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La musicothérapie, une pratique pleine d'espoir

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Josué

Josué
Administrateur

La musicothérapie, une pratique pleine d'espoir
LIZA FABBIAN
Antidépresseur naturel, protection contre le vieillissement, aide pour retrouver la parole, espoir contre la maladie d'Alzheimer... Les vertus de la musique et l'efficacité de la musicothérapie sur le cerveau sont de plus en plus reconnus par le corps scientifique et médical. Enquête.

Nous sommes tous des « experts de la musique », capables de choisir intuitivement l’accord parfait qui viendra clore une phrase musicale. Notre cerveau préfère la consonance à la dissonance. Nous sommes aussi des danseurs. La musique rythmique a une résonance immédiate sur notre système nerveux et active presque instantanément notre système moteur. Les bébés chantonnent avant même de parler et les petits enfants se mettent à gigoter lorsqu’ils entendent une musique entraînante. Mais les primates aussi vocalisent pour bercer leurs petits, et les perroquets ne peuvent s’empêcher de danser et de secouer la tête en cadence.

Qu’en déduire scientifiquement ? Les recherches génétiques menées ces dernières années et l’apport des neurosciences permettent d’approfondir notre connaissance du cerveau et font naître de grands espoirs dans le domaine de la santé. Elles tendent notamment aujourd’hui à démontrer que nous possédons un « cerveau musicien » et qu’il n’est pas improbable que nous ayons exploité ce cerveau avant même d’accéder à la parole. La plupart des réseaux neuronaux qui permettent l’analyse de la musique par le cerveau côtoient en effet les réseaux du langage. Avec surprise, les chercheurs ont constaté que, suite à un accident cérébral, les déficits de perception de la musique et du langage sont parfois dissociés. Il n’est ainsi pas rare qu’un musicien devenu aphasique continue de jouer et composer. C’est la preuve que langage et musique, bien que proches, restent relativement indépendants dans le cerveau.

Une aide pour retrouver la parole

« C’est intéressant en rééducation, car on peut stimuler par la musique les régions du langage qui sont déficientes. Cela permet de contourner un peu le problème », explique Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen. La thérapie mélodique et rythmée, couramment utilisée par les orthophonistes, permet de désinhiber la parole des personnes aphasiques : la musique fait office de béquille, offrant un support rythmique et mélodique qui favorise la prononciation.

Un antidépresseur naturel

De la même façon, la musique peut soutenir le pas des malades atteints de Parkinson, qui, en pratiquant la danse, parviennent à mieux contrôler leurs mouvements. Plus surprenant, l’écoute passive de musique produit des effets cognitifs : une étude a montré qu’une écoute quotidienne favorise une récupération significative de la mémoire verbale et de l’attention chez les patients victimes d’AVC. De plus, ceux-ci sont moins sujets aux états dépressifs ou de confusion.

« La musique active la zone de la récompense et du plaisir », explique le neurologue Pierre Lemarquis. « Le cerveau sécrète de la dopamine et des endorphines, qui donnent envie de vivre. En écoutant de la musique, vous secrétez aussi de la morphine, qui apaise la douleur. Sous cet angle, la musique s’apparente vraiment à un médicament », détaille-t-il.
Des études ont montré que les différentes composantes de la musique (rythme, timbre, hauteur) engageaient des régions cérébrales distinctes. Ce caractère « diffus » de la musique dans le cerveau, explique en partie la préservation des compétences musicales dans nombre de pathologies neurologiques.

Les IRM réalisés chez les musiciens montrent que la musique stimule le cerveau au niveau des hippocampes. « L’hippocampe est la structure d’entrée de la mémoire », explique Hervé Platel. « Dans le cerveau, la tête de l’hippocampe touche l’amygdale [dans la partie frontale du lobe temporal], une région très importante dans la gestion des émotions. Les deux vont ensemble. Et la musique joue sur tous ces niveaux : elle stimule de manière conjointe les réseaux des émotions, les réseaux de la mémoire, du langage et les régions de la motricité. » C’est ce que le chercheur surnomme joliment « la symphonie neuronale ».

Sur les IRM, le cerveau des musiciens s’illumine. « Je ne connais aucun autre média qui produise autant de stimulations dans autant de réseaux cérébraux en même temps ! », s’émerveille Hervé Platel. Le chercheur a placé la mémoire et la musique au cœur de ses recherches. Là encore, les stimuli musicaux agissent à plusieurs niveaux : « Quand on écoute de la musique, on fait fonctionner toutes nos mémoires. Or, il y a des aspects de la mémoire que l’on connaît encore mal : notamment la manière dont une expérience de la vie sensorielle s’imprime dans le cerveau », explique Hervé Platel.

Un accès direct aux souvenirs

La musique, ancrée à différents niveaux de la mémoire, a justement le pouvoir singulier de faire ressurgir l’émotion du passé. « Le souvenir est prisonnier dans les plis du cerveau comme dans un sac, avec les émotions qui lui ont donné naissance. On ne peut pas y accéder en temps normal », détaille le neurologue Pierre Lemarquis. « Mais en écoutant certaines musiques familières, on va retrouver l’émotion et le souvenir va ensuite sortir intact. Cette mémoire débarrassée du langage est une mémoire du corps et de l’émotion. Elle est beaucoup plus solide. »

Le cadre des maladies neurologiques, et plus particulièrement des maladies neurodégénératives, se révèle donc très pertinent pour mieux comprendre les effets de la musique sur la mémoire. Pierre Lemarquis raconte l’histoire bouleversante d’un patient atteint d’un Alzheimer déjà avancé : celui-ci ne reconnaissait plus sa femme, ni ses filles. Ces dernières ont alors l’idée d’amener la vieille clarinette de leur père lors d’une consultation avec le neurologue. Dans le cabinet de Pierre Lemarquis, l’homme se saisit naturellement de son instrument, et, retrouvant son assurance d’ancien musicien, entonne un air de Mozart. À la fin du morceau, le patient se souvient du nom de son village natal et son discours se fait plus fluide. Puis, s’approchant tout près du neurologue, il lui glisse : « Comme ça vous savez… je suis un peu là encore ».

Un espoir contre la maladie d’Alzheimer

À Caen, les chercheurs se sont intéressés à des patients atteints d’Alzheimer, et présentant des troubles massifs de la mémoire, qui apprenaient pourtant des chants nouveaux et étaient capables de les produire longtemps après. « C’est la démonstration qu’il y a des apprentissages possibles chez ces patients », affirme Hervé Platel. « Pendant longtemps, on a eu le sentiment que, dans cette pathologie, il n’y avait plus d’encodage de ce qui avait été vécu. On sait désormais qu’un patient atteint d’Alzheimer continue à mémoriser les perceptions, les sensations de ce qu’il vit, même s’il n’est pas capable d’en rendre compte. »

La musicothérapie permet d’accompagner ces patients, en stimulant les zones intactes de leur mémoire. « On ne va pas soigner la maladie d’Alzheimer, ni faire repousser des neurones avec des chansons », tempère Francis Eustache, directeur d’une unité de recherche de l’Inserm au CHU de Caen. « Mais on peut stimuler la cognition, et redonner une vie affective et sociale à ces personnes en les faisant chanter, peindre ensemble. » Ces découvertes ont amené une réflexion sur la prise en charge, incitant les soignants à abandonner les activités « occupationnelles » classiques pour aider ces malades à sortir de leur apathie.

Une protection contre le vieillissement

Les chercheurs s’intéressent également aux effets de la musique sur la « réserve cognitive » du patient en bonne santé. « La réserve cognitive, c’est le patrimoine que l’on constitue tout au long de sa vie, qui va nous permettre de résister aux effets physiologiques de l’âge et de retarder les signes cliniques de certaines maladies du cerveau », détaille Francis Eustache. La musique, en sollicitant l’intellect et la concentration, développe-t-elle la plasticité cérébrale ? Pour le savoir, les chercheurs tentent de percer les mystères de l’hippocampe, l’une des zones du système limbique, dans laquelle les neurones se développent tout au long de la vie. La musique pourrait bien accélérer indirectement cette neurogénèse : des expériences menées sur des souris et des rats soumis à des stimuli musicaux montrent que la production de neurones est augmentée dans leurs hippocampes. « Mais on ne sait toujours pas précisément ce qui produit cet effet neurostimulant », pointe Hervé Platel. La réflexion reste donc ouverte sur cet aspect « mystérieux et magique » de la musique.

Les « amusiques » et le Che
Signes distinctifs : ils chantent faux, ont des difficultés à entendre une fausse note, ou présentent une véritable aversion pour la musique. Près d’une personne sur vingt serait atteinte d’amusie congénitale. Che Guevara est le plus célèbre d’entre eux. Selon une étude publiée en mai par deux équipes du centre de recherche en neurosciences de Lyon, les amusiques présentent un traitement altéré du son dans deux régions cérébrales. À cause de cette anomalie, le signal nerveux produit par la musique se propage moins vite dans leur cerveau et altère leur perception des hauteurs.

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