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Le Kopimisme reconnu comme religion par la Suède

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Josué

Josué
Administrateur


Le Kopimisme reconnu comme religion par la Suède
Lola Petit - publié le 23/01/2012

En décembre 2011, l'État suédois a reconnu l'Église Missionaire du Kopimisme comme religion. Le "Kopimisme" (qui vient du terme " kopimi", dérivé de l'anglais "copy me", "copiez-moi") est un mouvement religieux issu du parti pirate suédois, attaché à réformer les droits de la propriété intellectuelle (les lois du copyright, et le système des brevets). Retour sur cette drôle de religion analogique.
Fondée en 2010 par un étudiant suédois en philosophie, Isak Gerson, l'Église kopimiste revendique 3000 membres dans une dizaine de pays. Après deux tentatives infructueuses, le gouvernement suédois a accepté la demande du mouvement d'être officiellement enregistrée, passant du statut de secte à celui de religion. Pour les Kopimistes, "l'information est sacrée et la copie est un sacrement. L'information a une valeur en soi, et cette valeur se multiplie grâce à la copie." Chacun y est son propre prêtre par cette pratique du sacrement du partage. Les gestes que ce mouvement considère comme sacramentels sont CTRL+C et CTRL+V (ou Pomme+C et Pomme+V sur Macintosh). Ils correspondent aux combinaisons du clavier informatique pour le copier-coller.

"Des cas limites"

Les revendications du mouvement prônant le libre téléchargement et la copie sur internet demeurent néanmoins illégales en Suède. Pour Jean-Paul Willaime, chercheur au GSRL (Groupe, sociétés, religions, laïcités) et auteur de Europe et religions. Les enjeux du XXIe siècle, "le système suédois permet l'enregistrement des cas limites, qui confinent parfois au canular." Depuis 2000, la Suède a aboli son ancien système de relations État-Églises. Auparavant l'Église luthérienne évangélique était reconnue comme Église d'État. Elle a désormais le statut de "communauté religieuse enregistrée". Pour être reconnue comme religion, la communauté religieuse doit avoir le statut d'association, et plus précisément d'"association idéaliste". Elle doit également être dotée d'une constitution, d'un comité directeur, et d'un nom qui ne heurte pas la morale ou l'ordre commun et qui ne puisse prêter à confusion. Il n'existe aucune disposition concernant la doctrine de la communauté religieuse, la seule exigence est que l'association célèbre des services religieux. Pour Jean-Paul Willaime, "le kopimisme s'est engouffré dans une brèche pour défendre ses objectifs en utilisant le cadre légal prévu pour les religions. Par sa démarche il force l'État." En effet, si ce dernier refusait l'enregistrement du kopimisme, il s'exposerait à l'obligation de prouver que ce mouvement n'est pas une religion.

Un dispositif hyperlibéral

Parmi les trois critères auxquels doit répondre un mouvement qui souhaite être reconnu comme religion, la célébration d'offices religieux devrait être le critère le plus discriminant. "Or, il semble que le koptimisme a contourné l'obstacle par cette proposition un peu étrange, qui consiste à dire que l'information est sacrée, que la copie est un sacrement, et qu'il y a une pratique cultuelle à travers la manipulation de touches informatiques", selon Jean-Paul Willaime. L'enregistrement du kopimisme serait la conséquence logique d'un dispositif hyperlibéral. Le chercheur opère néanmoins un rapprochement entre ce mouvement et la conception chrétienne du sacerdoce universel des croyants : "Certaines expressions du protestantisme sont allées plus loin que les Églises luthériennes réformées dans la relativisation totale des médiations cléricales. Les tenants du kopimisme reprennent en quelque sorte ce logiciel du sacerdoce universel pour l'appliquer au domaine de l'information." Le kopimisme apparaîtrait alors comme une religion analogique. Si l'information est sacrée, elle devient un objet de salut. Le kopimisme entend ainsi peut-être lutter contre celles et ceux qui prétendent ériger des propriétés intellectuelles, et qui s'arrogent, selon l'expression de Max Weber, le monopole des biens de salut.

Les aléas de la neutralité

Il ne faut pas imaginer le réamenagement des rapports entre l'Église et de l'État en 2000, comme une séparation à la française. En parallèle de ce système d'enregistrement des cultes, des partenariats demeurent entre l'Église luthérienne et l'État, et ce dans de multiples domaines. C'est un système qui existe dans nombre de pays européens, avec des variantes. Dès lors qu'il existe un système d'enregistrement d'association qualifiée de religieuse, se pose la question de la délimitation du domaine religieux. Au nom de la neutralité, l'État juge qu'il n'a pas à se positionner, ni à définir des croyances, tant qu'elles respectent les lois et l'ordre publique. L’exemple du kopimisme traduit la crainte de l'État suédois de reconnaître un univers religieux traditionnel au dépend d'autres croyances, moins traditionnelles.
http://www.lemondedesreligions.fr/savoir/le-kopimisme-reconnu-comme-religion-par-la-suede-23-01-2012-2198_110.php

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