Monaco : franc-maçon ou catholique, il faut choisir
Par ROGER-LOUIS BIANCHINI
Il n'a pas parlé d'excommunication, mais c'est tout comme... Monseigneur Bernard Barsi, archevêque de Monaco, a déclaré que l'adhésion à la franc-maçonnerie, quelle que soit l'obédience choisie, était incompatible avec l'appartenance à l'Église catholique. Et ce, en réaction à l'installation officielle, le 19 février, de la Grande Loge nationale régulière de la principauté de Monaco (GLNRPM), une grande première à Monaco où le catholicisme est religion d'État. Et où l'héritier du trône des Grimaldi doit être issu des "liens sacrés du mariage".
"L'enseignement constant de l'Église catholique est clair à ce sujet et a été confirmé par une déclaration de la Congrégation de la doctrine de la foi, en date du 26 novembre 1983, explique l'archevêque. Le jugement négatif de l'Église sur la franc-maçonnerie demeure inchangé, parce que ses principes ont toujours été incompatibles avec la doctrine de l'Église : c'est pourquoi il reste interdit par l'Église de s'y inscrire." "Les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s'approcher de la sainte communion", précise Mgr Barsi.
Le secret est incompatible avec la foi
Il dénonce des principes inconciliables : "Dieu n'est pas présenté comme un dieu personnel susceptible d'entretenir des relations et une alliance avec les hommes, mais comme le Grand Architecte de l'univers. Considéré comme une référence plus ou moins lointaine, il ne saurait être Père, et l'homme ne pourrait être pour lui un partenaire. Affirmer l'existence de ce personnage n'équivaut pas à professer la foi catholique en un seul Dieu, révélé dans le mystère trinitaire du Père, du Fils et de l'Esprit saint."
"La franc-maçonnerie, ajoute encore l'évêque de Monaco, entretient et cultive la notion de secret, réservant son accès à quelques initiés en désignant tous les autres comme des profanes. Dans la foi catholique, l'Évangile du Salut, proclamé et vécu par le Christ, est offert et accessible à tous. En toute personne humaine, quelle qu'elle soit, est reconnue l'image, et la ressemblance de Dieu."
Le Point.fr - Publié le 24/02/2011 à 20:09 - Modifié le 25/02/2011 à 09:31
Par ROGER-LOUIS BIANCHINI
Il n'a pas parlé d'excommunication, mais c'est tout comme... Monseigneur Bernard Barsi, archevêque de Monaco, a déclaré que l'adhésion à la franc-maçonnerie, quelle que soit l'obédience choisie, était incompatible avec l'appartenance à l'Église catholique. Et ce, en réaction à l'installation officielle, le 19 février, de la Grande Loge nationale régulière de la principauté de Monaco (GLNRPM), une grande première à Monaco où le catholicisme est religion d'État. Et où l'héritier du trône des Grimaldi doit être issu des "liens sacrés du mariage".
"L'enseignement constant de l'Église catholique est clair à ce sujet et a été confirmé par une déclaration de la Congrégation de la doctrine de la foi, en date du 26 novembre 1983, explique l'archevêque. Le jugement négatif de l'Église sur la franc-maçonnerie demeure inchangé, parce que ses principes ont toujours été incompatibles avec la doctrine de l'Église : c'est pourquoi il reste interdit par l'Église de s'y inscrire." "Les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s'approcher de la sainte communion", précise Mgr Barsi.
Le secret est incompatible avec la foi
Il dénonce des principes inconciliables : "Dieu n'est pas présenté comme un dieu personnel susceptible d'entretenir des relations et une alliance avec les hommes, mais comme le Grand Architecte de l'univers. Considéré comme une référence plus ou moins lointaine, il ne saurait être Père, et l'homme ne pourrait être pour lui un partenaire. Affirmer l'existence de ce personnage n'équivaut pas à professer la foi catholique en un seul Dieu, révélé dans le mystère trinitaire du Père, du Fils et de l'Esprit saint."
"La franc-maçonnerie, ajoute encore l'évêque de Monaco, entretient et cultive la notion de secret, réservant son accès à quelques initiés en désignant tous les autres comme des profanes. Dans la foi catholique, l'Évangile du Salut, proclamé et vécu par le Christ, est offert et accessible à tous. En toute personne humaine, quelle qu'elle soit, est reconnue l'image, et la ressemblance de Dieu."
Le Point.fr - Publié le 24/02/2011 à 20:09 - Modifié le 25/02/2011 à 09:31