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Évangéliques et catholiques en Amazonie : le dialogue impossible ?

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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Évangéliques et catholiques en Amazonie : le dialogue impossible ?[/size]

Explication 

Si l’immense majorité des participants au Synode sur l’Amazonie sont catholiques, deux évangéliques ont été invités comme « délégués fraternels ». Alors que ces églises ne cessent de croître en Amazonie, en particulier au Brésil, les catholiques présents sur place continuent de nourrir pour elles une certaine méfiance.



  • Mélinée Le Priol (à Rome), 
  • le 22/10/2019 à 12:41 
  • Modifié le 22/10/2019 à 14:56



Évangéliques et catholiques en Amazonie : le dialogue impossible ? Ministre-education-Abraham-Weintraub-participe-conference-parlementaire-evangelique-Manaus-Bresil-19-octobre-2019_0_729_486



Le ministre de l'éducation, Abraham Weintraub, participe à la conférence parlementaire évangélique à Manaus au Brésil, le 19 octobre 2019.[size=12]SUAMY BEYDOUN/AGIF VIA AP

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Son invitation à davantage de dialogue entre catholiques et évangéliques en Amazonie a eu de quoi bousculer les pères synodaux. « Visitez nos églises, rencontrez nos pasteurs, venez pour le café ! » leur a lancé sans ambages, mardi 8 octobre, au Vatican, Moab César Carvalho Costa. Cet historien et pasteur pentecôtiste brésilien est l’un des deux évangéliques à participer au Synode sur l’Amazonie, au titre de « délégué fraternel ».
Alors que la montée de ces églises multiples et puissamment implantées en Amérique latine est souvent vue comme une menace par la hiérarchie catholique, cette invitation avait de quoi surprendre. Mais en conviant ses imposants concurrents à cet événement mondial, l’Église semble avoir surtout fait preuve de lucidité.
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Car la tendance est indéniable : après cinq siècles de monopole religieux, l’Église catholique perd du terrain en Amérique latine. Au Brésil, les catholiques sont passés de 95 % en 1970 à 52 % en 2017. Et d’après l’Institut brésilien des statistiques (IBGE), le premier pays catholique au monde sera à majorité évangélique à partir de 2030.
« Rien que pour mon église pentecôtiste, l’Assemblée de Dieu, il y a plus de 2000 pasteurs au Brésil, presque tous en Amazonie », souligne Moab César Carvalho Costa, qui n’ignore pas que les prêtres, eux, se font de plus en plus rares dans l’immense forêt tropicale.

« Quelque chose ne marche pas chez nous »


« Je connais un village, près de la frontière avec la Guyane britannique, où il y a deux églises catholiques… et 17 pasteurs évangéliques ! » dénombre pour sa part le père Roberto Jaramillo, président de la conférence des provinciaux jésuites d’Amérique latine. « Il n’est pas étonnant que l’Église se sente menacée, voire qu’elle ressente une certaine jalousie vis-à-vis d’eux. »
Prosélytisme, théologie de la prospérité, soutien à l’agrobusiness contre les droits des peuples indigènes, proximité avec l’extrême droite : c’est peu dire que ces Églises s’éloignent de la ligne prônée par le pape argentin depuis son élection en 2013.
Cela n’empêche pas une partie des responsables catholiques de se remettre en question. « Même les meilleurs de nos fidèles, comme nos catéchistes, finissent par être captés par ces Églises, raconte le père Jaramillo. Cela dit une fissure : il y a quelque chose qui ne marche pas chez nous. » Un pasteur presbytérien venu du Pérou, Pedro Arana Quiroz, reconnaît pour sa part aux pentecôtistes leur conscience aigüe d’une réalité qu’« aucun chrétien » ne devrait selon lui oublier : « Dieu est avant tout présent dans notre monde par son Esprit. »

Le prosélytisme comme obstacle au dialogue


Au Synode sur l’Amazonie, la plupart des participants affichent donc, au moins en public, une certaine ouverture vis-à-vis des évangéliques, comme ce Vénézuélien ayant déclaré devant les autres pères synodaux qu’il « vaut mieux que les Amazoniens soient évangélisés par ces églises que par personne ».
Mais cet avis ne fait pas l’unanimité. « Beaucoup de ceux qui sont passés par les églises pentecôtistes ont finalement abandonné et sont devenus des indifférents religieux, de plus en plus en nombreux au Brésil », affirme Mgr Carlo Verzeletti, évêque de Castanhal (Brésil). « Dans ce cas, mieux vaut rien du tout que les évangéliques ! »
Ce Brésilien reconnaît la bonne volonté des représentants évangéliques présents au Synode, mais assure qu’ils ne sont qu’une minorité à être ainsi sensibilisés aux bienfaits du dialogue. « Sur le terrain, il n’est pas facile de travailler ensemble. Ces pasteurs peuvent être très prosélytes et fermés. Parfois, nos prêtres arrivent à dialoguer avec eux, mais ce n’est pas la norme. »

Fédératrice, l’écologie ?


Certains y croient, pourtant, à l’instar du Relep (réseau latino-américain d’études pentecôtistes), constitué de chercheurs pentecôtistes et catholiques de quinze pays d’Amérique latine, qui aborde notamment la question très sensible de l’écologie.
Rappelons que le président brésilien Jair Bolsonaro, adversaire décomplexé de l’environnement, a été élu grâce à un « vote évangélique » inédit, et que plusieurs pasteurs sont désormais députés ou membres du gouvernement brésilien. « La vision cosmique du pentecôtisme, qui annonce le retour imminent de Jésus-Christ, a tendance à détourner mes fidèles des préoccupations écologiques », regrette le pasteur Moab César Carvalho Costa.

Également membre du Relep, ce quadragénaire veut croire que l’écologie intégrale saura rassembler, à terme, évangéliques et catholiques en Amazonie. « Les questions théologiques ont favorisé la division, mais la protection de la maison commune, comme l’opposition à l’avortement, est de nature à nous rassembler. »
À son retour au Brésil après trois semaines de Synode, le pasteur assure qu’il sera « véritablement sensibilisé » et se sentira « plus légitime » pour aborder ces questions auprès de ses fidèles de l’Assemblée de Dieu.

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