Témoins de JEHOVAH VERITE actif


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Témoins de JEHOVAH VERITE actif

forum des discussions sur la bible ouvert a tous.

Le Deal du moment : -20%
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
Voir le deal
239 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Les caricatures, de l’iconoclasme au blasphème

5 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Josué

Josué
Administrateur

Les caricatures, de l’iconoclasme au blasphème
Tristan Denonne - publié le 21/09/2012

La « querelle des images » ne date pas d’hier. Dès l’Antiquité, les autorités religieuses et les philosophes ont débattu du statut des représentations de la divinité. (Suite aux attentats contre Charlie Hebdo et aux nouvelles caricatures du prophète Mahomet publiées dans l'hebdomadaire, nous republions cet article de septembre 2012.)
L’incompréhension est totale. Comme le rappelle un article du Monde, la publication de nouvelles caricatures du prophète de l'islam semble mettre en lumière une incompatibilité entre un droit à la liberté d'expression et l'extrême sensibilité de nombre de croyants à ce qu'ils considèrent comme des attaques blasphématoire. « L'islam est généralement considéré comme iconoclaste, explique l’historien des religions Odon Vallet, mais il faut nuancer tout cela car le Coran ne dit pas un mot des images. » D’après lui, l'interdit se trouve dans les « hadith », les propos prêtés au prophète Mahomet. « On trouve cependant des représentations humaines dans les châteaux du désert jordanien, mais aussi des miniatures persanes qui représentent des visages, y compris celui du prophète. »

Dans la Bible et la Torah, l’interdit est plus explicite. Ainsi peut-on lire dans L’Exode : « Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre ». Dans un essai paru en 2000, L’image interdite (Gallimard), l’historien Alain Besançon explique que le judaïsme la proscrit en raison de la distance infranchissable existant entre les hommes et Dieu. L'islam justifierait la même interdiction en raison d'une « intimité familiale avec Dieu qui rend impossible la confection d'une image digne de son objet ». Pour autant, rappelle Odon Vallet, « l'interprétation des textes n'a pas été totale. Aucune religion n'est exclusivement iconoclaste ou iconolâtre ».

Le christianisme, lui, a été traversé par une longue dispute sur le statut des images. « Il y a eu deux grandes querelles iconoclastes aux VIIIe et IXe siècles, estime Odon Vallet, surtout dans l'Eglise d'Orient. Mais le plus grand iconoclaste a sans doute été le protestant Jean Calvin. Au XVIe siècle, cet artisan de la Réforme a fait badigeonner à la chaux tous les murs des églises, supprimer les statues, les peintures et les vitraux. » L’historien Alain Besançon résume le problème des premiers chrétiens dans un article en ligne : « D’une part il est clair que toute image est inadéquate à représenter le Dieu infini et invisible. D’autre part, ce même Dieu a daigné s’incarner dans la chair d’un homme. C’est pour cela que la querelle des images couvait depuis plusieurs siècles avant d’éclater en 726. »

La question se posait déjà pour les philosophes de l’Antiquité. Autant les anciens Grecs, à l’instar des Égyptiens ou des Mésopotamiens, n’hésitaient pas à donner une figure aux dieux. Autant « les premiers philosophes trouvaient déjà que ces représentations civiques n’étaient pas convenables eu égard à la dignité nouvelle qu’ils découvraient au divin. » Cette réticence aura été abondamment développée par Platon : « Si le divin peut être approché, ce ne peut être que par la plus stricte et abstraite dialectique ou encore et précairement par l’extase. La nature divine est au delà de toute image. » De ce point de vue, tranche Alain Besançon, Platon serait même « le père de tous les iconoclasmes futurs ». Certains de ses disciples — le philosophe Aristote notamment — se seront cependant efforcés de redorer le blason de l’art mimétique. La querelle s’étend alors sur des siècles. Selon Odon Vallet, « on remarque les mêmes contradictions dans le bouddhisme, où les temples zen japonais sont totalement dénudés, alors qu'au Tibet il y a des statues partout. Ce débat traverse donc bien l'ensemble des religions monothéistes. »
http://www.lemondedesreligions.fr/savoir/les-caricatures-de-l-iconoclasme-au-blaspheme-21-09-2012-2736_110.php

samuel

samuel
Administrateur

Quand les catholiques ont fait des images de Dieu les juifs n'ont pas fait des attentats pour ça bien que c'est en contradiction avec la loi de Moïse.

chico.

chico.

C'est quoi qui choque l'image du prophète ou sa caricatue.?

samuel

samuel
Administrateur

Je pense que du moment ou il question d'image du prophète c'est une caricature pour les musulmans.

Mephibosheth

Mephibosheth

                                                      Point de vue biblique


Matthieu 6:9 que ton nom soit sanctifié .(mis à part)

Matthieu 12:32 mais celui qui parle contre l’esprit saint, il ne lui sera pas pardonné, non, ni dans ce système de choses-ci ni dans celui qui est à venir.

Ézékiel 36:23 ‘ À coup sûr, je sanctifierai mon grand nom, qui était profané parmi les nations — que vous avez profané au milieu d’elles ; et il faudra que les nations sachent que je suis YAH .

Zekaria 2:8 car qui vous touche, touche à la prunelle de mon œil.

Deutéronome 7:6 Car tu es un peuple saint pour ton Dieu. C’est toi que Dieu a choisi pour devenir son peuple, un bien particulier...

Conduite chrétienne
(en rapport avec les comportements, propos , écrits ,etc.)

1 jean 4:20, 21  Si quelqu’un prétend aimer Dieu alors qu’il a de la haine pour son frère, c’est un menteur : si on n’aime pas son frère que l’on voit, comment prétend t- il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?

1Jean 3:4-8 Tout homme qui pratique le péché pratique aussi l’illégalité, et ainsi le péché est l’illégalité.  Vous savez aussi que celui-là a été manifesté pour enlever nos péchés, et il n’y a pas de péché en lui.  Tout homme qui demeure en union avec lui ne pratique pas le péché ; tout homme qui pratique le péché ne l’a pas vu et n’est pas non plus parvenu à le connaître.  Petits enfants, que personne ne vous égare ; celui qui pratique la justice est juste, tout comme celui-là est juste.  Celui qui pratique le péché vient du Diable, parce que le Diable pèche dès le commencement.
1jn 4 :7 Bien-aimés, continuons à nous aimer les uns les autres, parce que l’amour vient de Dieu, et tout homme qui aime est né de Dieu et parvient à connaître Dieu.  Celui qui n’aime pas n’a pas appris à connaître Dieu, parce que Dieu est amour.  Par là a été manifesté dans notre cas l’amour de Dieu, parce que Dieu a envoyé son Fils unique-engendré dans le monde pour que nous puissions obtenir la vie par son intermédiaire.  L’amour est à cet égard, non pas que nous avons aimé Dieu, mais qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme sacrifice propitiatoire pour nos péchés

1JN2:7 Bien-aimés, je vous écris, non pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement.
1Jean 3:15, 16 Tout homme qui a de la haine pour son frère est un homicide, et vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui.  Par là nous avons appris à connaître l’amour, parce que celui-là a livré son âme pour nous ; et nous sommes tenus de livrer nos âmes pour nos frères.
1JN2:9 Celui qui dit être dans la lumière et qui pourtant a de la haine pour son frère est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. 10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a pas d’occasion de trébucher en ce qui le concerne. 11 Mais celui qui a de la haine pour son frère est dans les ténèbres et marche dans les ténèbres, et il ne sait pas où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
Exode 23:4,5 Si tu rencontres le taureau de ton ennemi ou son âne égaré, il faut absolument que tu le lui ramènes.  Si tu vois l’âne de quelqu’un qui a de la haine pour toi couché sous sa charge, alors tu devras t’abstenir de l’abandonner. Avec lui il faut absolument que tu dégages la bête(pour ne pas qu'il pense que tu as une mauvaise idée en tête).
Ecclésiaste 5:8 Si tu vois dans un district administratif l’oppression de l’homme sans ressources et la suppression par la force du jugement et de la justice, ne sois pas stupéfait de l’affaire,(ou sans esperance ,d'ésemparé ) car quelqu’un qui est plus élevé que celui qui est élevé veille, et au-dessus d’eux il y a ceux qui sont élevés.
Ecclésiaste 8:11-13 Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, voilà pourquoi le cœur des fils des hommes s’est pleinement enhardi en eux à faire le mal. Quoiqu’un pécheur fasse le mal cent fois et continue longtemps [d’agir] à sa guise, je sais aussi, pourtant, que cela tournera bien pour ceux qui craignent le [vrai] Dieu, parce qu’ils l’ont craint.  Mais cela ne tournera pas bien pour le méchant, et il ne prolongera pas ses jours, qui sont comme une ombre, parce qu’il ne craint pas Dieu.

Proverbes 26:2 Comme un oiseau s’enfuit et comme une hirondelle vole (et cela non sans cause), ainsi une malédiction n’arrive pas sans cause véritable.

Proverbes 26:17 Comme quelqu’un qui saisit les oreilles d’un chien( un lion ,ours,taureau ,tigre,cheval), ainsi est celui ...(qui injurie ,offense,insulte ,dénigre,rabaisse son prochain)

Éphésiens 4:31Que toute amertume malveillante, et fureur, et colère, et cri, et injure, soient enlevés de chez vous, ainsi que toute méchanceté.
Colossiens 3:8 Mais maintenant, rejetez-les vraiment toutes loin de vous : colère, fureur, méchanceté, injure, paroles obscènes sorties de votre bouche.
Conclusion
Romains 12:17-21 Ne rendez à personne le mal pour le mal. Proposez-vous ce qui est beau aux yeux de tous les hommes.  Si possible, pour autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.  Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais donnez du champ à la colère ; car il est écrit : “ À moi la vengeance ; c’est moi qui paierai de retour, dit YAH. ”  
                                                     Mais
“ si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en faisant cela tu entasseras des charbons ardents sur sa tête ”.  Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais continue à vaincre le mal par le bien.


http://interrogations-bible.religionboard.net

chico.

chico.

En général les musulmans n'utilisent pas les principes bibliques pour régler les différents.

Mephibosheth

Mephibosheth

http://www.laicite-educateurs.org/rubrique.php3?id_rubrique=12
                                                                   La liberté de pensée et la liberté d’expression
Il est essentiel d’indiquer, en préalable, que ces libertés ne peuvent être « absolues » , conformément à l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui indique : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Ainsi l’exercice des droits naturels de chaque Homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits Ces normes ne peuvent être déterminées que par la Loi ». Il ne peut donc exister de liberté sans limites, ces limites étant fixées par la Loi.
La liberté de pensée est le droit que possède chacun d’employer comme il l’entend ses facultés réflexives, à l’aide de sa raison critique, mais aussi de ses émotions ou ses potentialités créatrices. Par suite, c’est le droit d’avoir, sur tous sujets, tutelle ou magistère, des idées, des avis, des opinions personnelles, des convictions, et en matière religieuse de croire ou ne pas croire ou de pouvoir changer de croyance. La liberté de pensée est constitutive de la liberté de conscience.
La liberté d’expression est reconnue à chaque personne pour qu’elle puisse librement exprimer ses pensées, sans censure préalable, mais non sans sanctions si cette expression porte préjudice à quelqu’un. La liberté de la presse, dans les pays démocratiques est une déclinaison de cette liberté d’expression.
                                                                                           Mais...
                                       http://www.laicite-educateurs.org/article.php3?id_article=14
Le "blasphème" est une parole outrageant le sacré, la divinité ; une parole impie considérée comme une injure et déclarée comme telle par les autorités religieuses. “ C’est le mot utilisé par le religieux pour désigner une atteinte à la déité ”. Du point de vue laïque il existe un "droit au blasphème" qui n’est qu’une application spécifique de la liberté d’expression.
Par extension, l’on a assimilé au blasphème des propos déplacés et diffamants à l’égard de personnes, ou de choses, considérées comme très respectables, voire sacrées. Une parole, ou un acte, n’est pas blasphématoire dans l’absolu. Son caractère blasphématoire et sa gravité ne peuvent être évalués que par rapport à ce que défend une religion ou une croyance, l’examen du contexte dans lequel elle est proférée et la manière dont elle est reçue. Des personnes croyantes peuvent se sentir offensées par des propos qu’elles considèrent comme insultants à l’égard de leur foi et les vivre comme une agression.
Cette définition met en évidence l’origine religieuse du terme qui, stricto sensu ne devrait être utilisé que dans cette sphère et que par ceux qui ont en commun les mêmes sujets ou objets de vénération.(???)
Par exemple, un musulman peut nier la divinité de Jésus et un Chrétien nier que Mahomet ait reçu la révélation du Coran par Allah. De telles affirmations relèvent de la libre expression de chacun. Mais si un Musulman niait la révélation divine du Coran et un Chrétien celle de Jésus, il y aurait là blasphème au regard de la religion de chacun d’eux, ainsi qu’au regard de leurs communautés respectives. On pourrait également qualifier de telles déclarations : d’hérésie, d’apostasie, voire de provocation. Le blasphème ne peut être considéré comme un délit, qu’au sein d’une communauté partageant les mêmes croyances.
                           On pourra consulter un dossier sur le "droit au blasphème" sur le site www.laicite-laligue.org
Dans les États laïques, le pouvoir politique est par nature indifférent à l’apostasie, à l’hérésie et au blasphème, sauf si les situations engendrées par ces déclarations sont de nature à troubler l’ordre public.
Le droit pénal français ne connaît pas le délit de blasphème, sauf en Alsace et en Moselle, départements sous régime concordataire au travers de l’article 266 du code local d’Alsace-Moselle.
L’affaire de « La Cène » illustre l’application en droit civil, de l’injure aux sentiments religieux et à la foi catholique : sur l’assignation de l’association croyance et libertés (émanation de la conférence des évêques de France), qui demande l’interdiction de l’affiche, la décision du TGI Paris est favorable le 10 mars 2005, décision confirmée par arrêt la Cour d’appel de Paris le 8 avril 2005, finalement cassé par un arrêt de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation du 14 novembre 2006. Le rapprochement de dates avec le jugement sur l’affaire des « caricatures de Mahomet » est à noter.
Cette législation n’est pas partagée partout en Europe, Ainsi, l’article 166 du code pénal allemand et l’article 188 du code pénal autrichien font clairement référence au blasphème. L’article 140 du code pénal danois prévoit une peine de détention pour celui qui, publiquement, ridiculise ou insulte le dogme ou le culte d’une communauté religieuse. En Finlande, l’article 1er du code pénal punit de réclusion quiconque « aura publiquement blasphémé Dieu ». Des dispositions de même nature se retrouvent dans les législations pénales grecque, irlandaise, italiennes, néerlandaise, suédoise ou norvégienne.
Pour autant, la situation dépend du degré de liberté d’expression admis dans les pays concernés, donc, du niveau de démocratie où interviennent les aspects culturels. Dans nombre de pays occidentaux démocratiques, les citoyens sont habitués à une liberté d’expression qui admet la dérision, le brocardage, même sur des thèmes religieux. Force est de constater qu’il n’en va pas de même dans les pays où le religieux et le politique ne sont pas distingués, notamment dans les théocraties, pays dans lesquels généralement, la liberté d’expression n’est pas reconnue comme un droit intangible.
LA LIBERTE D'EXPRESSION FACE A LA RELIGION : ANALYSE DE LA JURISPRUDENCE DE LA COUR EUROPEENNE DES DROITS DE L'HOMME
http://www.memoireonline.com/12/08/1798/la-liberte-dexpression-face--la-religion-analyse-de-la-jurisprudence-de-la-CEDH.html
Ce raisonnement est une transposition du paragraphe 20 de l'arrêt Müller relatif à la protection de la morale .En effet, la marge d'appréciation permet aux autorités nationales de fixer elles-mêmes, compte tenu du contexte social et culturel propre à chaque Etat, la nature et le niveau de l'injure qu'elles entendent sanctionner .La Cour ne donne pas de critères européens qui s'imposeraient à chaque Etat. Il est donc en particulier, parfaitement possible etlégitime qu'en pratique le niveau de l'injure ou de l'outrage pris en compte par les autorités nationales soit différent d'un pays à l'autre. L'attitude de la Cour défavorise toute harmonisation dans l'application de la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales dans ce domaine. Elle définit aussi implicitement une lignée jurisprudentielle réservée. Au motif pris de la diversité des conceptions nationales en ce domaine, la Cour abandonne dans une large mesure au décideur national la tâche de fixer le seuil de protection des convictions religieuses.
Les arrêts Giniewski c. France et Aydin Tatlav c. Turquie  ne procèdent pas un revirement de jurisprudence. En effet, l'exercice de la liberté d'expressionreste toujours subordonné au respect des « convictions religieuses ».Néanmoins, quelques précisions sont apportées afin réduire, quelque peu, ce privilège des sentiments religieux contre la liberté d'expression.  
Dans l'arrêt Wingrove, la Cour ne remet pas en cause la législation anglaise sur le blasphème, bien que celle-ci ne traite pas sur pied d'égalité les différentes religions pratiquées au Royaume-Uni. Celle-ci ne concernait en réalité que la foi chrétienne. En effet, dans une jurisprudence largement critiquée, y compris par une minorité active au sein même de la Cour,la Cour des droits de l'homme refuse pratiquement toujours de condamner les Etats lorsque ceux-ci préviennent le blasphème par la censure ou le sanctionnent. En d'autres termes, «dans l'état actuel de cette jurisprudence, il ne peut être affirmé qu'il existe, en Europe, un «droit de blasphémer garanti au titre de la liberté d'expression. A l'inverse, c'est la liberté de religion et de culte qui est mise en avant et réinterprétée, de manière assez stupéfiante, comme incluant un droit pour les fidèles à ne pas être heurtés dans leurs convictions religieuses. On est dès lors bien obligé de mesurer ici et de prendre acte de la distance qui sépare actuellement les déclarations de principe sur la défense de la laïcité et de la liberté de la presse de la réalité du droit européen des droits de l'homme, tel qu'il se révèle à l'analyse des décisions nationales qui sanctionnent les blasphémateurs et de la jurisprudence européenne qui entérine celles-ci. C                                                                                       etc....

http://interrogations-bible.religionboard.net

samuel

samuel
Administrateur

Merci de nous avoir fait connaître le fruit de tes recherches sur un sujet si brûlant.

Josué

Josué
Administrateur

Mephibosheth a écrit:http://www.laicite-educateurs.org/rubrique.php3?id_rubrique=12
                                                                   La liberté de pensée et la liberté d’expression
Il est essentiel d’indiquer, en préalable, que ces libertés ne peuvent être « absolues » , conformément à l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 qui indique : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Ainsi l’exercice des droits naturels de chaque Homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits Ces normes ne peuvent être déterminées que par la Loi ». Il ne peut donc exister de liberté sans limites, ces limites étant fixées par la Loi.
La liberté de pensée est le droit que possède chacun d’employer comme il l’entend ses facultés réflexives, à l’aide de sa raison critique, mais aussi de ses émotions ou ses potentialités créatrices. Par suite, c’est le droit d’avoir, sur tous sujets, tutelle ou magistère, des idées, des avis, des opinions personnelles, des convictions, et en matière religieuse de croire ou ne pas croire ou de pouvoir changer de croyance. La liberté de pensée est constitutive de la liberté de conscience.
La liberté d’expression est reconnue à chaque personne pour qu’elle puisse librement exprimer ses pensées, sans censure préalable, mais non sans sanctions si cette expression porte préjudice à quelqu’un. La liberté de la presse, dans les pays démocratiques est une déclinaison de cette liberté d’expression.
                                                                                           Mais...
                                       http://www.laicite-educateurs.org/article.php3?id_article=14
Le "blasphème" est une parole outrageant le sacré, la divinité ; une parole impie considérée comme une injure et déclarée comme telle par les autorités religieuses. “ C’est le mot utilisé par le religieux pour désigner une atteinte à la déité ”. Du point de vue laïque il existe un "droit au blasphème" qui n’est qu’une application spécifique de la liberté d’expression.
Par extension, l’on a assimilé au blasphème des propos déplacés et diffamants à l’égard de personnes, ou de choses, considérées comme très respectables, voire sacrées. Une parole, ou un acte, n’est pas blasphématoire dans l’absolu. Son caractère blasphématoire et sa gravité ne peuvent être évalués que par rapport à ce que défend une religion ou une croyance, l’examen du contexte dans lequel elle est proférée et la manière dont elle est reçue. Des personnes croyantes peuvent se sentir offensées par des propos qu’elles considèrent comme insultants à l’égard de leur foi et les vivre comme une agression.
Cette définition met en évidence l’origine religieuse du terme qui, stricto sensu ne devrait être utilisé que dans cette sphère et que par ceux qui ont en commun les mêmes sujets ou objets de vénération.(???)
Par exemple, un musulman peut nier la divinité de Jésus et un Chrétien nier que Mahomet ait reçu la révélation du Coran par Allah. De telles affirmations relèvent de la libre expression de chacun. Mais si un Musulman niait la révélation divine du Coran et un Chrétien celle de Jésus, il y aurait là blasphème au regard de la religion de chacun d’eux, ainsi qu’au regard de leurs communautés respectives. On pourrait également qualifier de telles déclarations : d’hérésie, d’apostasie, voire de provocation. Le blasphème ne peut être considéré comme un délit, qu’au sein d’une communauté partageant les mêmes croyances.
                           On pourra consulter un dossier sur le "droit au blasphème" sur le site www.laicite-laligue.org
Dans les États laïques, le pouvoir politique est par nature indifférent à l’apostasie, à l’hérésie et au blasphème, sauf si les situations engendrées par ces déclarations sont de nature à troubler l’ordre public.
Le droit pénal français ne connaît pas le délit de blasphème, sauf en Alsace et en Moselle, départements sous régime concordataire au travers de l’article 266 du code local d’Alsace-Moselle.
L’affaire de « La Cène » illustre l’application en droit civil, de l’injure aux sentiments religieux et à la foi catholique : sur l’assignation de l’association croyance et libertés (émanation de la conférence des évêques de France), qui demande l’interdiction de l’affiche, la décision du TGI Paris est favorable le 10 mars 2005, décision confirmée par arrêt la Cour d’appel de Paris le 8 avril 2005, finalement cassé par un arrêt de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation du 14 novembre 2006. Le rapprochement de dates avec le jugement sur l’affaire des « caricatures de Mahomet » est à noter.
Cette législation n’est pas partagée partout en Europe, Ainsi, l’article 166 du code pénal allemand et l’article 188 du code pénal autrichien font clairement référence au blasphème. L’article 140 du code pénal danois prévoit une peine de détention pour celui qui, publiquement, ridiculise ou insulte le dogme ou le culte d’une communauté religieuse. En Finlande, l’article 1er du code pénal punit de réclusion quiconque « aura publiquement blasphémé Dieu ». Des dispositions de même nature se retrouvent dans les législations pénales grecque, irlandaise, italiennes, néerlandaise, suédoise ou norvégienne.
Pour autant, la situation dépend du degré de liberté d’expression admis dans les pays concernés, donc, du niveau de démocratie où interviennent les aspects culturels. Dans nombre de pays occidentaux démocratiques, les citoyens sont habitués à une liberté d’expression qui admet la dérision, le brocardage, même sur des thèmes religieux. Force est de constater qu’il n’en va pas de même dans les pays où le religieux et le politique ne sont pas distingués, notamment dans les théocraties, pays dans lesquels généralement, la liberté d’expression n’est pas reconnue comme un droit intangible.
LA LIBERTE D'EXPRESSION FACE A LA RELIGION : ANALYSE DE LA JURISPRUDENCE DE LA COUR EUROPEENNE DES DROITS DE L'HOMME
http://www.memoireonline.com/12/08/1798/la-liberte-dexpression-face--la-religion-analyse-de-la-jurisprudence-de-la-CEDH.html
Ce raisonnement est une transposition du paragraphe 20 de l'arrêt Müller relatif à la protection de la morale .En effet, la marge d'appréciation permet aux autorités nationales de fixer elles-mêmes, compte tenu du contexte social et culturel propre à chaque Etat, la nature et le niveau de l'injure qu'elles entendent sanctionner .La Cour ne donne pas de critères européens qui s'imposeraient à chaque Etat. Il est donc en particulier, parfaitement possible etlégitime qu'en pratique le niveau de l'injure ou de l'outrage pris en compte par les autorités nationales soit différent d'un pays à l'autre. L'attitude de la Cour défavorise toute harmonisation dans l'application de la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales dans ce domaine. Elle définit aussi implicitement une lignée jurisprudentielle réservée. Au motif pris de la diversité des conceptions nationales en ce domaine, la Cour abandonne dans une large mesure au décideur national la tâche de fixer le seuil de protection des convictions religieuses.
Les arrêts Giniewski c. France et Aydin Tatlav c. Turquie  ne procèdent pas un revirement de jurisprudence. En effet, l'exercice de la liberté d'expressionreste toujours subordonné au respect des « convictions religieuses ».Néanmoins, quelques précisions sont apportées afin réduire, quelque peu, ce privilège des sentiments religieux contre la liberté d'expression.  
Dans l'arrêt Wingrove, la Cour ne remet pas en cause la législation anglaise sur le blasphème, bien que celle-ci ne traite pas sur pied d'égalité les différentes religions pratiquées au Royaume-Uni. Celle-ci ne concernait en réalité que la foi chrétienne. En effet, dans une jurisprudence largement critiquée, y compris par une minorité active au sein même de la Cour,la Cour des droits de l'homme refuse pratiquement toujours de condamner les Etats lorsque ceux-ci préviennent le blasphème par la censure ou le sanctionnent. En d'autres termes, «dans l'état actuel de cette jurisprudence, il ne peut être affirmé qu'il existe, en Europe, un «droit de blasphémer garanti au titre de la liberté d'expression. A l'inverse, c'est la liberté de religion et de culte qui est mise en avant et réinterprétée, de manière assez stupéfiante, comme incluant un droit pour les fidèles à ne pas être heurtés dans leurs convictions religieuses. On est dès lors bien obligé de mesurer ici et de prendre acte de la distance qui sépare actuellement les déclarations de principe sur la défense de la laïcité et de la liberté de la presse de la réalité du droit européen des droits de l'homme, tel qu'il se révèle à l'analyse des décisions nationales qui sanctionnent les blasphémateurs et de la jurisprudence européenne qui entérine celles-ci. C                                                                                       etc....
très bon sujet. merci.

Mephibosheth

Mephibosheth

caricatures:
Représentation grotesque, en dessin, en peinture,  obtenue par l'exagération et la déformation des traits caractéristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique.

Code:
(mais  bien souvent mêlé à la  pornographique ,pédophilie et autres définitions). rappelons qu'un de leur nombreux objectifs étant aussi anticlérical.)


                           http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Hebdo
Charlie Hebdo, publication satirique de tradition libertaire, à l'esprit caustique et irrespectueux hérité de Hara-Kiri, le mensuel Hara-Kiri, « journal bête et méchant » L'hebdo hara-kiri est interdit de paraître par le ministre de l'Intérieur, Raymond Marcellin. Faisant fi de l'interdiction, l'équipe décide que le journal doit continuer à paraître et trouve la parade en le relançant sous un autre titre, celui de Charlie Hebdo .(et pornographique)

                                 la "liberté" d'expression à son paroxysme
Révélation 17:16 Et les dix cornes que tu as vues, et la bête sauvage, celles-ci haïront la prostituée et la rendront dévastée et nue, et mangeront ses chairs et la brûleront complètement par le feu.

http://interrogations-bible.religionboard.net

chico.

chico.

Merci.il vrais qu'il y quand même des limites et comme elles ont été dépassés nous en payons les conséquences.la preuve les morts dans un pays musulman en plus de ceux qui sont morts en France.

Mephibosheth

Mephibosheth

chico dit: Nous en payons les conséquences (c'est le nous qui me gène ...non gêne un peu ,cela laisse entendre une distinction de  supériorité ?)

Les Arabes et autres aussi le paient (musulmans ou non) et tu as certainement eu la 'chance' de naître dans un pays  ou une autre religion était de mise ,bien que cela n'ai pas empêché les multiples dérives de la  Babylone mondiale.
je dirais pour mieux refléter l'esprit des écritures  :que nombres d'humains en paient les conséquences ,et cela quelque soit leur religions (ou sans religion)
voila pourquoi les écritures inspirées disent : vous (mes fidèles serviteurs) ne faites pas partie du monde (même dans ses opinions et raisonnements) qui bien souvent ne sont qu'une façade,de la poudre aux yeux... (ingérence , collaboration secrète ou ouverte, tapis rouge , armement des djihadistes et autres faction à des fins souvent mercantiles ,etc.) 

Jean 18:36    Jésus répondit: «Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne sois pas livré aux Juifs; mais en réalité, mon royaume n'est pas d'ici-bas.»
1Jean 2:2-4 Et il est un sacrifice propitiatoire pour nos péchés, pas seulement pour les nôtres cependant, mais aussi pour ceux du monde entier.  Et par là nous savons que nous avons appris à le connaître, c’est-à-dire si nous continuons d’observer ses commandements. Celui qui dit : “ J’ai appris à le connaître ”, et qui pourtant n’observe pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en celui-là.

          les écritures inspirées enseignent que Christ est le seul chemin ,mettant en garde les hommes afin de ne pas suivre des raisonnements et enseignements humains ,Jn 17:17 Sanctifie-les par le moyen de la vérité ; ta parole est vérité  (sachant pertinemment que beaucoup se laisseront séduire par des enseignement trompeurs (selon leur désirs)

Jean 8:12“ Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera absolument pas dans les ténèbres, mais possédera la lumière de la vie.

http://interrogations-bible.religionboard.net

chico.

chico.

Il y avait rien de supériorité dans ma remarque .le nous c'est d'une manière général je ne visais personne en particilier

Mephibosheth

Mephibosheth

chico tu dis: le'' nous'' c'est une manière général ....mais tu notes en passant une  différence par ces mots : la preuve, les morts (sous entendu français ,pour suivre l'actualité) dans un pays musulman en plus de ceux morts en France.
il aurait été plus judicieux de donner un autre sens à la phrase ,justement pour éviter tous quiproquo ( les hommes et femmes ,ou les personnes subissant ,les conséquences etc)
                                                 
    
Code:
http://www.huffingtonpost.fr/2012/09/19/caricatures-charlie-hebdo-caricatures-mahomet-en-direct_n_1895932.html
http://www.bfmtv.com/societe/caricatures-pas-d-ecole-pour-les-petits-francais-de-tunisie-et-d-egypte-301530.html


CHARLIE HEBDO - Après les caricatures de Mahomet publiées mercredi dans l'hebdomadaire satirique, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a annoncé le renforcement de la sécurité des ambassades françaises.
La sécurité des Français de l'étranger est l'un des enjeux de ses prochaines heures. Plusieurs pays ont déjà fermé écoles et ambassades françaises,
                                          
                   voila je voulais juste relever ce point :
1Tm 4:16 Fais constamment attention à toi et à ton enseignement.(il y a  sûrement des personnes d'une autre confession qui te lissent ,et peut être pas pour les mêmes raisons ).
                                                                           fin

http://interrogations-bible.religionboard.net

chico.

chico.

Désolé tu interprètes mal mes propos.

Mephibosheth

Mephibosheth

chico tu réponds 'seulement'  :  Désolé tu interprètes mal mes propos.

c'est souvent ce qui provoque ce genre de situation,et pour laquelle  nous discutons (mauvaises interprétations d'un dessin d"une parole,d'un texte)


Code:
c'est un peu comme si j'affirmais que les écritures inspirées contenaient des images subliminales ,sataniques ou pornographiques ,tu en serais le 1er outragé (du moins je l'espère)


Comme le met en évidence,le législateur:  ''avantage aux outrageurs plutôt qu'aux outragés''.(La Cour incluant un droit pour les fidèles à ne pas être heurtés )
Mais évidemment ,comme tous chrétiens je vais suivre le judicieux conseil rapporté en  jc 3:2 Car tous, nous trébuchons bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi en bride son corps entier.et donc je ne met pas en suspicion ton affirmation .

http://interrogations-bible.religionboard.net

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

chico. a écrit:Merci.il vrais qu'il y quand même des limites et comme elles ont été dépassés nous en payons les conséquences.la preuve les morts dans un pays musulman en plus de ceux qui sont morts en France.
Tout a fait il y des limites.
Mais il y pas que les musulmans qui sont caricaturés d'autres religions le sont aussi et n'appel pas au meurtre pour autant.

Josué

Josué
Administrateur

S'EN ABSTENIR SANS L'INTERDIRE
On n'insulte que le dieu des autres
André Comte-Sponville - publié le 25/04/2017

André Comte-Sponville, philosophe, est l'auteur de C'est chose tendre que la vie (Albin Michel, 2015).

Quand j'étais jeune, le mot même de « blasphème » semblait suranné : on ne l'utilisait guère que pour rire. Et le voilà qui revient à la une de nos journaux, tout chargé de sérieux, de haine, d'effroi ! Les temps changent, et pas toujours en bien. Mais essayons plutôt de comprendre.

Qu'est-ce qu'un blasphème ? Au sens strict, c'est une insulte faite à Dieu. Cela supposerait beaucoup de courage, voire de témérité, de la part des croyants... Aussi les blasphémateurs, ou supposés tels, se recrutent-ils presque tous à l'extérieur de la religion dont ils transgressent les règles, donc chez les « infidèles » ou les athées. On n'insulte guère que le Dieu des autres, celui auquel on ne croit pas. C'est pourquoi nul n'a le sentiment de blasphémer (comment injurier ce qui n'existe pas ?), mais tout au plus de dénoncer les faux dieux, autrement dit des erreurs ou des illusions qu'on ne partage pas. C'est tout le paradoxe du blasphème : il n'est jamais jugé tel par ceux qui le profèrent, mais seulement par ceux, de l'extérieur, qui le dénoncent ou s'en offusquent.

Cela explique que le mot, dans nos pays, se prenne surtout en un sens élargi, qui relève moins de la théologie que du droit, moins de la religion que de la politique ou de la politesse. Blasphémer, en ce sens, ce n'est plus injurier Dieu ; c'est scandaliser les croyants en portant atteinte à ce qu'ils tiennent pour divin ou pour sacré. Aussi convient-il le plus souvent de s'en abstenir. À quoi bon choquer, blesser, offenser ? Le respect et la tolérance valent mieux.

Faut-il pour autant interdire le blasphème ? Au sens premier du mot, un État laïque ne saurait s'y résoudre. Notre République ne croit en aucun Dieu : comment pourrait-elle interdire qu'on l'injurie ? Elle n'a aucune religion : comment pourrait-elle sanctionner le blasphème ? La notion a donc disparu, fort heureusement et légitimement, du vocabulaire juridique moderne, du moins en pratique et dans les démocraties libérales. Le droit de blasphémer fait désormais partie des droits de l'homme, ou plutôt (puisque la notion de « blasphème » est sans pertinence juridique) ce serait violer ces droits (spécialement la liberté de conscience et d'expression) que de prétendre interdire ce que certains croyants ont bien le droit, rappelons-le en passant, de juger blasphématoire.

« Soit, diront certains, pour le blasphème au sens strict ; mais au sens large du mot ? On pourrait au moins sanctionner ceux qui blessent ou offensent telle ou telle communauté religieuse... » C'est déjà le cas, lorsqu'il y a injure, diffamation ou incitation à la haine. Reste à ne pas restreindre abusivement la liberté d'expression au nom de la susceptibilité des uns ou des autres. Caricaturer le Prophète, se moquer du Christ ou de Moïse, tourner les prétendues « Écritures saintes » en dérision, ce n'est pas - ou pas forcément - injurier ou diffamer quiconque, ni inciter à haïr quelque communauté que ce soit : ce peut être aussi bien combattre le fanatisme, la superstition, l'esprit de sérieux, ou même mener un combat idéologique contre la religion en général ou telle ou telle religion en particulier. De quel droit l'interdire ? On a le droit, dans nos pays, d'être antifasciste, anticommuniste ou antilibéral. On a le droit tout aussi bien de combattre la religion ou l'irréligion, le judaïsme ou l'islam, le christianisme ou l'athéisme. Qu'il vaille mieux le faire poliment, respectueusement, c'est une évidence. Mais faut-il pour autant interdire l'ironie, la dérision, la caricature ? Le remède serait pire que le mal. La liberté de l'esprit est plus précieuse que les bonnes manières. Y renoncer serait plus grave que le blasphème.|
http://www.lemondedesreligions.fr/papier/2017/83/on-n-insulte-que-le-dieu-des-autres-25-04-2017-6279_235.php

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum