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les secrets de la rencontre historique Rome-Moscou

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Josué

Josué
Administrateur

Guerre et paix : les secrets de la rencontre historique Rome-Moscou
MARIE-LUCILE KUBACKI, AGNÈS CHARETON, AVEC JÉRÔME ANCIBERRO, JEAN-PIERRE DENIS, LAURENCE FAURE ET CHARLES DE PECHPEYROU (À ROME)
CRÉÉ LE 10/02/2016
Merci Raúl ! Longtemps Moscou a refusé toute réconciliation avec Rome. Mais l’histoire est enfin en marche avec le concours du président cubain. Enquête sur les dessous de la rencontre entre le pape François et le patriarche Cyrille.

Guerre froide et chaleur tropicale, scénario improbable et happy end… Qui aurait imaginé que la rencontre entre les chefs des deux principales Églises chrétiennes, la catholique romaine et l’orthodoxe russe, aurait finalement lieu sous l’égide d’une dictature athée, fondée par d’anciens élèves des jésuites et imbibée depuis plus d’un demi-siècle de rhétorique marxiste ? La scène qui devait se dérouler sur le tarmac de l’aéroport cubain ce vendredi 12 février est à ranger parmi les scénarios les plus imaginatifs, avec Raúl Castro dans le rôle de Notre agent à La Havane, selon le titre du célèbre roman de Graham Greene. Personne n’aurait parié sur la diplomatie d’un régime parfois un peu vite présenté comme agonisant.

...


Josué

Josué
Administrateur

François et Cyrille, amour ou intérêt ?
JEAN-PIERRE DENIS, DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
CRÉÉ LE 16/02/2016
« Enfin, nous voici frères ! » Jamais exclamation spontanée n’a été si calculée, ni banalité si riche de signification. La phrase, prononcée en terre cubaine, en langue italienne et en François dans le texte, restera comme la bande-son d’un événement de portée historique. La recherche de l’unité est le signe même de notre fidélité. Toute réconciliation est prophétique, surtout quand on l’attend depuis des siècles – disons depuis la création du patriarcat de Moscou, en 1589. L’accolade entre le chef de l’Église latine et celui de l’Église russe ouvre donc des perspectives enthousiasmantes. Mais lesquelles, au fait ? Toutes, ou aucune. Tandis que l’ardent Argentin soulignait dans son affectueux baiser qu’un pas de géant était franchi, le prudent Russe lui répondait, avec un sourire tout aussi chaleureux, qu’il reste encore « beaucoup de difficultés ». Or l’art de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ne relève pas seulement d’un trait de caractère. Il n’oppose pas la lucidité à la naïveté, ni l’idéalisme au réalisme. Il reflète une part de calcul.

Sur un arbre cultivé depuis Paul VI, le pape actuel a cueilli un fruit mûr. La démission de Benoît XVI voici tout juste trois ans a esquissé les contours d’une papauté plus modeste, moins absolutiste, réputée plus compatible avec la conception orthodoxe. Mais en réalité, de prétexte en prétexte, il ne manquait que le bon vouloir russe. François a juste poussé le bouchon jusqu’à ne poser aucune condition. Pour lui, l’essentiel est accompli, et l’intendance ecclésiastique suivra. La rencontre de La Havane amorce un dégel que le temps long et le travail de l’Esprit transformeront naturellement en printemps œcuménique.

De son côté, Cyrille peut juger qu’il a fait une excellente affaire en même temps qu’une belle action. Au fond, François lui a tout cédé – sur le lieu (un pays catholique mais de l’ex-bloc soviétique), sur la forme (pas de prière commune), sur le message (très politique). Il peut donc croire que le marchandage se poursuivra, à condition de ne pas avoir l’air trop réjoui, trop demandeur. Au sein de son Église, comme dans l’ensemble du monde orthodoxe, l’autorité de cet homme ondoyant s’en trouve accrue. À Istanbul, Bartholomée, patriarche œcuménique de Constantinople, conserve pieusement les gloires un peu passées du prestige apostolique et assiste, impuissant, au dernier acte de la tragédie des chrétiens d’Orient. À Moscou, Cyrille, vêtu des habits rutilants de la nouvelle Russie, aligne fidèles, vocations, succès diplomatiques.

Mais il s’aligne aussi sur le pouvoir du Kremlin, son armée et son argent, son agenda ukrainien, sa carte syrienne. L’autorité de Cyrille n’est peut-être elle-même que le goupillon que Poutine a placé à côté de son sabre. Sur les mœurs comme sur la géopolitique, la déclaration de La Havane laisse supposer que les positions du Vatican coïncident assez avec les vues du Kremlin. On perçoit l’amertume des gréco-catholiques d’Ukraine, ­martyrs sous le communisme, spoliés par une orthodoxie aux ordres de Staline et maintenant priés de se faire discrets. Mais n’allons pas trop vite en besogne ! Il est possible que François n’accorde pas une importance démesurée à des documents qui sentent l’odeur rance du KGB plus que le parfum des brebis. Et à tout prendre, il est préférable que les deux Églises tentent de s’accorder plus que de s’affronter. Ukraine, Syrie… Rome et Moscou défendent des intérêts sensibles dans deux conflits qui, pour se situer à notre périphérie, affectent l’avenir même de la civilisation européenne. Jusqu’ici, la rhétorique anti-Poutine et anti-Assad, le manichéisme et le moralisme souvent mal informé ont mené l’Occident à la désillusion et les chrétiens d’Orient à la destruction. Comme il n’est inféodé ni à Washington ni à Bruxelles et qu’il n’est pas englué dans nos préjugés culturels, le pape est peut-être plus lucide

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