GRFrançois a écrit:Oui, s'il vous plaît, ça veut dire quoi :
" 2 Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup d’endroits où habiter*. ... "
(Jean 14/2) [TMN 2018]
Prenons le texte en grec vulgaire tel que nous l'avons sans les originaux araméens, ou mieux selon le latin traduit depuis les originaux qui existaient encore au V siècle.
Jean XOV-2 :" In domo Patris mei mansiones multae sunt; si quo minus, dixissem vobis, quia vado parare vobis locum?"
Traduction :
"Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je vais vous y préparer une place."Déjà le français est meilleur, ces "endroits où habiter sont la traduction typique de l'anglais. En latin, en grec et en français, nous sommes plus précis, nous appelons cela des "demeures".
Notez les subtilités naturelles du grec, du latin & du français qui est une langue gréco-latine, contrairement à l'anglais qui n'a pas hérité de cette immense richesse.
De là vient que 80% de l'anglais est du français mal prononcé. C'est ainsi. Toutes les îles sont ainsi. Il en est de même pour le Japon qui est à 90% du chinois, etc.
Bref, étudions maintenant le sens demandé par GRFrançois.
L'amour est un grand bien: c'est quelque chose de plus impétueux que le feu, qui s'élève jusqu'au ciel même, et dont rien ne peut arrêter la violence. Pierre, cet homme vif et bouillant, ayant entendu dire à son Maître :
"Vous ne pouvez pas venir où je vais", que répond-il ?
"Seigneur, où allez-vous ?" Il ne le dit pas tant pour être instruit que par le désir qu'il a de le suivre. Il n'ose pas dire: Je vais, je vous suis, mais il dit :
"Où allez-vous ?" Jésus-Christ ne répond point à ses paroles, mais à sa pensée, comme sa réponse le fait connaître. Et que lui répond-il ?
"Vous ne pouvez maintenant me suivre où je vais".
A ces paroles, ne voyez-vous pas que Pierre désirait de suivre son Maître, et que c'est pour cela qu'il lui a demandé où il allait ? Et, chose étonnante, cette réponse :
"Vous me suivrez après", ne lui suffit pas pour le retenir, ni pour réprimer la violence de son désir, encore qu'il entende qu'il a lieu d'espérer, mais il se laisse emporter jusqu'à dire :
"Pourquoi ne vous puis-je pas suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour vous (voir Jean XIII-37)".
Comme il n'avait plus la crainte d'être le traître, et qu'il était regardé comme un bon et fidèle disciple, il interroge enfin hardiment et avec confiance lorsque tous les autres gardent le silence.
Revenons à Jean XIV-1 pour comprendre Jean 14-2."Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi (Jean 14-1)" ; c'est-à-dire, toutes vos afflictions passeront : car, croire en moi et en mon Père, c'est quelque chose de plus fort que toutes les afflictions, et cette foi ne vous laissera point succomber aux épreuves.
Le Sauveur ajoute ensuite ce que demande GRFrançois :
"Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. (Jean 14/2)". Comme il a consolé Pierre dans sa tristesse, en disant :
"Mais vous me suivrez après", il console de même ses autres disciples en leur donnant la même espérance. Car, de peur qu'ils ne croient que la promesse qu'il fait ne regarde que Pierre seul, il dit :
"Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était, je vous l'aurais dit, car je m'en vais vous préparer le lieu".
Et c'est comme s'il disait vous serez reçus dans la même maison que Pierre. Il y a là un grand nombre de demeures, & on ne peut pas dire qu'il y ait besoin de préparatifs. Et encore, comme Jésus avait dit
"Vous ne pouvez maintenant me suivre", de peur qu'ils ne pensent qu'ils étaient exclus de cette maison, il ajoute au verset 14-3 suivant :
"Afin que là où je suis, vous y soyez aussi."(Jean 14-3).
J'ai, dit-il, un si grand soin de vos demeures, que je les aurais déjà préparées, si elles ne l'étaient depuis longtemps : par là, le divin Sauveur leur fait connaître qu'ils doivent avoir en lui une grande confiance.