur contre Jéhovah lui-même ”. (Proverbes 19:3.) De quelle manière ? En attribuant à Dieu la responsabilité de nos problèmes et en les prenant alors comme prétextes pour commettre des actes contraires à ses lois et à ses principes. Au lieu de croire que nous savons tout mieux que les autres, écoutons humblement ceux qui, avec sagesse, cherchent à nous aider en se servant des Écritures. Et au besoin, soyons disposés à abandonner un point de vue, même solidement ancré, s’il s’avère qu’il est erroné. — Proverbes 1:1-5 ; 15:22.

Mettant en avant Jéhovah, la Source divine de l’intelligence, Proverbes 3:6 dit ensuite: “Dans toutes tes voies tiens compte de lui, et lui, il rendra droits tes sentiers.” Pour tenir compte de Jéhovah, il faut être proche de lui dans la prière. Où que nous nous trouvions, et quelle que soit la situation qui se présente, nous avons immédiatement accès auprès de lui par la prière. Que nous nous mettions à nos tâches quotidiennes, que nous nous préparions pour la prédication ou que nous allions de maison en maison en proclamant son Royaume, nous pouvons en tout temps prier Dieu de bénir notre activité. Ainsi, nous aurons le privilège et la joie inestimables de ‘marcher avec Dieu’, en ayant l’assurance qu’il ‘rendra droits nos sentiers’, comme il l’a fait pour Hénoch et Noé, qui le craignaient, et pour les Israélites fidèles, tels que Josué et Daniel. — Genèse 5:22; 6:9; Deutéronome 8:6; Josué 22:5; Daniel 6:23; voir aussi Jacques 4:8, 10.
Quand nous faisons connaître à Jéhovah nos requêtes, nous pouvons être assurés que ‘la paix de Dieu, qui surpasse toute pensée, gardera nos cœurs et nos facultés mentales par l’entremise de Christ Jésus’. (Philippiens 4:7.) Cette paix de Dieu, qui se reflète dans une mine joyeuse, peut aider les gens que nous rencontrons dans notre œuvre de prédication à accepter notre message (Colossiens 4:5, 6). Elle peut également encourager les personnes qui sont affligées par les tensions ou les injustices si courantes à l’heure actuelle, comme le montre le récit suivant.


Max Liebster, un Juif qui, par ce qui semble un miracle, a survécu à l’Holocauste, a raconté en ces termes son voyage vers un camp d’extermination nazi: “Un coup de pied m’expédia dans l’une des minuscules cellules pour deux personnes dont les wagons étaient équipés. Là, en face de moi, se trouvait un prisonnier au regard serein. C’était un Témoin de Jéhovah que son respect pour la loi de Dieu avait amené à préférer la prison et la mort, plutôt que de répandre le sang. On lui avait retiré ses enfants, sa femme avait été exécutée, et il s’attendait à subir le même sort. Les 14 jours de voyage apportèrent la réponse à mes prières, car c’est dans ce train de la mort que j’acquis l’espérance de la vie éternelle.”


Après avoir connu la “fosse aux lions” d’Auschwitz, comme lui-même l’appelle, et s’être fait baptiser, ce frère a épousé une jeune femme, Témoin de Jéhovah, qui avait elle aussi connu la prison et dont le père avait souffert dans le camp de concentration de Dachau. Durant sa détention, cet homme avait appris que sa femme et sa fille, toute jeune, avaient également été arrêtées. “Je me suis fait beaucoup de souci, a-t-il raconté par la suite. Puis, un jour que je faisais la queue devant les douches, j’ai entendu une voix qui citait Proverbes 3:5, 6 (...). Ces mots résonnèrent en moi comme s’ils venaient du ciel. C’était exactement ce dont j’avais besoin pour retrouver mon équilibre.” Cette voix était celle d’un autre prisonnier qui citait ce passage, mais l’événement montre à quel point la Parole de Dieu peut faire sentir son action sur nous (Hébreux 4:12). Puisse la voix de Jéhovah exercer sur nous son action par l’intermédiaire du texte de l’année pour 1994: “Confie-toi en Jéhovah de tout ton cœur.”