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La foi chrétienne n’a pas besoin de preuves matérielles .

4 participants

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Josué

Josué
Administrateur

[size=32]Tom Bissell : « La foi chrétienne n’a pas besoin de preuves matérielles »[/size]


Propos recueillis par Jérémy André - publié le 03/12/2018
Journaliste et écrivain voyageur, l’Américain Tom Bissell signe un livre dense, passionnant et inclassable sur les Apôtres*, à la croisée entre l’enquête historique et le récit de voyage. Rencontre avec celui qui se définit comme « un chrétien non croyant ».
La foi chrétienne n’a pas besoin de preuves matérielles . 7671_leemage
© Leemage

Pourquoi les écrivains sont-ils plus intéressés par les disciples de Jésus, ses apôtres, comme vous, ou les évangélistes, à l’instar d’Emmanuel Carrère dans Le Royaume (POL, 2014), que par le Christ lui-même ?
Ce n’est pas tant une question d’être plus ou moins intéressé par l’un ou par les autres. Mais ceux qui écrivent sur Jésus finissent par n’écrire que sur eux-mêmes. Parce que la quête du Jésus historique est impossible. Comme vous chassez un fantôme, vous finissez par projeter sur lui ce que vous avez en vous. Au contraire, même s’il y a aussi très peu à trouver à propos des apôtres, ils vous guident dans le labyrinthe des croyances chrétiennes. C’est une manière détournée d’écrire sur le christianisme. Et à ma grande surprise, j’ai découvert que peu de livres avaient été écrits à leurs sujets !
 
Dans votre chapitre sur le Christ, vous constatez que les enseignements de Jésus ne sont finalement pas le composant central du christianisme. Est-ce que cela signifie que les apôtres ont trahi Jésus ?
Pour moi, d’une certaine manière, être chrétien, c’est trahir les enseignements de Jésus. Combien de chrétiens essaient vraiment de vivre comme le Christ l’a prêché ? Aucune société humaine ne pourrait fonctionner en suivant ses principes radicaux. Même les apôtres. Jésus les enjoint à «aller dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle». Et donc à accueillir dans leurs communautés des non-juifs, les gentils. Mais cette question des gentils fut très compliquée pour les premiers chrétiens, comme on le voit dans les débats dont parlent les lettres de Paul et les Actes des Apôtres.
 
Comment est né le projet de ce livre ?
J’ai grandi dans la foi catholique. Puis je suis devenu non-croyant. Mais je ne suis pas un athée. Je suis un bon vieil agnostique. Contrairement à certains athées, je ne suis donc pas en colère contre la religion. Pour beaucoup de catholiques, devenir non-croyant s’accomplit par une terrible rupture. Pas pour moi. Rien à voir avec ceux qui s’éloignent de l’Église à cause des enfants abusés sexuellement par des prêtres. Une fois adulte, par contre, je me suis rendu compte de l’importance de cette culture catholique dont j’avais hérité. Les personnes de culture laïque n’y voient que des livres pleins de poussières. Mais cette culture chrétienne vit encore ! Les noms des apôtres sont au cœur de notre culture populaire et restent parmi les prénoms les plus courants. Or, comme les rationalistes désertent ces questions, nous perdons de plus en plus de terrain face à des chrétiens évangéliques qui ont une lecture littérale des textes et en font usage à des fins politiques. Nous laissons la main aux chrétiens haineux. Comment contrer cela ? Il faut revendiquer nous aussi, non croyants, cet héritage. Ce n’est pas parce qu’on n’est plus croyant que l’on n’est plus chrétien. Je me définirais moi-même, par exemple, comme un « chrétien non croyant ».
 
En France, ces questions ont beaucoup moins d’importance. Pourquoi sont-elles toujours si vives aux États-Unis ?
Je ne sais pas pourquoi, mais nous sommes la seule grande puissance industrielle occidentale où des fondamentalistes ont autant de poids. J’aimerais croire que c’est leur chant du cygne, que le mandat de Donald Trump obtenu grâce à l’électorat évangélique est le baroud d’honneur d’intégristes face au déclin du christianisme. Les évangéliques ont à proprement parler fait un pacte avec le diable en soutenant Trump, et il y a aujourd’hui un débat en leur sein à ce sujet. Il faut en outre se rappeler que, dans la population, le groupe des non-croyants est celui qui connaît actuellement la croissance la plus importante.
 
Avez-vous lu Le Royaume d’Emmanuel Carrère ?
J’ai adoré. J’avais déjà commencé mon projet quand il est paru. Son livre est une forme de biographie intellectuelle, une reconstruction de la vie de Luc. Je ne pense pas que ce soit exact historiquement, mais j’aime beaucoup cette approche et ce livre. Même si pour ma part, il s’agissait d’abord de partir du voyage et du terrain.
 
La plupart des sites liés aux apôtres que vous avez visités n’ont en fait qu’un lien légendaire avec les véritables personnages historiques. Dès lors, qu’apprend-on en se rendant sur place ?
En commençant ce livre, je m’imaginais que je rencontrerai sur ces lieux des personnes qui connaîtraient le sujet bien mieux que moi. J’ai au contraire découvert que la plupart des pèlerins n’y connaissent presque rien, et même les gardiens des sites ! Pour certains apôtres, comme Jude-Thaddée, dont le site du martyre se trouve en Iran, ou Barthélémy en Turquie, rares sont les visiteurs informés. En fait, la plupart de ces lieux de pèlerinage sont nés au Moyen Âge comme des pièges à touristes. Par contre, tous ceux qui viennent à Rome connaissent les grandes lignes de la vie de Pierre. Et c’est d’ailleurs la seule tombe apostolique qui ait une quelconque assise historique. Ou au moins est-on sûr que les chrétiens de Rome qui vivaient vers 150 en étaient déjà persuadés, à peine un siècle après sa mort.
 
À propos de la tombe de Pierre, certains dans l’Église souhaiteraient définitivement trouver la preuve archéologique de sa présence dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. Pourquoi considérez-vous cela comme une régression ?
La foi chrétienne n’a pas besoin de ces preuves matérielles. Certes, le catholicisme s’est bâti en considérant que cette tombe était celle de Pierre. Mais la tombe d’un apôtre ne justifie en rien l’édification du christianisme romain catholique et l’autorité du pape. L’importance de la tombe de Pierre traduit en fait la difficulté d’accès des lieux saints de Palestine et d’Orient. En particulier, le christianisme européen est hanté par le fait qu’à certaines époques, après la destruction du Temple de Jérusalem en 70, après les invasions musulmanes au VIIe siècle, ou après l’échec des Croisades à la fin du Moyen Âge, les lieux originels du christianisme étaient très difficilement accessibles. Le christianisme ne s’est pas développé là où il est né !
 
Comment expliquer justement cette exportation du christianisme, qu’il se soit étendu si vite et si loin ? N’est-ce pas justement l’incroyable exploit des apôtres, d’avoir porté la Bonne Nouvelle coûte que coûte, malgré les persécutions ?
Personnellement, je ne crois pas aux récits qui décrivent des premiers chrétiens inflexibles face au martyre. Nombre d’entre eux ont dû craquer. Les Évangiles et les Actes des Apôtres, qui sont écrits après 70, après la première vague de persécution sous Néron, dépeignent des disciples faibles, et parfois même qui renient Jésus. Ce sont des histoires d’échec. Parce que justement, à cette époque, il était très dur d’être un disciple de Jésus. Ce qui a finalement fait le succès de cette religion, c’est qu’elle a constitué un défi pour le paganisme, et son système religieux dans lequel toutes les divinités peuvent coexister. Le christianisme a hérité du judaïsme sa prétention à la vérité, à l’exclusion de toutes les autres divinités. Mais le judaïsme était fermé, réservé à un seul peuple. Le christianisme a levé ce blocage en s’ouvrant aux gentils.
 
(*) Apôtres. Sur les pas des Douze, Tom Bissell (Albin Michel, 2018).

samuel

samuel
Administrateur

Le chrétien est sensé de marcher par la foi et non par la vue!

Josué

Josué
Administrateur

(Jean 20:29) [...] ? Heureux ceux qui ne voient pas et pourtant croient. ”

chico.

chico.

Pour­quoi ? Est-ce que tous les autres dis­ciples n’ont pas cru la ré­sur­rec­tion de Jé­sus parce qu’ils l’ont vu ? Ou bien, en dé­cla­rant heureux ceux qui ont cru sans voir, Jé­sus en­tend-il que la foi puisse naître sans rai­son de croire ?

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

chico. a écrit:Pour­quoi ? Est-ce que tous les autres dis­ciples n’ont pas cru la ré­sur­rec­tion de Jé­sus parce qu’ils l’ont vu ? Ou bien, en dé­cla­rant heureux ceux qui ont cru sans voir, Jé­sus en­tend-il que la foi puisse naître sans rai­son de croire ?
Paul dit que la foi vient de ce que l'ont entend.
Je cherche la citation exacte.

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