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Staline et l'église othodoxe.

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1Staline et l'église othodoxe. Empty Staline et l'église othodoxe. Ven 29 Juin - 17:29

Josué

Josué
Administrateur

De l'idéologie socialiste au patriotisme russe

L'ensemble de la politique stalinienne durant la Grande Guerre Patriotique, la mobilisation totale des ressources et des individus, les rapports ambigus entre l'Etat et l'individu, entre l'Etat et l'Eglise Orthodoxe ou la frontière indécise entre relâchement et renforcements des pressions, participe d'une mutation générale du stalinisme. Afin de remporter cette guerre, le stalinisme doit non seulement s'adapter mais doit également procéder à une reformulation de l'identité commune et délaisser l'idéologie socialiste au profit du patriotisme.
Le 7 novembre 1941, alors que la Wehrmacht est à moins de cinquante kilomètres de Moscou et que la Luftwaffe peut surgir à tout moment, Staline s'adresse sur la Place Rouge aux soldats qui montent au front : " Il y eut des moments où notre pays s'est trouvé dans une situation difficile. Rappelez-vous 1918. Les trois quarts de notre pays étaient alors aux mains des interventionnistes étrangers. Nous avions provisoirement perdu l'Ukraine, l'Asie centrale, l'Oural, la Sibérie et l'Extrême-Orient. L'esprit du grand Lénine et son étendard victorieux sont aujourd'hui une source d'inspiration pour mener la Grande Guerre Patriotique, comme il y a vingt trois ans. Le monde entier nous regarde et regarde la force qui nous permet d'anéantir les hordes de pillards et d'envahisseurs allemands. Les peuples d'Europe, tombés en esclavage sous le joug des envahisseurs allemands, nous regardent comme leurs libérateurs. Une grande mission de libération nous incombe. Soyons à la hauteur de cette mission ! La guerre que vous menez est une guerre de libération, une guerre juste. Que l'exemple du courage de nos grands ancêtres, Alexandre Nevski, Dimitri Donskoï, Kouzma Minine, Dimitri Pojarski, Alexandre Souvorov, Mikhaïl Koutouzov, vous inspire dans la conduite de cette guerre ! Que l'étendard invincible du grand Lénine vous protège ! Pour la liquidation complète de l'envahisseur allemand ! Mort aux occupants allemands ! Vivent notre patrie glorieuse, sa liberté, son indépendance ! Sous l'étendard de Lénine, en avant vers la victoire ! "
Ainsi, la Grande Guerre Patriotique est source de consensus et d'unité nationale autour de nouvelles valeurs. L'idéologie socialiste est délaissée au profit du patriotisme russe et la guerre est élevée au rang de guerre sacrée (la plus célèbre marche de l'Armée Rouge composée par Alexandrov est dénommée 'La Guerre Sacrée'). Reprenant l'adresse qui avait soudé la communauté nationale à travers les siècles (" Frères et soeurs, un danger mortel menace notre Patrie ! "), Staline exalte les valeurs russes et patriotiques, inscrivant la guerre contre l'ennemi séculaire dans la longue tradition des guerres 'sacrées' livrées par la Russie. Les références à la " Grande Nation russe de Plekhanov, de Lénine, mais aussi de Pouchkine, de Tolstoï, de Tchaïkovski, de Tchekhov, de Souvorov et Koutouzov " sert de support à cette nouvelle 'guerre sacrée'.
Le rapprochement avec l'Eglise orthodoxe, indissolublement liée au passé national, est un second aspect de l'évolution idéologique du régime pendant la guerre. L'Eglise Orthodoxe contribue elle-même à faciliter ce revirement. Dès le 22 juin 1941, le Métropolite Serge, qui depuis 1924, dirige de fait l'Eglise orthodoxe, sans avoir le titre de Patriarche (le pouvoir n'ayant pas autorisé, depuis la mort du Patriarche Tikhon, en 1924, la tenue d'un Concile) donne, dans une Lettre pastorale, la bénédiction de l'Eglise à la " défense des frontières sacrées de la Patrie ". Dès septembre 1941, les nombreux périodiques anti-religieux sont supprimés, et la Ligue des sans-Dieu dissoute. Des centaines d'églises sont réouvertes à la demande des paroissiens, aussi bien dans les campagnes que dans les villes. Dans le courant de l'année 1942, deux hauts dignitaires de l'Eglise orthodoxe sont invités à participer aux travaux de la Commission d'enquête sur les crimes nazis. A Pâques de la même année, le couvre-feu est levé à Moscou pour que les fidèles puissent participer à la messe de minuit. Puis, en septembre 1943, Staline lui-même reçoit au Kremlin une délégation de hauts dignitaires de l'Eglise Orthodoxe, effaçant ainsi des années de rupture entre l'Etat et l'Eglise. Staline autorise la tenue d'un Concile et l'élection d'un nouveau Patriarche. Ces mesures d'apaisement ont pour effet de multiplier par dix le nombre de baptêmes et de mariages religieux entre 1941 et 1945.
Alors qu'en 1941, le peuple soviétique ne repose sur aucun socle identitaire stable, la Grande Guerre Patriotique lui fournit une nouvelle identité commune.
En évoquant dans ses discours les grands ancêtres de la Russie, les victoires de l'Empire en 1812, Staline opère une révision drastique du récit historique officiel jusqu'alors prévalant, soulignant le caractère 'impérialiste' ou 'de classe' des guerres menées avant l'avènement du Socialisme. L'homme qui s'adresse au peuple soviétique n'est pas le leader d'un parti révolutionnaire, mais le chef d'une nation au passé héroïque, liée à son patrimoine et à sa terre natale. Dans ses discours, les souverains de l'ancienne Russie qui luttèrent contre le joug tatar prennent le pas sur les héros de la Guerre Civile, absents de la liste. De nombreux signaux, adressés au peuple russe comme aux Alliés, veulent montrer que l'Union Soviétique renoue avec la Russie d'hier. Suivant la dissolution de l'Internationale communiste en 1943, 'L'Internationale', hymne de l'Union Soviétique depuis 1917, est remplacée par un hymne patriotique en 1944, 'Soyouz'.
Dans son ouvrage Making Sense of War, Amir Weiner soutient que la guerre sacrée a joué un rôle fondamental dans la restructuration des identités et aurait notamment permis une véritable intégration dans la 'nation combattante' des jeunes paysans, laissés pour compte et parias des années trente. La Grande Guerre Patriotique est sorte de 're-naissance' qui remettrait les 'compteurs à zéro'. Dans La Russie en Guerre, Alexandre Werth, correspondant de guerre britannique d'origine russe sur le front de l'est, cite une lettre envoyée par un jeune soldat : " Oui, je sais, mes parents étaient des bourgeois, ils ont payé. Qu'importe. Moi, je suis Russe et Soviétique, à cent pourcents. Je suis fier d'avoir été pris au Parti, d'avoir combattu, d'avoir été, quatre années durant, l'un des millions de soldats de Staline, de soldats victorieux allant au combat pour la Patrie, pour Staline ! "

Josué

Josué
Administrateur

Mgr Hilarion de Volokolamsk : "Les orthodoxes qui font l’apologie de Staline sont des blasphémateurs"
Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a accordé une interview au quotidien « Rossïyskaya Gazeta ». Répondant au souhait exprimé par la rédaction il a commenté les prises de position de l’higoumène Vitaly (Outkine), secrétaire du diocèse d’Ivanovo. Le père Vitaly exprime dans son blog une admiration marquée pour Staline.
Mgr Hilarion a soumis à une critique sans réserves cette attitude à l’égard du stalinisme.

Il a déclaré : « L’histoire s’est déjà prononcée. Toute nostalgie du stalinisme, d’autant plus lorsqu’elle est le fait d’un clerc, est à mes yeux parfaitement blasphématoire. Est-il concevable de vénérer les Nouveaux martyrs et d’éprouver en même du respect à l’égard de Staline. Cela équivaut à vénérer Saint Jean Baptiste et à éprouver du respect pour Hérode qui l’avait fait décapiter. Est-il concevable de glorifier les victimes et leur bourreau ?

L’higoumène Vitaly va jusqu’à dire que « l’intelligentsia est de par sa nature stérile et inutile au pays et qu’aussi parler d’une intelligentsia orthodoxe est une contradiction dans les termes ». Ce ne sont que des fadaises. L’auteur de ces sornettes a sans doute voulu épater ses lecteurs. C’est à regret qu’il convient de constater que ce genre d’idées saugrenues se fait de plus en plus fréquent, c’est devenu un moyen d’attirer l’attention.
Les intellectuels ont toujours existé, ils sont indispensables et ils resteront là. Il s’agit d’une composante essentielle de l’Eglise.

Nous avons aujourd’hui besoin d’un clergé cultivé qui puisse générer des idées nouvelles et influencer la manière dont notre société voit le monde. Des contacts étroits entre l’Eglise et l’intelligentsia sont absolument indispensables. Il est particulièrement important d’instaurer un dialogue avec les intellectuels qui ne sont pas ecclécialisés. Et ce nos pas ceux qui profèrent des sottises et qui écrivent n’importe quoi sur le Net qui contribueront à l’établissement de ces contacts. Soyons responsables pour ce que nous disons. Qu’on le veuille ou non, le lecteur de ce genre de blogs se dit qu’il s’agit là des positions officielles de l’Eglise. Il nous est par la suite difficile d’établir une distinction entre les positions de l’Eglise ou ce que dit à titre personnel tel ou tel prêtre. Les prêtres sont toujours perçus comme des guides, ils sont donc particulièrement responsables de ce qu’ils disent.
Il est préférable de garder le silence que de dire des choses superficielles et irréfléchies! »

Josué

Josué
Administrateur

Staline et l'église othodoxe. Photo-10
ce n'est plus Staline mais la collusion et la même.

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