Dans des paroisses des Hauts-de-Seine, des fidèles partagent leur foi lors de séances de porte-à-porte. A Lille (Nord), ils tiennent un stand de préparation au baptême dans un salon dédié aux bébés ou ouvrent un bistrot catho où l'on sert des bières brassées par des moines trappistes.
En Vendée, des sœurs au volant d'une 2 CV sillonnent les villages pour clamer, avec ce drôle de Deudeuche Tour, leur bonheur d'être religieuses. Pour répandre « la bonne parole », les catholiques ont multiplié ces derniers temps les initiatives originales. Celles-ci d'ailleurs fleurissent en cette période de Pentecôte qui célèbre la venue de l'Esprit saint et commémore ainsi le début de l'évangélisation.
Les annonces de la « bonne nouvelle » à mille lieues des bénitiers ne datent pas d'hier, mais elles n'ont jamais été aussi nombreuses et visibles. « C'est une dynamique qui n'a cessé de s'intensifier », observe M gr Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France. En sortant de leurs chapelles, les nouveaux apôtres de proximité répondent à l'appel du pape François qui, depuis qu'il a été élu il y a deux ans, exhorte sans arrêt les fidèles à « atteindre toutes les périphéries » et « foncer à la rencontre des autres ». « Bougez-vous, mettez le feu dans les diocèses, ne restez pas enfermés dans vos communautés ! » a-t-il martelé.
Le message venu d'en haut semble reçu cinq sur cinq en France. « Les moyens se diversifient pour propager les merveilles de Dieu. Il ne suffit pas de rester bien au chaud dans nos lieux de culte et d'accueillir ceux qui y entrent », souligne Mgr Ribadeau Dumas. « Il faut aller chercher les gens loin de l'Eglise », confirme le père Henri de Chauvigny, curé à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dont les ouailles s'invitent régulièrement sur le marché.
Encouragées par le pape, les missions d'évangélisation de rue gagnent du terrain, sur un espace public largement occupé ces dernières années par les mouvements évangéliques mais aussi les témoins de Jéhovah bien plus « offensifs » que les « cathos ». « J'ai entendu des chrétiens dire : Nous sommes trop timides par rapport à d'autres courants religieux. On ressent plus qu'autrefois le besoin d'annoncer l'Evangile de manière plus explicite. On retrouve la ferveur des premières communautés chrétiennes. Mais toujours dans le respect de l'autre, pas question d'enrôler, d'embrigader », insiste Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise (Val-d'Oise).
Les crises des vocations comme de désaffection des bancs le dimanche dopent aussi les énergies. Pour quels résultats ? « Nous ne sommes pas des capitalistes, pas des comptables, nous n'avons pas d'objectifs chiffrés. Ce que nous voulons, c'est donner un sens à l'existence », rétorque Mgr Ribadeau Dumas. Mgr Lalanne lui non plus n'attend pas de retours sur investissements mais il constate que le nombre de baptêmes et de confirmations d'adultes croît dans son diocèse comme dans de nombreux autres. « C'est ce que j'appelle des fruits », savoure-t-il.
http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/l-eglise-dans-la-rue-a-la-conquete-de-fideles-25-05-2015-4799971.php
En Vendée, des sœurs au volant d'une 2 CV sillonnent les villages pour clamer, avec ce drôle de Deudeuche Tour, leur bonheur d'être religieuses. Pour répandre « la bonne parole », les catholiques ont multiplié ces derniers temps les initiatives originales. Celles-ci d'ailleurs fleurissent en cette période de Pentecôte qui célèbre la venue de l'Esprit saint et commémore ainsi le début de l'évangélisation.
Les annonces de la « bonne nouvelle » à mille lieues des bénitiers ne datent pas d'hier, mais elles n'ont jamais été aussi nombreuses et visibles. « C'est une dynamique qui n'a cessé de s'intensifier », observe M gr Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France. En sortant de leurs chapelles, les nouveaux apôtres de proximité répondent à l'appel du pape François qui, depuis qu'il a été élu il y a deux ans, exhorte sans arrêt les fidèles à « atteindre toutes les périphéries » et « foncer à la rencontre des autres ». « Bougez-vous, mettez le feu dans les diocèses, ne restez pas enfermés dans vos communautés ! » a-t-il martelé.
Le message venu d'en haut semble reçu cinq sur cinq en France. « Les moyens se diversifient pour propager les merveilles de Dieu. Il ne suffit pas de rester bien au chaud dans nos lieux de culte et d'accueillir ceux qui y entrent », souligne Mgr Ribadeau Dumas. « Il faut aller chercher les gens loin de l'Eglise », confirme le père Henri de Chauvigny, curé à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dont les ouailles s'invitent régulièrement sur le marché.
Encouragées par le pape, les missions d'évangélisation de rue gagnent du terrain, sur un espace public largement occupé ces dernières années par les mouvements évangéliques mais aussi les témoins de Jéhovah bien plus « offensifs » que les « cathos ». « J'ai entendu des chrétiens dire : Nous sommes trop timides par rapport à d'autres courants religieux. On ressent plus qu'autrefois le besoin d'annoncer l'Evangile de manière plus explicite. On retrouve la ferveur des premières communautés chrétiennes. Mais toujours dans le respect de l'autre, pas question d'enrôler, d'embrigader », insiste Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise (Val-d'Oise).
Les crises des vocations comme de désaffection des bancs le dimanche dopent aussi les énergies. Pour quels résultats ? « Nous ne sommes pas des capitalistes, pas des comptables, nous n'avons pas d'objectifs chiffrés. Ce que nous voulons, c'est donner un sens à l'existence », rétorque Mgr Ribadeau Dumas. Mgr Lalanne lui non plus n'attend pas de retours sur investissements mais il constate que le nombre de baptêmes et de confirmations d'adultes croît dans son diocèse comme dans de nombreux autres. « C'est ce que j'appelle des fruits », savoure-t-il.
http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/l-eglise-dans-la-rue-a-la-conquete-de-fideles-25-05-2015-4799971.php