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Diplômé du supérieur et à la rue.

2 participants

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samuel

samuel
Administrateur

29.09.2016
Jean-Baptiste François, le 28/09/2016 à 18h05 Envoyer par email

Selon une étude de l’Insee, 14 % des personnes sans domicile ont poursuivi des études post-bac. Ils ont souvent entre 30 et 50 ans. Leur diplôme n’a pas suffi à les protéger de la grande précarité.

Roland n’a jamais eu à produire son BTS électronique. Ses employeurs ne lui ont jamais demandé. « Et pourtant, j’ai tout fait : réparateur, secrétaire, livreur, déménageur, et j’ai beaucoup bougé », prévient-il pour annoncer une vie mouvementée. Son diplôme ne lui a pas servi non plus en 2011, quand il s’est retrouvé sous une tente dans le Bois de Vincennes, ni quand il a dû se réfugier dans le terminal 2 de l’Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. À 51 ans, il a heureusement été orienté vers le chantier d’insertion d’Emmaüs Défi, où il vérifie l’état de marche des vieux téléviseurs avant leur mise en vente dans le Bric-à-brac de l’association
Pour la statistique publique, Roland est un cas de « déclassement statutaire atypique ». 14 % des 140 000 personnes privées de logement ont fait des études supérieures et 10 % en sont sortis avec un diplôme, selon l’Insee et l’Ined. Ces données ressortent d’une nouvelle analyse réalisée à partir de l’enquête « Sans domicile » de 2012 auprès des personnes francophones ayant eu recours aux solutions d’hébergement ou aux distributions de repas.
> À lire aussi : Le difficile accueil des SDF dans le 16e arrondissement de Paris

Comme Roland, 41 % des SDF diplômés ont « toujours travaillé régulièrement » et 34 % « presque sans interruption avant de se retrouver au chômage ». Comme lui, ils sont souvent d’âge intermédiaire (entre 30 et 49 ans pour 57 % qu’entre eux) et vivent en région parisienne. Mais les plus jeunes ne sont pas non plus épargnés (17 % ont moins de 30 ans), et 15 % des SDF passés par le supérieur se sont retrouvés à la rue au cours de leurs cursus. Par ailleurs, les SDF diplômés sont plus souvent nés à l’étranger (66 %).

De petits boulots jusqu’à la dégringolade

Le parcours de Roland est extrêmement décousu. D’origine martiniquaise, il a grandi à Bondy en Seine-Saint-Denis. À ses 18 ans, ses parents ont décidé de retourner aux Antilles. Il reste alors sous l’autorité de sa grande sœur. Livré à lui-même, guère matheux, il rate sa terminale C et abandonne ses études pour faire des petits boulots. Ce n’est que quatre ans après qu’il repasse le Bac et décroche son BTS, en 1995. Mais hormis de menues réparations de téléphones, il n’arrive pas à travailler dans sa branche. « L’électronique, ça change très vite. Aujourd’hui, les circuits électroniques sont si sophistiqués qu’on ne remet plus en état, on remplace la pièce et c’est tout », regrette-t-il.

> À lire encore : Un plan massif de rachat d’hôtels pour les familles SDF

Au début des années 2000, il décide de s’expatrier. D’abord en Belgique, pour œuvrer dans le transport de marchandises. Puis au gré des opportunités, il se retrouve en Lituanie, où il apprend la langue sur le tas. « J’étais rabatteur pour louer des appartements », raconte-t-il. De retour en France, c’est la dégringolade.

Fragilités psychiques et accidents de la vie

« Le niveau de diplôme n’explique pas tout », souligne Sophie Roche, d’Emmaüs Défi. Depuis le lancement de cette structure d’insertion en 2011, 39 des 325 salariés qu’elle a accompagnés ont fait des études supérieures. Il y a même eu d’anciens cadres. « Il faut tenir compte des fragilités psychiques et des accidents de la vie », poursuit-elle.

Les SDF diplômés du supérieur ont cependant davantage de ressources que les autres sans domicile pour remonter la pente. Ils se distinguent par un meilleur état de santé – leur exclusion a été plus tardive –, mais surtout par un entourage plus étoffé, sur le plan amical comme familial. Selon l’étude de l’Insee, 55 % bénéficient d’aides informelles, contre 45 % concernant ceux qui n’ont pas passé le Bac.

C’est le cas de Roland, qui bouillonne toujours de projets. Guitariste amateur, il a monté un groupe avec d’autres salariés d’Emmaüs Défi. Il compte enregistrer un disque sous son nom de scène, « Emroll Daven ». Côté emploi, il aimerait bien se spécialiser dans la réparation d’amplis et de synthétiseurs. Plan B : exploiter la maison familiale abandonnée en Martinique. Avec l’autorisation de ses proches, il pourrait la mettre en location touristique. Plan C, revenir en Lituanie, où il a toujours des contacts.


► Près d’un SDF sur quatre est un ancien enfant placé

Plus de 140 000 personnes sont sans domicile en France, selon le recensement réalisé en 2012 auprès des personnes fréquentant des services d’hébergement et de distribution de repas, soit 50 % de plus qu’en 2001.

Les anciens enfants placés sont particulièrement exposés à la rue. 23 % des personnes privées de logement sont d’anciens enfants placés, alors qu’ils ne représentent que 2 à 3 % de la population générale. Ils sont aussi deux fois plus nombreux à se déclarer en mauvaise santé (36 %).

La première période de rue survient pour 21 % d’entre eux pendant le placement, et pour 11 % à la fin de la prise en charge, obligatoire jusqu’à 18 ans. Elle peut se prolonger jusqu’à 21 ans par un contrat jeune majeur. Mais ces contrats, en raison des difficultés budgétaires des départements, sont en baisse régulière. Ils concernent aujourd’hui 18 000 personnes, contre 21 300 en 2010.
http://www.la-croix.com/France/Exclusion/Diplome-du-superieur-et-a-la-rue-2016-09-28-1200792391?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=welcome_media&utm_content=2016-09-29

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

C'est triste de constater cela , a quoi sert de longues études pour en arriver là ?

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