Des années avant le règne de Hazaël, Jéhovah avait ordonné à Éliya d’“ oindre Hazaël comme roi sur la Syrie ”. Israël, en effet, avait péché contre Dieu et Hazaël devait exécuter la punition réservée à la nation. — 1R 19:15-18.
Hazaël ne fut jamais littéralement oint d’huile, mais la mission confiée à Éliya fut accomplie par son successeur, le prophète Élisha. Cela eut lieu lorsque, étant tombé malade, le roi Ben-Hadad II de Syrie envoya Hazaël à Damas, la principale ville de Syrie. Hazaël devait emporter un cadeau et demander à Élisha si Ben-Hadad réchapperait de sa maladie. Élisha répondit à Hazaël : “ Va [...] dire [à Ben-Hadad] : ‘ Tu te remettras certainement. ’ ” Pourtant le prophète ajouta : “ Mais Jéhovah m’a fait voir qu’il mourra à coup sûr. ” Puis il dit encore à Hazaël : “ Jéhovah m’a fait te voir comme roi sur la Syrie. ” À son retour, quand le roi lui demanda quelle était la réponse d’Élisha, Hazaël déclara : “ Il m’a dit : ‘ Tu survivras certainement. ’ ” Toutefois, le lendemain, Hazaël étouffa le roi avec une couverture mouillée et commença à régner à sa place. — 2R 8:7-15.
Les paroles d’Élisha à Hazaël ont suscité de nombreuses conjectures. D’après une note marginale du texte massorétique et d’après la Septante, la Vulgate, la Peshitta ainsi que 18 manuscrits hébreux, le texte déclare : “ lui dire : ‘ Tu te remettras certainement ’ ”, tandis qu’on lit dans le corps du texte massorétique : “ dire : ‘ Tu ne te remettras certainement pas. ’ ”
Si on retient la leçon selon laquelle Hazaël dut annoncer à Ben-Hadad : “ ‘ Tu te remettras certainement ’ ”, cela peut signifier qu’Élisha répondit à la question de Ben-Hadad sous la forme d’une énigme, signifiant que la maladie du roi, par elle-même, ne le tuerait pas, mais qu’il mourrait malgré tout (ce qui lui arriva, par la main de Hazaël). Quoi qu’il en soit, Hazaël donna oralement au roi la première partie de la réponse d’Élisha : “ Tu te remettras certainement ”, mais la suite de la réponse, Hazaël l’exécuta par un acte de violence. — 2R 8:10.