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Pourquoi réformer l’islam est faisable

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Josué

Josué
Administrateur

Rappel du premier message :

Pourquoi réformer l’islam est faisable
Propos recueillis par Alice Papin - publié le 22/02/2017

L'islam n'est pas synonyme d'inertie et l’étude du mouvement réformiste du XIXe siècle est utile pour appréhender les débats qui animent le monde musulman, affirme Mohamed Haddad, professeur d'islamologie et de religions comparées à l'université de Carthage (Tunisie) dans Le Réformisme musulman, une histoire critique*.

Muhammad Abduh (1849-1905), figure de proue du réformisme musulman.
Muhammad Abduh (1849-1905), figure de proue du réformisme musulman.



En 1995, sous la direction de l’islamologue Mohammed Arkoun, vous avez soutenu une thèse sur Muhammad Abduh, l’une des figures de proue du réformisme musulman dont vous retracez le parcours dans cet ouvrage. Quelles étaient les idées de cet homme qui fut grand mufti d’Égypte de 1889 jusqu'à sa mort en 1905 ?

En s'inscrivant dans un courant réformiste qui avait commencé avant lui, Muhammad Abduh a voulu sincèrement trouver des positions médianes entre la modernité et l'islam. À plusieurs reprises, il a affirmé que l'islam avait besoin d'un Martin Luther. Au XIXe siècle, Jamal al- Din al-Afghani, autre maître à penser influent d'origine perse, a tenu des propos aussi forts, aussi novateurs. À cette époque, était tout à fait acceptable l’idée qu'il fallait réformer la pensée musulmane en élaborant notamment des concepts modernes, comme le caractère civil de l’État.

Cette alternative entre la mise en place d'une laïcité stricte et une institution théocratique, proposée par Muhammad Abduh il y a plus d'un siècle, semble d'ailleurs toujours d'actualité. Cette question a ressurgi en Tunisie à partir de 2011. Lors de l'élaboration de la nouvelle Constitution, s'affrontaient les partisans de la sharia et les laïcistes. En guise de compromis, le deuxième article de la Constitution reconnaît le caractère civil de l’État.

Loin de se cantonner au domaine politique, Muhammad Abduh a également réinterprété des versets coraniques à la lumière de la théorie de l'évolution de Darwin et a promulgué, en sa qualité de mufti d’Égypte, la célèbre fatwa dite « du Transvaal ». Ce texte permet aux musulmans de consommer la viande abattue par des gens du Livre (juifs et chrétiens) et même de porter des habits occidentaux. Or, cette volonté d'ouverture, bien que tâtonnante, a disparu à partir des années 1930.



Qu'est-il alors advenu de cette position médiane ?

Plusieurs années après la mort du mufti d’Égypte, l'un de ses disciples, Muhammad Rachid Rida (1865-1935), réussit l'entreprise la plus pernicieuse de l'islam moderne. Sympathisant du wahhabisme, il s'impose comme légataire du courant réformiste et réécrit l'histoire de Muhammad Abduh sous l'influence de ce mouvement fondamentaliste. En 1930, Muhammad Rachid Rida publie une imposante biographie de Muhammad Abduh, en trois tomes, de plus de 2000 pages, dans laquelle il se flatte dès l'introduction d'avoir été chargé par l'ancien mufti d’Égypte de diffuser sa pensée et sa sagesse. Depuis, ceux qui étudient l'histoire du mouvement réformiste s'appuient sur cet ouvrage et le citent comme une source scientifique. Cette réécriture coïncide avec l'émergence, dans les années 1930, de deux courants fondamentalistes, les Frères musulmans et le wahhabisme, qui cherchent à s'inscrire dans une filiation historique ancienne. Pour légitimer leur existence et leurs actions, ils se déclarent autant les descendants du prophète Mahomet que des réformateurs du XIX e. Cette vision jouit d'une littérature abondante et je l'ai déconstruite parce que, scientifiquement parlant, elle n'a rien d'authentique.



La réforme qu'avaient initiée Muhammad Abduh et ses contemporains a-t-elle connu une suite ?

Non. Il s'agit d'une réforme avortée. Elle est restée dans un état embryonnaire, celui de tentative individuelle. Cet élan s'est ralenti au début du XXe siècle et n'a été poursuivi que par de rares écrivains et universitaires. Les raisons de cet échec sont multiples, complexes. Ce mouvement avait commencé au XIXe, avant la colonisation. Une fois que les États du Proche et du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sont passés sous contrôle de l'Angleterre, de la France ou encore de l’Italie, les idées de la réforme ont perdu une partie de leur crédibilité. L'Occident, que l'on prenait comme référence, est devenu l’ennemi. Après les vagues de décolonisation, la période n'était pas plus propice. Dans les années 1960 se répand une idéologie qui considère que le progrès est avant tout technique. Ainsi, la question religieuse passe au second plan. Une mise à l'écart qui facilitera, par la suite, l'émergence de l'islam politique. Cette période est, de plus, marquée par la montée en puissance des États arabes du Golfe grâce à l'économie pétrolière. Face à l'Arabie saoudite ou le Qatar, des institutions aussi prestigieuses que l'université al-Azhar (Le Caire, Égypte) perdront de leur aura, faute de moyens.



En quoi une histoire critique du réformisme musulman est-elle nécessaire pour comprendre les débats qui animent le monde musulman ?

Les tentatives du XIXe siècle démontrent que l’on se trompe lorsqu'on déclare que l'islam n'est pas réformable. Une alternative est crédible, faisable, puisque Muhammad Abduh a posé des jalons dans ce sens. En théorie, toutes les religions peuvent être réformées si l'on définit ce mouvement comme une tentative de réadaptation valorisante de la représentation du sacré aux exigences de situations nouvelles. Avoir conscience de cette possibilité permet d'affirmer que des changements sont possibles dans le monde musulman dominé aujourd'hui par l'islam politique et le wahhabisme.

Il est urgent d'amorcer un vaste chantier pour sortir de cette situation. De réinterpréter cette tradition religieuse pour qu'elle soit plus en adéquation avec les normes modernes de la société : l'économie de marché, les sciences humaines, les libertés individuelles, l'égalité hommes-femmes. Devront participer à cette entreprise des musulmans, mais aussi des non-musulmans. Le dialogue entre les religions sera nécessaire pour enrichir chacun et moderniser l'islam qui demeure, sous certains aspects, une spiritualité médiévale.



De nos jours, des musulmans cherchent-ils, comme Muhammad Abduh, à trouver des positions médianes entre la modernité et l'islam ?

Des écrivains et des universitaires tentent de faire bouger les lignes, comme Mahmoud Mohamed Taha, un Soudanais exécuté en 1985 par un dictateur converti à l’islamisme et proche des Frères musulmans. Homme politique, mais aussi théologien musulman libéral, il a élaboré une pensée religieuse qui mérite notre attention : en règle générale, les musulmans s'accordent pour déclarer que le Coran se divise en deux périodes, celle de La Mecque et de Médine. En se plongeant dans le texte, on remarque que le Coran de La Mecque énonce des principes généraux, au contraire de celui de Médine qui établit des législations détaillées. De par cette différence, pour Mahmoud Mohamed Taha, l'essence de l'islam repose sur le Coran de La Mecque et non de Médine, puisque la société a changé et que ces législations constituent des réponses à des situations historiques spécifiques. Or, en majorité, les musulmans considèrent que les versets de Médine priment sur ceux de La Mecque. De nos jours, peut-être faudrait-il inverser cette primauté ?



À la fin de votre ouvrage, vous proposez de « re-spiritualiser l'islam pour le dé-wahhabiser » afin que cette religion ne se transforme pas en une idéologie de type politique. Qu'est-ce que cela signifie ?

Une religion a toujours deux fonctions, une identitaire et une autre spirituelle. Or, de nos jours, l'islam fonctionne uniquement sur son versant identitaire. La spiritualité a disparu. Lorsque aujourd'hui, on cherche à citer un maître spirituel, on évoque le nom de personnalités musulmanes mortes depuis des siècles comme le mystique soufi Al-Ghazali ( 1058-1111) ou le grand penseur Ibn Arabi (1165-1240).

Depuis que les Frères musulmans et les wahhabites ont réussi à imposer leur idéologie dans le monde sunnite, l'islam n'est que politique. Pourtant, des solutions concrètes existent pour «re-spiritualiser l'islam» et ainsi le «dé-wahhabiser». À cette fin, l'Occident et notamment l'Europe ont un rôle à jouer, puisque cet espace accueille plusieurs millions de musulmans en son sein. À la fin des années 1980, Mohammed Arkoun avait proposé de fonder une faculté de théologie musulmane à Strasbourg où se trouvent déjà des établissements de théologie catholique et protestante. J'avais travaillé avec lui sur cette proposition, mais nous n'avons jamais réussi à convaincre les décideurs de l'intérêt du projet. Quelle déception aujourd'hui ! Si cette faculté avait vu le jour, nous aurions de grands chercheurs en islamologie et on aurait pu même profiter de cette organisation pour former des imams. Le devenir de l'Europe et de l'islam est lié. En attendant que les lignes bougent, des organisations souterraines envahissent l'espace musulman.

(*) Le réformisme musulman, une histoire critique (Mimesis, 2016).
http://www.lemondedesreligions.fr/une/pourquoi-reformer-l-islam-est-faisable-22-02-2017-6125_115.php


Yacoub

Yacoub
surveillant
surveillant

Il ne peut aller contre les ordres d'Allah prescrit dans le Saint Coran, ce serait de l'apostasie et tout prince qu'il est il risque la peine capitale. Au Maroc, il y a quelques siècles, ils ont égorgé de façon halal un sultan qui avait pour ami un juif.

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

Lechercheur



C'est difficile de parler avec une personne qui a beaucoup de haine contre son ancienne religion et ça sera ma dernière intervention avec toi.

Josué

Josué
Administrateur

Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Reforme-islam-Macron-commencera-apres-ramadan-e1526666510933
 
Emmanuel Macron a des projets pour l’islam, pour l’islam de sa république… Il souhaite engager une refonte majeure des organismes islamiques, des pratiques halal et de la formation des imams. Et devrait annoncer le tout après le 14 juin, clôture du Ramadan 2018, selon BFMTV.
 
Selon certaines informations, le dirigeant français aurait consulté divers autres chefs d’État et de gouvernement lors de ses différents voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient au cours des derniers mois (l’Arabie saoudite ? !)
 
Il souhaite apriori particulièrement enrayer le financement étranger des mosquées et donc l’influence étrangère potentielle sur la religion musulmane telle qu’elle se pratique en France. Une nouvelle association de financement indépendante doit aussi être créée pour superviser l’argent destiné au financement des pèlerinages islamiques ou des produits halal. Et le Conseil français du culte musulman (CFCM) créé par Sarkozy sera remplacé par une autre structure qui représentera « mieux » l’éventail des musulmans français selon Macron…
 
Il veut assurément reprendre la main sur cette religion qui « est nouvelle pour la république » et a vu surtout se développer des idéologies radicales. A la mi-avril, interrogé par BMFTV et RMC, il évoquait ce « travail de reconquête que nous avons commencé et qui est, à mes yeux, l’un des plus grand défis de notre nation »…
 
Certes ! Mais pas sûr que nous le voyons de la même façon… Macron a opté, lui, pour l’inclusivité !




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  • Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Valls-Cazeneuve-Republique-reorganiser-islam-de-France-168x112Valls, Cazeneuve : la République veut réorganiser l’« islam de France »   Le gouvernement de Manuel Valls entend lancer une grande consultation auprès des responsables musulmans en France afin de « favoriser le dialogue avec l’islam » –…
  • Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Macron-pr%C3%A9sident-118x112De qui Macron serait-il le président ?   La question peut se poser, doit se poser. Pauline Mille a fort bien décortiqué, ces derniers jours, l’essence – si l’on peut dire… –…
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  • Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Les-imams-fran%C3%A7ais-vont-%C3%AAtre-form%C3%A9s-au-Maroc-200x88Des imams français vont être formés au Maroc   Une cinquantaine d’imams français vont être formés annuellement au Maroc. C’est ce qu’a annoncé, vendredi, l’Union des mosquées de France dans un communiqué.  …

Yacoub

Yacoub
surveillant
surveillant

Aucun pays musulman ne peut être pris pour modèle.

Pas plus le Maroc que la Malaisie.

Le mieux est de freiner l'expansion de la secte mahométane en rappelant tous ses crimes depuis 622 jusqu'à nos jours.

Le mieux est de prier pour que tous les musulmans de France sortent de l'islam.

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

papy

papy

Il y en a qui sont plus tolérant que les autres.
Mais malheureusement il y a la monté des ultras qui ternissent leurs images.

Yacoub

Yacoub
surveillant
surveillant

papy a écrit:Il y en a qui sont plus tolérant que les autres.
Mais malheureusement il y a la monté des ultras qui ternissent leurs images.

Un vrai musulman doit se plier aux ordres d'Allah qui n'aime ni le juif ni le chrétien.

Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Roux-Jean-Paul-Les-Ordres-D-allah-Livre-773233348_ML

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

papy

papy

C'est trop petit pour bien lire. Sad

Yacoub

Yacoub
surveillant
surveillant

papy a écrit:C'est trop petit pour bien lire. Sad

Je te conseille de lire trois livres pour bien comprendre que l'islam n'est pas réformable:

Les ordres d'Allah Jean-Paul Roux
Un choc de religions Jean-Paul Roux
Empire du Mal contre Grand Satan Claude Liauzu

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Tu as plusieurs options pour les images, 320 ou 640, il faut prendre l'option la plus grande.

papy

papy

Comment l’islam peut-il se réconcilier avec la modernité ?

Pour pouvoir inventer la modernité en islam, il faut nécessairement rompre avec la rationalité religieuse dominante aujourd’hui, qui se légitime selon un cadre de pensée médiéval (ce que j’appelle la « structure mythique salafie »). Cette rationalité défective – parce qu’anachronique – touche sans exception tous les courants et les ordres religieux, toutes les écoles théologiques, de jurisprudence et de pensée. L’idée maîtresse de mon livre est qu’il faut désormais lui substituer une rationalité religieuse dotée d’une structure mythique (que j’appelle « l’iqbal ») résolument tournée vers l’avenir et devant nécessairement instaurer de nouveaux rapports au pouvoir et au savoir. Mon livre explore ainsi les possibilités d’un islam sécularisé, c’est-à-dire affranchi de toute inféodation au pouvoir politique et à l’autorité religieuse.

Le type de rationalité – élargie – convoqué aujourd’hui par les sciences du vivant, de la matière et du calcul est susceptible d’aider à faire émerger une rationalité éclairée promue par une approche philosophique de la pensée musulmane. En islam, ce sont les idées des philosophes plutôt que celles des théologiens qui ont accédé à l’universalité en circulant jusqu’à nous à travers l’espace et le temps. C’est au nom de cette universalité que dans mon livre Maïmonide, Spinoza, Leibniz, Bachelard, Deleuze dialoguent avec Ibn Arabi, Avempace, Averroès, Ibn Khaldoun, Mohamed Iqbal. En d’autres termes, ce n’est qu’en empruntant les voies de la connaissance que la religion musulmane pourra à nouveau sécréter en son sein une rationalité libre et critique à même de répondre aux défis sociaux, scientifiques et technologiques du XXIe siècle.

http://www.lemondedesreligions.fr/une/l-islam-caricatural-d-aujourd-hui-signe-sa-spectaculaire-desacralisation-29-05-2018-7226_115.php

Josué

Josué
Administrateur

[size=45]La Tunisie, pionnière de réformes en terre d’islam[/size]

Marie Verdier , le 21/06/2018 à 6h04 
Mis à jour le 21/06/2018 à 18h00


 

 




[size=20]La Commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité propose une palette de réformes dont l’égalité en matière d’héritage, l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité.
Elle suggère aussi des évolutions plus limitées pour laisser le choix au législateur plutôt que de risquer d’essuyer un refus total.
[/size]


Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Presidente-commission-tunisienne-libertes-individuelles-legalite-Bochra-Belhaj-Hmida-echangela-juriste-Saloua-Hamrounila-remise-rapport-presse-mercredi-20-2018_0_729_497ZOOM 
La présidente de la commission tunisienne des libertés individuelles et de l’égalité Bochra Belhaj Hmida échange avec la juriste Saloua Hamrouni pendant la remise du rapport à la presse ce mercredi 20 juin 2018. / Fethi Belaid/AFP


« Une vraie révolution, un acte de civilisation ! » La juriste Monia Ben Jemia, ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), ne boude pas son plaisir à la lecture du rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe).

Dans son rapport rendu public mercredi 20 juin, la Colibe créée par décret présidentiel le 13 août 2017, défend des réformes sociétales pour mettre le droit tunisien en harmonie avec la Constitution de 2014 (et les conventions internationales) qui prône l’égalité des citoyens et la liberté de conscience.

Les neuf membres de la commission (juristes, islamologues, anthropologues, militants des droits humains) préconisent l’abolition de la peine de mort, qui reste prononcée par des magistrats même s’il existe un moratoire de fait depuis 1991. Selon la coalition tunisienne contre la peine de mort, les prisons tunisiennes abritent 77 condamnés à mort.

À lire aussi


Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Tunisiens-manifestent-contre-arrestations-personnes-pratiquaient-jeune-durant-ramadan-droit-difference-Tunis-27_0_1399_923

Tunisie : « L’égalité et les libertés individuelles ne sont pas une option »





L’homosexualité ne devrait plus être un délit



Les experts se prononcent aussi pour l’égalité en matière d’héritage entre frères et sœurs, fils et filles, époux et épouse, sans ouvrir le vaste chantier de la réforme de la totalité du droit successoral. Ils recommandent de supprimer la dot comme condition pour le mariage et pour la consommation du mariage.

Au sein de la famille, ils conseillent d’abolir le rôle de chef de famille dévolu au père, d’instaurer l’autorité parentale partagée et de garantir les mêmes droits à tous les enfants qu’ils soient nés dans ou hors mariage. L’homosexualité ne devrait plus être un délit.

L’article 230 du code pénal, qui punit de trois ans d’emprisonnement la sodomie, devrait être abrogé, de même que la pratique encore courante du test anal. L’an dernier, au moins 70 personnes ont été condamnées à de la prison ferme pour homosexualité, selon l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli).


Le respect de la liberté de conscience



Enfin, la mention de la religion devrait être supprimée des lois relatives aux droits civils. L’interdiction de la vente d’alcool, la fermeture des cafés et restaurants pendant le Ramadan devraient être levées dans le respect de la liberté de conscience que la protection du sacré ne doit pas entraver. Le crime de blasphème devrait être supprimé et l’appel au suicide pénalisé.

Telles sont les principales conclusions et convictions de la commission. « La Colibe explique que référents religieux et défense des droits humains inscrits dans la Constitution ne sont pas en contradiction et qu’il est légitime de revoir les règles de la charia établies par des humains, dans la lignée de l’historique réformisme tunisien », approuve Monia Ben Jemia.

« Mais il y a toujours un mais, reconnaît la juriste Kalthoum Meziou. Face à ces questions sociétales sensibles, la commission a proposé d’autres options ». Ainsi l’égalité en matière d’héritage pourrait être refusée par testament. Ou, autre option, une fille pourrait refuser l’inégalité en vigueur selon laquelle elle hérite moitié moins que son frère. « Cela fait tout de même progresser dans les esprits l’idée que l’égalité est une perspective envisageable », estime Kalthoum Meziou.


« De nombreux imams mènent déjà campagne contre »



De même, à défaut d’abolition de la peine de mort, celle-ci pourrait être circonscrite à certains crimes de sang. Ou faute de vouloir supprimer le délit d’homosexualité, la peine de prison pourrait être remplacée par une amende.« La commission agit par pragmatisme pour éviter que des propositions soient rejetées par les parlementaires, empêchant du coup toute alternative », analyse Monia Ben Jemia.

« La Ligue tunisienne des droits de l’homme, l’ATFD, l’Adli, Shams qui défend les homosexuels, etc. Toutes les grandes ONG ont appelé à soutenir les propositions les plus audacieuses du rapport », relève Mohamed Chérif Ferjani, politologue à l’université de Lyon 2. En revanche, « de nombreux imams mènent déjà campagne contre dans les mosquées ».

Tous se tournent vers le président de la République, Beji Caïd Essebsi, qui n’a pas encore publiquement réagi. Ils espèrent qu’il fera des annonces le 13 août, Journée de la femme en Tunisie. D’autant que le temps est compté pour l’adoption de réformes avant les élections législative et présidentielle de fin 2019.

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« La commission renonce au caractère universel de la loi »



Hélé Béji, philosophe

« C’est une erreur d’avoir voulu régler en même temps toutes les questions. L’égalité en matière d’héritage – qui concerne la moitié de la population – est un enjeu religieux et aurait mérité à elle seule un rapport. Alors que les questions de la peine de mort, de l’homosexualité – très importantes au demeurant – relèvent d’un conservatisme sociétal.

Par peur de l’échec, la commission a préconisé l’égalité en matière d’héritage tout en autorisant le père à y déroger par testament. Elle entérine ainsi la supériorité de la conscience religieuse et renonce au caractère universel de la loi. »

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Égalité et libertés dans la Constitution tunisienne



L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes (article 6).

Les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs. L’État leur garantit les libertés et les droits individuels et collectifs (article 21).

L’État protège la dignité de l’être humain et son intégrité physique et interdit la torture morale ou physique (article 23).

Les libertés d’opinion, de pensée, d’expression, d’information et de publication sont garanties (article 31).

Aucune révision ne peut porter atteinte aux acquis en matière de droits de l’Homme et de libertés garantis par la présente Constitution (article 49).

[size=14]À lire aussi



Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Monde-arabo-musulman-lhomme-herite-double-femme_0_1399_933

En Tunisie, l’égalité hommes et femmes pour l’héritage reste une promesse

Marie Verdier

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Yacoub

Yacoub
surveillant
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La Tunisie est le pays des paradoxes où il y a le plus de fantiques musulmans et des fous de laïcité et de démocratie comme Karim Labidi fondateur du premier site francophone anti islam www.islamla.com il a été obligé de fuir la Tunisie où certains fanatiques voulaient l'égorger de façon halal étant donné qu'il a apostasié la meilleure des religions. Il s'est naturalisé hollandais et a mis un croissant sur la Tunisie.

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

63Pourquoi réformer l’islam est faisable - Page 2 Empty Fethullah Gulen Sam 30 Juin - 2:12

Talab-al-ilm

Talab-al-ilm

Bonjour à tous

Le mouvement de Fethullah Gulen en force du mouvement le plus puissant de l’Islam moderne.

http://www.fethullahgulen.com/fr

http://www.fethullahgulen.fr

http://www.mouvementhizmet.fr

http://centrehizmet.org

Wa Salam

http://www.aimer-jesus.com

Mikael

Mikael
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MODERATEUR

Bonjour.
Content de te relire .

Yacoub

Yacoub
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Sami Aldeeb est un palestinien chrétien qui a essayé par ces livres de faire supprimer la circoncision de promouvoir les droits des femmes et de plaider pour un état laïque en Palestine où juifs, chrétiens et musulmans vivront en paix

Lui sait très bien que l'islam est irréformable puiqu'il est périmé.
https://youtu.be/gD_GNoWrScg


http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

Talab-al-ilm

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Bonjour Yacoub

Ton Sami Aldeeb connait rien puisqu'il a refusé de faire un débat avec Karim al hanifi parce qu'il a peur de se faire dévoilé.

.

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