Mémorial du camp de Neuengamme – Germania
Article du Bergdorfer Zeitung
« Il est essentiel de se souvenir ! »
La sénatrice Karin von Welck, déléguée du ministère de la Culture, a inauguré hier un monument à la mémoire des Témoins de Jéhovah détenus au camp de concentration de Neuengamme.
Witali Kostanda (à gauche) et Richard Rudolph (à droite), rescapés du camp de concentration de Neuengamme, avec la sénatrice Karin von Welck et le directeur du Mémorial du camp, l’historien Detlef Garbe.
Neuengamme (hy). Ils refusaient le salut hitlérien et le service militaire, vivaient selon des principes bibliques stricts à l’époque la plus sombre de l’histoire de l’Germania : c’étaient les Témoins de Jéhovah. Les Nazis envoyèrent plus de 4200 des membres de cette communauté en camps de concentration. C’est au Mémorial du camp de Neuengamme, où la moitié environ des plus de 200 Témoins de Jéhovah qui y furent détenus entre 1940 et 1945 succomba aux atrocités nazies, qu’un monument à leur mémoire a été inauguré hier.
Fixée à l’avant d’un muret de 2 mètres de haut, non loin de la Maison du Souvenir, une plaque commémorative en forme de « triangle violet » rappelle l’insigne que les Témoins de Jéhovah devaient porter sur leurs tenues de prisonniers, et perpétue leur mémoire. Une tablette au pied du monument informe les visiteurs des souffrances de ces « Etudiants de la Bible » (comme on les nommait à l’époque) astreints par les SS à la construction du camp et des baraquements.
« Ces Témoins de Jéhovah traqués par les SS dès 1933 furent témoins de la vanité raciale et de l’intolérance » a déclaré Karin von Welck, ajoutant : « Il est essentiel de se souvenir et de prendre position. Nous n’avons pas le droit d’oublier de quelle barbarie les humains sont capables. Je m’incline devant les victimes dont nous commémorons le souvenir en ce jour. »
La déléguée du ministère de la Culture a ensuite dévoilé le monument en présence du professeur Detlef Garbe et de deux anciens détenus du camp, Richard Rudolph (95 ans) et Witali Kostanda (82 ans) : ce dernier avait aussi survécu au naufrage du « Cap Arcona », le 3 mai 1945.
Des proches des victimes ainsi que des Témoins de Jéhovah de différentes régions d’Germania ont participé à cette heure solennelle ; on a aussi noté la présence d’une équipe de télévision de la NDR et du responsable de district Christoph Krupp.
Article du Bergdorfer Zeitung
« Il est essentiel de se souvenir ! »
La sénatrice Karin von Welck, déléguée du ministère de la Culture, a inauguré hier un monument à la mémoire des Témoins de Jéhovah détenus au camp de concentration de Neuengamme.
Witali Kostanda (à gauche) et Richard Rudolph (à droite), rescapés du camp de concentration de Neuengamme, avec la sénatrice Karin von Welck et le directeur du Mémorial du camp, l’historien Detlef Garbe.
Neuengamme (hy). Ils refusaient le salut hitlérien et le service militaire, vivaient selon des principes bibliques stricts à l’époque la plus sombre de l’histoire de l’Germania : c’étaient les Témoins de Jéhovah. Les Nazis envoyèrent plus de 4200 des membres de cette communauté en camps de concentration. C’est au Mémorial du camp de Neuengamme, où la moitié environ des plus de 200 Témoins de Jéhovah qui y furent détenus entre 1940 et 1945 succomba aux atrocités nazies, qu’un monument à leur mémoire a été inauguré hier.
Fixée à l’avant d’un muret de 2 mètres de haut, non loin de la Maison du Souvenir, une plaque commémorative en forme de « triangle violet » rappelle l’insigne que les Témoins de Jéhovah devaient porter sur leurs tenues de prisonniers, et perpétue leur mémoire. Une tablette au pied du monument informe les visiteurs des souffrances de ces « Etudiants de la Bible » (comme on les nommait à l’époque) astreints par les SS à la construction du camp et des baraquements.
« Ces Témoins de Jéhovah traqués par les SS dès 1933 furent témoins de la vanité raciale et de l’intolérance » a déclaré Karin von Welck, ajoutant : « Il est essentiel de se souvenir et de prendre position. Nous n’avons pas le droit d’oublier de quelle barbarie les humains sont capables. Je m’incline devant les victimes dont nous commémorons le souvenir en ce jour. »
La déléguée du ministère de la Culture a ensuite dévoilé le monument en présence du professeur Detlef Garbe et de deux anciens détenus du camp, Richard Rudolph (95 ans) et Witali Kostanda (82 ans) : ce dernier avait aussi survécu au naufrage du « Cap Arcona », le 3 mai 1945.
Des proches des victimes ainsi que des Témoins de Jéhovah de différentes régions d’Germania ont participé à cette heure solennelle ; on a aussi noté la présence d’une équipe de télévision de la NDR et du responsable de district Christoph Krupp.