Si le Souverain Seigneur de l’univers se montre tolérant envers les humains imparfaits, pouvons-nous faire moins ? On définit la tolérance comme l’“ attitude qui consiste à admettre chez autrui une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même ”. Est-ce votre cas ? En général, supportez-vous avec patience des paroles ou des actes qui, sans être des péchés graves, sont peut-être déplacés ?
Il ne s’agit pas, évidemment, de faire preuve d’une tolérance excessive, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques. Regardez ce qui arrive quand des Églises tolèrent en leur sein des prêtres pédophiles récidivistes. “ Considérant les enfants comme des sources de tentation, a écrit un journaliste irlandais à propos d’un cas de ce genre, les autorités de l’Église se contentaient de déplacer le coupable. ”
Un simple transfert. Ne passe-t-on pas ici les bornes de la tolérance ? Imaginez qu’une instance médicale maintienne en activité un chirurgien totalement irresponsable, le déplaçant d’un hôpital à un autre alors qu’il tue ou mutile ses patients. Cette “ tolérance ” pourrait être motivée par une solidarité professionnelle mal placée ; mais que dire des personnes à qui des pratiques négligentes, voire criminelles, auront coûté la vie ou ruiné irrémédiablement la santé ?