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Parents-enfants : comment poser des limites sans violence ni récompense ?

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Josué

Josué
Administrateur

Parents-enfants : comment poser des limites sans violence ni récompense ?
CHANTAL CABÉ
Le rôle des parents a bien évolué en trois générations. Comment aider l'enfant à se structurer et à s'épanouir ? Les conseils d'Isabelle Filliozat, psychothérapeute et de Gérard Krieger, pasteur, conseiller conjugal et familial, qui ont tous deux participé à un débat sur le sujet lors des derniers Etats généraux du christianisme à Strasbourg.

Poser des limites est nécessaire
Isabelle Filliozat : 87 % des Français donnent des claques et des fessées. On nous dit sans arrêt qu’il faut poser des limites. La plupart des parents essaient mais n’y arrivent pas. Poser des limites présuppose qu’on adhère à la théorie de la psychanalyse. En effet, Freud considérait que l’enfant est un pervers polymorphe auquel il faut poser des limites.

On n’a pas besoin de poser des limites aux enfants quand on constate le sens de leur comportement. Ce qui a changé, ce n’est pas le fait que les parents sont moins sévères, c’est qu’aujourd’hui, il y a la télévision, les ordinateurs (leurs jeux violents où ils passent leur temps à tuer l’autre, etc.)… et le taux de sucre extrêmement élevé. En effet, une étude menée à New-York sur 800 000 enfants révèle qu’en supprimant le sucre pendant un an, la violence a diminué et les performances académiques ont progressé de 8 points.

Il faut bien comprendre que la nourriture permet de nourrir notre cerveau. Or, l’enfant qui a une nourriture saine et correcte voit son dynamisme se modifier. Par exemple, quand mon fils avait huit ans, il était extrêmement agité, presque suractif et n’avait pas d’amis. Jusqu’à ce que je découvre qu’il était allergique au gluten. Cinq jours après avoir cessé de lui donner du gluten, j’ai retrouvé mon fils : il était redevenu un enfant calme et concentré… ayant des amis.

On n’a pas le droit de dire aux parents qu’ils ne sont pas assez sévères.

Les parents sont insécurisés
Gérard Krieger : Personnellement je reçois plus les adultes que les enfants. La crise conjugale autour de 10-15 ans de mariage est souvent renforcée par la crise adolescente de leurs enfants. Les principaux maux entendus dans mon cabinet sont :

- la fatigue : le rythme quotidien, les multiples activités parascolaires, etc. Tout ceci entraîne dans les familles une gestion difficile des émotions, provoque des éclats de voix et parfois des baffes ! Et très souvent on arrive à des giffles parce qu’on a laissé la situation dégénérer.
- La remise en question quasi permanente des valeurs et des règles de gestion de la vie familiale. Le fonctionnement familial est souvent remis en question par l’école, les copains, la rue, les médias, la télévision, etc.

Il découle de tout ceci une incertitude des parents sur ce qu’il faut faire ou pas ; une forte insécurité des parents. Les parents doutent d’eux-mêmes et la société ne les soutient pas. Toute une génération de spécialistes de l’enfant — souvent sous couvert de Françoise Dolto très mal comprise — ont donné un sentiment d’incompétence aux parents.

Comprendre le vrai besoin qui se cache derrière le caprice de l’enfant
Isabelle Filliozat : Je crois en la théorie de l’attachement : il s’agit de voir derrière un comportement exagéré non pas une guerre mais davantage d’amour entre parents et enfants. Oui, nous avons à transmettre à nos enfants des valeurs et des règles. Mais la plupart du temps, les règles ne sont pas efficaces quant elles sont associées aux limites.

Il ne s’agit pas de répondre favorablement à tous les désirs de l’enfant mais il est par contre nécessaire de remplir les besoins de l’enfant. Tous ses désirs doivent être décodés. Quand l’enfant fait une crise pour le bonbon à la caisse du magasin, nous adultes, on pense qu’il veut le bonbon. Or, c’est faux. Il vient de passer un long moment dans le supermarché sans tâche particulière et son cerveau, resté sans occupation, est saturé d’informations. Il est dans la douleur quand il fait une crise. L’enfant cherche donc quelque chose qu’il connaît, quelque chose pour arriver à calmer son cerveau. Prenez le dans vos bras, parlez-lui, aidez le à apaiser sa douleur, il n’aura plus envie du bonbon.

C’est comme quand votre enfant dit qu’il n’a pas envie d’aller chez grand-mère, ça n’est pas forcément vrai. La plupart du temps, il faut accéder au besoin derrière l’envie. Nourrir ses besoins : il aura ainsi moins de désirs de tous les côtés. Cela peut être un câlin, jouer 10 minutes avec lui, etc. Ce serait nocif de donner systématiquement ce qu’il demande.

Autre exemple : Quand l’enfant dit : « il est où papa ? ». Vous lui répondez : « au bureau ». Cinq minutes plus tard : « il est où papa ? ». Vous lui répondez : « au bureau, je te l’ai déjà dit ! ». Cinq minutes plus tard : « il est où papa ? ». Vous lui répondez énervé : « au bureau, je te l’ai déjà dit deux fois ! ». En fait, l’enfant ne pose pas une question mais il signifie par là qu’il pense à son papa et il croit qu’on doit parler comme les adultes sous forme de questions. Il convient alors de lui dire : « oui, tu penses à ton papa, il te manque, etc. » Parler de son papa à l’enfant, c’est ce dont il a besoin.

Inutille de justifier les règles
Gérard Krieger : Le sentiment latent de culpabilité est très courant chez les parents, surtout chez les mères. Il est en effet très difficile de ne pas penser qu’on n’est pas des parents suffisamment bons et présents. Du coup, les parents sont dans une position de rachat.

L’autorité éducative passe par la place. Au nom de quoi dirais-je quelque chose d’autoritaire, pense le parent ? Au nom de la place généalogique qui fait tout simplement autorité : parce que je suis ton père ou ta mère… et on peut même ajouter, parce que je t’aime ! Il n’y a aucune justification à donner pour mettre en place des règles qui permettent de vivre ensemble. Enfin, le Code civil légitime lui-même l’autorité parentale.

Isabelle Filliozat : Si vous interdisez à un enfant de courir au bord de la piscine, vous pouvez être certain que la première chose qu’il va faire c’est courir au bord de la piscine ! Mais c’est comme si je vous disais : « Je vous interdit de penser à un zèbre ». Fatalement, vous allez y penser !

Quand vous dites à un enfant : « ne touche pas à ce placard », il va immédiatement le faire en souriant. Beaucoup pensent que c’est de la provocation, mais pas du tout. J’ai dit au cerveau de l’enfant : « touche ce placard ». Les enfants cherchent à s’approprier de la sorte la consigne et c’est pourquoi ils vous regardent en souriant. En réalité, les enfants cherchent toujours à nous faire plaisir. Ils adorent savoir qu’on met le couteau à droite, comment faire ceci ou cela.

Très souvent, quand on comprend ce qui se passe dans le cerveau de l’enfant, on peut répondre à son besoin.

L’importance de féliciter
Isabelle Filliozat : Il est utile de renforcer les comportements positifs. On peut bien sûr donner quelque chose quand l’enfant a fait quelque chose de bien. Mais c’est plus important de donner une gratification à la fin que de promettre une récompense. Lorsqu’on promet une récompense, on lui donne une motivation extrinsèque, c’est-à-dire extérieure au besoin. L’enfant ne va pas faire les activités pour les activités mais pour la récompense.

Préférer la sanction réparatrice à la punition
Isabelle Filliozat : quand je suis éduqué par la punition, je le vis comme injuste et ça me sépare de mes parents. Souvenez-vous : on se rappelle très souvent la punition elle-même mais pas ce qui l’a justifiée. Les punitions n’éduquent pas ; elles donnent aux parents l’impression de faire quelque chose. En réalité, c’est pour contre-balancer la sanction réparatrice.

Ainsi, un enfant ayant frappé sa sœur, plutôt que de l’envoyer seul dans sa chambre où il va être exclu, et penser même que sa sœur est favorisée car les parents prennent soin d’elle, je vais l’éduquer à l’empathie : lui demander d’écouter ce qu’il a fait à sa sœur, ce qu’elle a ressenti. Ensemble, ils se confrontent, se parlent et se disent comment réparer l’atteinte.

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