Qui composait le Sanhédrin juif ?
Le Sanhédrin était la cour suprême juive. Il siégeait à Jérusalem. Soixante et onze membres composaient cette cour suprême appelée le Grand Sanhédrin. À l’époque du ministère terrestre de Jésus, les 71 membres comprenaient le grand prêtre et d’autres hommes qui avaient exercé la charge de grand prêtre auparavant (plusieurs de ces hommes pouvaient être en vie à la même époque, puisque maintenant, sous le régime romain, la charge était attribuée par nomination). Le Sanhédrin comprenait aussi des membres des familles des grands prêtres, des anciens, des chefs de tribu et de famille, et des scribes, des hommes versés dans la Loi (Ac 4:5, 6). Ces hommes étaient membres des sectes des Pharisiens et des Sadducéens. — Ac 23:6.
Le chef et président du Sanhédrin était le grand prêtre, qui convoquait l’assemblée (Ac 5:17, 21, 27 ; 7:1 ; 22:5 ; 23:2). Caïphe, le grand prêtre, présida le procès de Jésus, bien que Jésus ait d’abord été amené devant Anne pour être interrogé (Mt 26:3, 57 ; Mc 14:53, 55, 60, 63 ; 15:1 ; Lc 22:54 ; Jn 18:12, 13, 19-24). Ananias était le grand prêtre qui présidait le Sanhédrin au moment du procès de Paul. — Ac 23:2.
Selon la Tossefta (Sanhédrin 7:1) et la Mishna (Sanhédrin IV, 1), le Sanhédrin siégeait depuis l’heure de l’offrande du sacrifice quotidien du matin jusqu’au sacrifice du soir. Il ne jugeait pas d’affaires le sabbat ou les jours de fête. Dans les affaires de crimes capitaux, le Sanhédrin tenait le procès durant la journée, et le verdict devait être arrêté durant la journée. S’il y avait verdict de culpabilité, il devait être rendu public le lendemain. Pour cette raison, les procès ne pouvaient être tenus la veille d’un sabbat ou la veille d’un jour de fête. Ce règlement fut cependant sciemment enfreint dans le cas du procès de Jésus.
La Mishna (Sanhédrin IV, 3) déclare : “ Le Sanhédrin était assis en demi-cercle, afin que ses membres puissent se voir les uns les autres. Deux greffiers se tenaient devant eux, l’un à droite, l’autre à gauche, et notaient les paroles de ceux qui étaient pour l’acquittement et les paroles de ceux qui étaient pour la condamnation. ” — Par les Membres du Rabbinat français.