Comment la religion convertit le rap
ARNAUD AUBRY publié le 05/02/2018
Le rappeur Booba en concert au Zenith de Paris URMAN LIONEL/SIPA
Dans une société où la place du religieux est de plus en plus remise en cause – Mgr Aupetit, le nouvel archevêque de Paris, ne déclarait-il pas en janvier qu' « aujourd'hui le nouveau tabou n'est plus le sexe, mais Dieu » ? – les rappeurs abordent donc sans tabou la question de la foi et de la religion dans leurs textes....
ARNAUD AUBRY publié le 05/02/2018
Le rappeur Booba en concert au Zenith de Paris URMAN LIONEL/SIPA
Depuis le tournant du nouveau millénaire, un élément a fait son apparition dans les textes de rap : la spiritualité. Enquête.
« J'ai vu la lumière, alléluia, alléluia. » « Souffrir au point de presque douter du Ciel. Mais la foi c'est tout ce qui te reste quand tout est usé. » Le champ lexical de la dévotion, la profession de foi : tout dans ces strophes pourrait faire croire qu'elles sont l'œuvre d'un poète chrétien. Et pourtant elles ont été écrites par Orelsan et Nekfeu, deux rappeurs qui officient dans un style musical souvent plus connu (à tort) pour sa véhémence envers les forces de l'ordre que pour sa poésie… ou sa spiritualité. Pourtant, depuis quelques années, rap et religion se sont mis à communiquer. À communier, même.Dans une société où la place du religieux est de plus en plus remise en cause – Mgr Aupetit, le nouvel archevêque de Paris, ne déclarait-il pas en janvier qu' « aujourd'hui le nouveau tabou n'est plus le sexe, mais Dieu » ? – les rappeurs abordent donc sans tabou la question de la foi et de la religion dans leurs textes....