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Nouvelle façon de pratiquer sa religion.

2 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Le 28 septembre dernier, en l’église Saint-Pierre-d’Arène à Nice, smartphones et tablettes ont été bénis. Un acte symbolisant ce qui pourrait bien être la principale innovation des années 2000 en matière de pratiques religieuses : leur passage au numérique. « 319 médias en ont parlé, de l’Australie aux États-Unis en passant par l’Afrique, note le père Gil Florini, l’auteur de cette étonnante bénédiction placée sous la protection de l’archange Gabriel, saint patron des télécommunications. On l’a vu comme une première, mais je l’avais déjà fait il y a deux ans, m’inspirant d’un prêtre anglican. Certains l’ont réclamé à nouveau, tandis que d’autres me demandaient de ne surtout pas recommencer, fustigeant une technique qui nous empêcherait de vivre. Mais à quoi bon s’opposer à une évolution inéluctable ? Mieux vaut donc bénir ces objets, non pas pour éviter qu’ils tombent en panne, mais afin d’inciter à bien s’en servir. » Des outils que le père Florini ne se prive d’ailleurs pas d’utiliser, notamment pour consulter le contenu de l’office du jour sur sa tablette ou pour diffuser ses homélies sur la toile. Comme des millions de pratiquants, il est devenu un adepte de la religion 2.0.

À chaque jour son "tweet medite"

Le pape François donne lui aussi l’exemple, tweetant (« gazouillant ») de manière quasi quotidienne sa bonne parole à plus de dix millions de "followers" (abonnés à son compte Twitter). Une pratique encouragée chez les jésuites. « En juillet 2012, lors d’une réunion de jésuites à Boston, le père Lombardi, porte-parole du Vatican, nous a incité à être présent sur Twitter, là où sont désormais les gens », confie le père Pascal Sevez. Depuis ce jour, il tweette, occupant le terrain pour sa congrégation en agrémentant régulièrement ses messages du hashtag #jésuite, et livrant chaque matin à ses followers l’extrait de l’évangile qui nourrit sa méditation.

Ce rapport quotidien à sa foi via le net, Pierre-Baptiste le développe aussi : « J’avais du mal à trouver le temps de prier, et j’étais accro à l'Internet, Facebook et Twitter, avoue ce jeune chargé de communication. En combinant les deux, j’ai trouvé ma solution. Dans le métro, en allant au boulot, je lis maintenant les textes de la messe et j’en tire ma “tweet medit”, un message de 140 signes qui est le fruit de ma prière. » Une prière immédiatement partagée, comme sur Notre-Dame-du-Web, site créé en 2000 par trois religieux ignatiens. Considérant que l'Internet est un lieu et non un objet, ils furent les premiers Français à l’occuper pour y proposer un soutien à la prière. Dans ce centre spirituel virtuel, la prière est suscitée aussi bien par un texte biblique qu’une œuvre d’art, une publicité ou une vidéo d’actualité. Mais on peut également y mener une retraite en ligne. Chaque jour durant un mois, sans quitter son domicile, l’internaute prend devant son écran le temps du recueillement, avant de partager là encore son expérience en publiant un message sur un forum ou en signant le livre d’or des retraitants. À la lecture de leurs témoignages, le plus surprenant est que rien ne semble renvoyer à l'Internet. Comme si les participants s’étaient retirés dans un véritable monastère.

« Le maître est là »

« Je ne vois pas de différence entre ma pratique sur le net et celle réalisée au sein de ma communauté », certifie Jean-Claude, ingénieur membre de l’institut Karma-Ling, centre bouddhiste situé dans la montagne savoyarde. Depuis un an, son lama, Denys Rinpoché, propose chaque soir à ses disciples une heure de pratique connectée, suivi d’un enseignement. « Je branche mon ordinateur, le relie à ma chaîne hi-fi, et c’est comme si j’étais sur place avec les autres, poursuit Jean-Claude, qui vit dans la région parisienne. J’entends le groupe chanter, le bruit du gong, et je me laisse guider par le rythme de la méditation. C’est génial car, avant, pour suivre un enseignement, je devais prendre un week-end ou des vacances. Maintenant, je me connecte plusieurs fois par semaine sans bouger de chez moi, et le maître est là, à l’écoute de mes questions. »

Denys Rinpoché s’amuse d’ailleurs du pouvoir de l'Internet et qui renvoie à ceux d'un illustre moine : « Le grand maître à l’origine de notre tradition avait des pouvoirs extraordinaires, et de nombreux disciples voulaient le voir. Il a promis à 108 d’entre eux de leur rendre visite le même jour à la même heure, dans des endroits très éloignés du Tibet. Et il a pu se manifester à chacun à l’heure du rendez-vous, grâce à ses pouvoirs. Moi, je n’en suis pas doté, mais grâce à l'Internet, je peux aussi me manifester en même temps auprès de 108 disciples. Cela me donne une faculté d’ubiquité ! »

Des communautés virtuelles

Tout en réduisant les distances, le lien virtuel renforce un sentiment communautaire, comme en témoigne Claire, une retraitée fidèle du site de l’Apostolat de la prière. « En me retrouvant le premier vendredi du mois avec des gens de la terre entière qui s’inscrivent pour venir prier ensemble au même moment, je sens davantage que dans mon église la force de ma communauté. Car faire réseau dans un espace sans frontières donne à ma prière une dimension universelle. » Permettant ce contact avec l’inconnu qui partage un goût commun, l’internet peut même engendrer de vastes groupes sans la moindre réalité terrestre.

À l’instar de Ma page de prière, un groupe créé sur Facebook par un Ivoirien pour répondre à la « débauche » présente sur le réseau social en y répandant sa vision du message de l’Évangile. « De 15 amis, je suis vite passé à 2 000, puis 5 000, et aujourd’hui je suis suivi par près 70 000 personnes dans ce qui est devenu une communauté virtuelle », s’étonne-t-il. Ce succès illustre le poids de l’horizontalité inhérente au web où chacun est quasiment mis sur un pied d’égalité. « Vu qu’il n’y a pas d’autorité religieuse sur le net, des individus, des minorités ou des dissidences se retrouvent au même rang que les religions dominantes. Les marges sont ainsi valorisées avec une visibilité plus grande du fait de l’absence de hiérarchie », souligne la sociologue Isabelle Jonveaux, co-organisatrice en février dernier d’un colloque traitant du religieux sur l'Internet dans le cadre de l’Association française des sciences sociales des religions.

Tout devient discutable

En laissant chacun s’exprimer, le web offre évidemment à tous les croyants ou groupes radicaux un espace d’exposition de leurs messages, mettant notamment en lumière l’intégrisme musulman le plus sanglant avec la diffusion d’appels au djihad ou de scènes d’égorgement diffusées par des groupes terroristes. Mais il est aussi un outil de lutte contre les clichés. Le site Hijab and the city, une sorte de magazine féminin participatif créé en 2008 par deux sœurs musulmanes, en a fait la démonstration. « L’idée était de proposer une tribune et une parole libres afin de prouver que nous étions des femmes à la fois différentes et comme les autres, mais ni des beurettes ni des portes étendards voilés sur pattes ! », explique Mariame Tighanimine, la co-fondatrice de ce site ayant attiré, jusqu’à sa fermeture en 2011, 300 000 visiteurs uniques par mois. En traitant de tous les sujets liés à une femme musulmane qui se révèle active, drôle, branchée, tout en étant pieuse.

Finalement, avec les innombrables sites traitant de religion, tout devient discutable, ce qui peut à la fois renforcer et fragiliser un sentiment religieux par ailleurs conforté par une dimension spectaculaire jusqu’ici essentiellement réservée aux enceintes sacrées. « Avec l'Internet, grâce à la vidéo, on peut prier avec les yeux et les oreilles, ce qui engage davantage que la simple lecture d’un texte sur papier », apprécie ainsi Claire en véritable adepte de la pratique en ligne. Il est certes encore délicat d’exercer via l'Internet rituels et sacrements, mais qui sait si communions et onctions ne se pratiqueront pas demain à l’aide d’hostie ou d’huile virtuelles ? Au Japon, existe d’ailleurs déjà un système de sépulture bouddhiste on line entretenant virtuellement le lien avec les défunts. Ainsi la religion 2.0, encore balbutiante, est loin d’avoir exploité toutes ses potentialités.

Pour approfondir le sujet



Dernière édition par Josué le Lun 20 Jan - 15:39, édité 1 fois

chico.

chico.

Bientôt plus besoin de se réunir il suffira de brancher son portable.

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