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Sur la presqu’île de Hel, le bus “satanique” numéro 666 va changer de numéro
Le quotidien polonais “Gazeta Wyborcza” s’étonne que le numéro du bus 666, qui parcourait la presqu’île du nord du pays, soit modifié en 669 cet été. Le journal soupçonne des pressions des milieux catholiques fondamentalistes. En 2018, un média d’extrême droite voyait dans ce numéro “une scandaleuse propagande antichrétienne”
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Courrier international
Publié aujourd’hui à 15h38 Lecture 1 min.
Le bus numéro 666 pour Hel, en Pologne. [size=12]PHOTO MICHAŁ BEIM/WIKIMEDIA COMMONS
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[size=14]Sur la presqu’île de Hel, le bus “satanique” numéro 666 va changer de numéro
C’était un grand classique qui donnait lieu à des blagues et des photos cocasses en Pologne. L’été, alors qu’une bonne partie du pays convergeait vers le littoral baltique, certains faisaient le choix malicieux de se rendre dans le Nord, sur la presqu’île de Hel (prononcer “Hell”, à l’anglaise, “l’enfer”), en empruntant le célèbre bus 666. Le chiffre 666 fait référence au diable dans la tradition catholique. Or la compagnie de transport PKS Gdynia vient d’annoncer sur les réseaux sociaux “qu’elle modifiait le numéro du bus circulant depuis 2013 sur la ligne Debki-Hel. La ligne 666 deviendra ainsi la 669 à partir de cet été”, écrit le quotidien libéral Gazeta Wyborcza.
“La ligne de Debki à Hel fonctionne deux mois par an (durant les vacances) et n’est pas perçue négativement par les passagers”, avait pourtant déclaré Bartosz Milczarczyk, un représentant de PKS Gdynia, dans une interview à Transport-publiczny.pl en 2018, rapporte le même journal. Il avait déjà expliqué dans les médias que le nom des lignes avait été changé pour adopter le modèle européen, avec des numéros, précisant bien que l’attribution du 666 relevait du hasard.
LIRE AUSSI : Politique. En Pologne, le parti au pouvoir remportera-t-il les élections grâce à Jean-Paul II ?
Sauf qu’en juillet 2018 le média d’extrême droite Fronda.pl avait dénoncé l’existence de cette ligne, qui relèverait “d’une scandaleuse propagande antichrétienne, en réalité carrément satanique”. Le média en avait alors appelé à la compagnie de transport et même aux autorités polonaises pour qu’elles interviennent, car “l’enfer est un véritable lieu de désespoir et de douleur extrême, où finissent les âmes malheureuses qui rejettent l’amour de Dieu”.
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La société de transport aurait-elle “cédé” aux injonctions de Fronda.pl ? Gazeta Wyborcza s’interroge. “Compte tenu de certaines controverses causées par le numéro de la ligne, nous avons décidé de le changer pour un numéro totalement neutre cette année”, a ainsi expliqué à Gazeta Wyborcza Pawel Misiak, directeur des transports de PKS Gdynia, qui a ajouté que la décision a été prise “à la suite de lettres et d’appels téléphoniques”.
[size=13]LIRE AUSSI : Éducation. La Pologne introduit un manuel scolaire ultra-conservateur aux “propos hideux”
L’annonce de la suppression du bus 666 par PKS Gdynia a été vivement critiquée sur Facebook par les commentateurs, relève Gazeta Wyborcza. “J’étais censé y aller, mais je n’irai pas”, a déploré Maksymilian, tandis que Bartek tranchait : “Voilà qui est clair, PKS Gdynia avait peur des menaces.”
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Sur la presqu’île de Hel, le bus “satanique” numéro 666 va changer de numéro
Le quotidien polonais “Gazeta Wyborcza” s’étonne que le numéro du bus 666, qui parcourait la presqu’île du nord du pays, soit modifié en 669 cet été. Le journal soupçonne des pressions des milieux catholiques fondamentalistes. En 2018, un média d’extrême droite voyait dans ce numéro “une scandaleuse propagande antichrétienne”
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Courrier international
Publié aujourd’hui à 15h38 Lecture 1 min.
Le bus numéro 666 pour Hel, en Pologne. [size=12]PHOTO MICHAŁ BEIM/WIKIMEDIA COMMONSPartager
[size=14]Sur la presqu’île de Hel, le bus “satanique” numéro 666 va changer de numéroC’était un grand classique qui donnait lieu à des blagues et des photos cocasses en Pologne. L’été, alors qu’une bonne partie du pays convergeait vers le littoral baltique, certains faisaient le choix malicieux de se rendre dans le Nord, sur la presqu’île de Hel (prononcer “Hell”, à l’anglaise, “l’enfer”), en empruntant le célèbre bus 666. Le chiffre 666 fait référence au diable dans la tradition catholique. Or la compagnie de transport PKS Gdynia vient d’annoncer sur les réseaux sociaux “qu’elle modifiait le numéro du bus circulant depuis 2013 sur la ligne Debki-Hel. La ligne 666 deviendra ainsi la 669 à partir de cet été”, écrit le quotidien libéral Gazeta Wyborcza.
“La ligne de Debki à Hel fonctionne deux mois par an (durant les vacances) et n’est pas perçue négativement par les passagers”, avait pourtant déclaré Bartosz Milczarczyk, un représentant de PKS Gdynia, dans une interview à Transport-publiczny.pl en 2018, rapporte le même journal. Il avait déjà expliqué dans les médias que le nom des lignes avait été changé pour adopter le modèle européen, avec des numéros, précisant bien que l’attribution du 666 relevait du hasard.
LIRE AUSSI : Politique. En Pologne, le parti au pouvoir remportera-t-il les élections grâce à Jean-Paul II ?
Sauf qu’en juillet 2018 le média d’extrême droite Fronda.pl avait dénoncé l’existence de cette ligne, qui relèverait “d’une scandaleuse propagande antichrétienne, en réalité carrément satanique”. Le média en avait alors appelé à la compagnie de transport et même aux autorités polonaises pour qu’elles interviennent, car “l’enfer est un véritable lieu de désespoir et de douleur extrême, où finissent les âmes malheureuses qui rejettent l’amour de Dieu”.
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“Vous ne pouvez rire de cette réalité que si vous ne comprenez tout simplement pas de quoi il s’agit.”
Highway to Hel
La société de transport aurait-elle “cédé” aux injonctions de Fronda.pl ? Gazeta Wyborcza s’interroge. “Compte tenu de certaines controverses causées par le numéro de la ligne, nous avons décidé de le changer pour un numéro totalement neutre cette année”, a ainsi expliqué à Gazeta Wyborcza Pawel Misiak, directeur des transports de PKS Gdynia, qui a ajouté que la décision a été prise “à la suite de lettres et d’appels téléphoniques”.
[size=13]LIRE AUSSI : Éducation. La Pologne introduit un manuel scolaire ultra-conservateur aux “propos hideux”
L’annonce de la suppression du bus 666 par PKS Gdynia a été vivement critiquée sur Facebook par les commentateurs, relève Gazeta Wyborcza. “J’étais censé y aller, mais je n’irai pas”, a déploré Maksymilian, tandis que Bartek tranchait : “Voilà qui est clair, PKS Gdynia avait peur des menaces.”
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